Chroniques d'une Éternelle Protagoniste

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Après cette tournée des clans qui, soyons honnêtes,
m'a fait perdre plusieurs neurones et une bonne partie de mon respect pour les adultes,
me revoilà enfin chez moi,
ou du moins dans ce que les Nara appellent "notre foyer."

Shikaku, tout fier, me traîne dans le salon, une main sur l'épaule comme pour dire "c'est mon enfant maintenant".

Génial.

Je pensais pouvoir enfin souffler, m'affaler sur un coussin et méditer sur le sens de l'existence,
mais non.

Pas même le temps de me poser qu'on frappe déjà à la porte.

Et devinez qui c'est?
Oui,
Ino, bien sûr, avec toute sa dévotion de groupie et son sourire dégoulinant d'admiration.

Ah, et elle a ramené des fleurs... pour moi.

Parce que ça fait vraiment mature, d'apporter un bouquet de marguerites à celle qu'on considère comme une déesse vivante.

Avant que je n'aie eu le temps de feindre une indigestion et de m'échapper, Ino me colle un bouquet sous le nez.
« Tsunami !
Je savais que tu serais là ! Tu veux bien venir jouer avec moi ? »

Jouer ?
Ah, ce que je donnerais pour la renvoyer jouer ailleurs...
Mais voilà, avec Shikaku et Yoshino qui me lancent des regards attendris, je sais bien que je suis coincée.

Alors, je sors mon meilleur sourire celui qui dit "je préférerais qu'on m'arrache une dent"et hoche la tête.

On passe les jours suivants comme ça :
Ino me traque dans tout le village, et moi, je fais des marathons pour la semer.

C'est devenu mon entraînement quotidien :
semer la petite hystérique et éviter les questions embarrassantes de ses parents, tout ça sous les rires de Shikaku et Yoshino, qui trouvent ça apparemment charmant.

Le seul qui comprenne vraiment mon supplice, c'est Shikamaru, mais même lui commence à capituler sous les assauts incessants de la gamine.

Un jour, il finit même par éclater en sanglots, complètement assommé par ses bavardages ininterrompus.

Je le prends dans mes bras, le berce doucement, comme une maman panda qui essaie de calmer son petit traumatisé.

« T'inquiète pas, Shikamaru, je vais gérer ça. »

La réalité,
c'est que cette histoire commence sérieusement à me taper sur le système.

Entre les visites interminables chez les Uchiha,
les scènes de fangirlisme d'Ino,
et Shikaku qui joue les papas comiques,
j'ai la nette impression qu'on se moque bien de ma tranquillité d'esprit.

Mais patience...

Finalement, après des semaines à supporter les assauts incessants d'Ino, voilà que la providence me sourit.

La petite a déniché une autre âme égarée pour partager sa folie : Sakura,
une gamine avec un front capable de capter les ondes radios.

Ces deux-là se sont trouvées comme deux mouches sur le même tas de fumier,
et pour la première fois, je respire.

Bon, elles ne m'ont pas complètement oubliée, bien sûr.

Non, maintenant elles me vouent une sorte de culte distant.

Dès qu'elles m'aperçoivent, elles gloussent et me fixent comme si j'étais un demi-dieu descendu du ciel pour les bénir d'un regard.

Elles ne m'approchent plus, mais elles n'en perdent pas une pour m'observer et s'échanger des coups de coude en pouffant comme des dindes.

Tsunami Otsutsuki Où les histoires vivent. Découvrez maintenant