Comment domestiquer un volcan : Guide pour les parents adoptifs naïfs

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Tsunami accepta donc l'adoption, la rage brûlant en elle comme un feu qui refusait de s'éteindre.

Elle avait été piégée par ce rusé Shikaku,
l'homme qui, jusque-là,
se contentait de la surveiller de loin, en évitant de la brusquer ou de forcer les choses.

Mais cette fois,
il avait sorti son atout ultime :
sa femme, Yoshino.

Il avait dû lui en parler en détail, car elle était arrivée débordante de bonheur, les yeux pétillants comme si elle avait enfin reçu le cadeau de sa vie.

Yoshino n'avait jamais caché son désir d'avoir une petite fille.

Elle en avait souvent parlé à Shikaku, qui, fidèle à son habitude de paresser, ne lui avait jamais donné une réponse claire.

Mais cette fois-ci, quand il lui avait présenté Tsunami comme candidate idéale, Yoshino avait aussitôt été conquise, et rien n'aurait pu arrêter sa joie.

Elle l'avait déjà imaginée en train de choisir des kimonos avec elle
lui enseignant comment cuisiner les plats traditionnels,
et bien sûr,
lui léguant ses meilleures techniques de commandement pour tenir la maison,
voire tout le quartier, à la Yoshino.

Tsunami, malgré sa réticence, avait senti quelque chose de nouveau se réveiller en elle en voyant Yoshino aussi radieuse.

Une pression intense s'installa, quelque chose qu'elle n'avait pas prévu : le poids d'un bonheur qu'elle n'osait briser.

Lorsqu'elle avait fini par murmurer un oui, Yoshino l'avait aussitôt serrée dans ses bras, l'embrassant et la berçant comme si elle était la fille qu'elle attendait depuis toujours.

Tsunami, elle, restait rigide, serrant les poings pour cacher sa frustration.

Comment pouvait-elle continuer ses projets de revanche et de domination si elle était obligée de jouer la fille modèle ?

À cet instant, l'idée même de se plier aux règles de cette famille la révoltait, et elle se jura qu'elle ne se laisserait pas transformer en une "Nara" docile et calme.

Quant à Shikaku, il observait la scène en silence, avec un sourire en coin.

Lui aussi savait qu'il avait manœuvré habilement.

Malgré tout son talent de manipulation, Tsunami s'était laissée prendre au piège, et il en était bien content.

Car il savait qu'un esprit aussi brillant que le sien avait besoin d'un cadre stable et protecteur pour ne pas se perdre.

Alors, dès ce jour-là, Tsunami fut officiellement une Nara.

Elle eut droit à une nouvelle chambre, spacieuse et bien décorée, avec de véritables fenêtres qui laissaient entrer la lumière du jour.

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