Bienvenue chez les Akimichi : où les relations sociales se pèsent... en kilos

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Je fais régulièrement des rencontres avec les Yamanaka et finalement je me dis que le clan Nara n'est pas si mal.

Enfin,
aussi bien que possible quand on sait que Shikaku prend un malin plaisir à m'envoyer en mission d'infiltration chez les autres pour son propre divertissement.

Il me regarde avec un sourire mal dissimulé, le regard pétillant d'une satisfaction quasi sadique.

"Alors, conquise par l'hospitalité Yamanaka ?"

Je renifle avec dédain, le regard perdu dans mon thé.

"Conquise ? Si par 'conquise' tu veux dire que je me suis battue contre l'envie de sauter par la fenêtre à chaque 'super Tsunami !' de leur gamine, alors oui, c'était... mémorable."

Shikamaru pouffe, l'air de dire "bienvenue dans mon monde".

Ah,
lui, il la connaît bien, cette Ino.

Et ça se voit qu'il est bien content de m'avoir refilé ce calvaire sans se mouiller.

Yoshino,
elle,
observe la scène avec une neutralité de sage,
comme si elle pouvait comprendre la violence passive d'une journée passée chez les Yamanaka.

Elle pose une main compatissante sur mon épaule.
"La patience est une vertu, Tsunami.
Peut-être que cette expérience t'aura appris... la retenue ?"

"Ah oui, j'en suis ressortie tellement retenue que même un moine aurait l'air exubérant à côté," je rétorque, avec un sourire qui suinte l'ironie.

Elle secoue la tête, amusée, avant de s'éloigner.

Alors que le calme s'installe enfin, je me laisse tomber sur le futon, savourant la paix une paix que personne n'essaie de remplir de cris suraigus ou de compliments dégoulinants.

Shikamaru prend place à côté de moi, l'air à moitié endormi, mais avec une lueur d'amusement dans les yeux.

Il me donne un coup de coude, l'air faussement compatissant.
"Allez, Tsunami, ça te forge le caractère.
Tu verras, la prochaine fois, tu sauras encore mieux ignorer les adorateurs."

Je le fixe, faussement indignée.

"Ignorer ?
Moi ?
Je les réduirai plutôt au silence."

Shikamaru hoche la tête, toujours aussi impassible.
"Ça peut être une solution aussi, j'imagine.
Mais si tu commences à te débarrasser de tous les gêneurs... tu risques de te retrouver un peu seule."

Je le regarde, mordant un sourire. "Seule, ça m'irait très bien, en fait. Moins de bruit, moins de cris.
Et définitivement moins d'Ino."

Il sourit, presque complice, avant de lever un sourcil vers son père qui nous observe encore, l'air vaguement hilare.
"Mais si tu continues à tout bousiller, Tsunami, ne sois pas surprise si la prochaine mission d'infiltration sera un petit séjour... chez les Akimichi."

Et là, je réalise que le pire ennemi n'est pas dehors.
Il est dans cette maison.

Parce que si quelqu'un peut vraiment me torturer, c'est bien Shikaku et lui, au moins, sait comment jouer au jeu des pires machinations, juste pour me voir grogner.

Le lendemain, comme si ma dernière "expérience immersive" chez les Yamanaka n'avait pas suffi, Shikaku décide qu'il serait "instructif" que je passe un peu de temps chez les Akimichi.

Par "instructif", comprenez :

"se délecter de me voir tenter d'échapper aux tentations caloriques et à leur obsession pour l'amitié fusionnelle."

Parce qu'évidemment, tout ce que Shikaku fait est "pédagogique."

Je me tourne vers lui, les bras croisés.
"Donc, après avoir subi les interrogatoires mentaux des Yamanaka, maintenant tu veux que je me noie dans une avalanche de barbecue et d'obsessions pour les 'liens' ?
C'est bien ça ?"

Il sourit, l'air faussement innocent. "C'est ça, Tsunami. Faut bien t'entraîner aux arts... sociaux."

Shikamaru,
ce traître,
a le culot de hocher la tête, comme s'il comprenait parfaitement l'importance de ma "formation."

Il ne lève même pas les yeux de son shōgi, m'assénant un nonchalant : "Allez, tu verras, Chōji est sympa. Bon vivant et tout."

"Bon vivant ?"
Je lâche un rire sec.
"Oui, parce qu'il engloutit assez de nourriture pour nourrir un village entier.
Entre ça et leur philosophie du 'Partage, c'est aimer,' je sens que je vais finir en méditation pour ne pas perdre patience."

Shikamaru ricane, comme s'il anticipait déjà le carnage.
"Qui sait, tu vas peut-être découvrir que le bonheur réside dans une montagne de yakitori."

Je le fixe avec mon air le plus dramatique.
"Le bonheur... ou le supplice."

Le lendemain, me voilà donc chez les Akimichi, entourée de plats qui défient les lois de la physique.

Chōji, évidemment, m'accueille comme une amie de longue date, avec un grand sourire et des baguettes déjà prêtes.

Je m'assieds, tentant de me faire toute petite, dans l'espoir d'éviter la "cérémonie du partage."

Mais non.
Chōza, le chef de clan, commence son discours sur l'importance de la camaraderie, de la générosité, et bla, bla, bla...

Un peu plus, et je m'attends à ce qu'il me demande de réciter un serment d'amitié éternelle.

À la fin du repas, Chōji me tend un bol de ramen, son regard plein d'espoir.

"Allez, Tsunami ! C'est la dernière, pour l'honneur !"

Je soupire, résignée, et avale une bouchée.

Évidemment, c'est délicieux ,ce qui rend tout ça encore plus insupportable.

À ce rythme, je vais finir par sortir de chez eux avec leur philosophie d'amitié collée à la peau, et le double de ma taille.

Enfin rentrée chez les Nara, je retrouve Shikaku, tout sourire. "Alors, cette immersion chez les Akimichi ?"

Je lui jette un regard noir. "Instructif.
J'ai surtout appris que je peux survivre à trois heures d'amitié forcée et qu'un bol de ramen de plus, et je devenais un Akimichi d'honneur."

Shikamaru me lance un regard compatissant, mais le sourire au coin de ses lèvres le trahit.

"Eh, qui sait ?
Peut-être que tu t'y ferais."

"Si ça peut te rassurer,"
je réplique, sarcastique,
"je suis à deux doigts de devenir chef du comité d'organisation des pique-niques Akimichi."

Shikaku éclate de rire, visiblement ravi de son coup.
"Parfait ! Tu sais, Tsunami, avec cette adaptation, tu pourrais bientôt conquérir tout Konoha."

Je le fixe avec une fausse révérence. "Merci pour la vision, Ô Grand Ananas de la Manipulation."

Finalement, entre les sarcasmes, les tests de patience, et les missions "d'immersion culturelle,"

je commence à comprendre que la vie chez les Nara est une guerre d'usure bien calculée.

Et pour le moment...

je dois admettre qu'ils ont l'avantage.

Mais je ne baisse pas les bras.

Tsunami Otsutsuki Où les histoires vivent. Découvrez maintenant