évasion....ou pas

18 2 0
                                    

À deux ans et demi, je devenais un véritable coup de maître en évasion.

Je courais comme un petit ninja, avec une vitesse et une agilité qui auraient fait pâlir d'envie des gamins de quatre ans.

Mes petites jambes de bébé se déplaçaient comme si j'étais déjà une pro de la fugue.
Chaque jour était une nouvelle tentative pour me barrer de cet orphelinat.

Si je pouvais juste m'échapper, j'allais faire exploser tout ce monde de joyeux dingues qui pensaient qu'il était normal de me traiter comme une putain de poupée.

Mais, bien sûr, l'univers avait décidé que ma vie serait un grand jeu de cache-cache.

Chaque fois que je tentais de me faufiler par la porte ou de grimper par la fenêtre, quelqu'un m'attrapait inévitablement par le col de ma petite tunique ou par mes cheveux.

Ces imbéciles avaient l'œil sur moi, comme si j'étais un œuf en chocolat qu'on ne pouvait pas laisser tomber.

Et puis il y avait cette merveilleuse habitude qu'ils avaient de vouloir m'habiller comme une petite poupée.

Je vous jure,
ces gens ne savaient pas qu'il était possible de mourir d'ennui en étant enroulée dans des robes à fleurs roses et des collants qui grattent.

Je ne suis pas là pour être le mannequin d'un défilé de mode, putain !

"Regarde comme elle est mignonne !"

disait la dame avec un sourire de détraquée,
alors qu'elle me forçait à enfiler une nouvelle robe que je ne pouvais pas supporter.

"Oh, et ces chaussons, tellement adorables !"

Je la regardai avec mes grands yeux bleus, un mélange de désespoir et de mépris.

Adorable ?
Non,
je suis dangereuse et puissante.
Tu es juste trop aveugle pour le réaliser.

Mais, bien sûr, ils ne captaient jamais le sarcasme.

Tout ce qu'ils voyaient,
c'était une petite fille qui devait être mignonne et bien habillée.

Un jour,
alors que j'étais encore coincée dans une robe trop serrée qui me donnait l'air d'une poupée de cire, je me lançai dans un monologue intérieur.

"Je vais me barrer d'ici, et je vais leur montrer qui je suis vraiment. Tu m'entends, putain d'univers ?
Je vais foutre le feu à ce mouchoir de poche et faire un festival de mode en plein milieu de Konoha,
mais à ma façon."

Tout en me débattant pour retirer ces maudits vêtements,
je commençai à ressentir mon chakra.

C'était comme une vague d'énergie bouillonnante qui se frayait un chemin en moi.

Enfin, je commençais à comprendre un peu mieux mes capacités.

J'imaginais déjà des jutsus spectaculaires pour me sauver de ces foutues robes.

Peut-être que je pourrais faire exploser la garderie en robe tout en leur prouvant que je suis une vraie ninja.

Je profitai d'un moment d'inattention des adultes pour faire un sprint vers la porte.

Mes jambes se mouvaient avec une agilité que j'avais cultivée pendant des mois,
et je sentis mon chakra se déchaîner autour de moi.

C'était le moment de briller !

"Regarde-moi, je vais enfin m'en sortir !"

Je poussai un cri de guerre tout en courant,
mais mes plans furent rapidement interrompus lorsque la dame en fleur me rattrapa et m'attrapa par le col.

Tsunami Otsutsuki Où les histoires vivent. Découvrez maintenant