3. Une grosse fainéasse

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« Salut l'artiste, dit notre héros. T'es vraiment trop laid. Je sais pas qui t'a créé mais il mérite un procès. »

Le bonhomme piqua un fard et adressa un regard de reproche à son interlocuteur.

« Et toi, t'es vraiment trop méchant ! Surtout que tu t'es pas regardé dans la glace. Avec ton énorme tête en équilibre sur tes guiboles dérisoires, t'es tout de même très éloigné de Tom Cruise ou Idris Elba, mon bonhomme ! Mais bon, poursuivit-il en lâchant un soupir. Je peux pas te donner tort. Ici, rien ne va. Tout est laid à vomir.

— Pourquoi ?

— Parce qu'on est dans le plus mauvais roman du monde. Pour preuve, t'as un prénom ridicule. Tu t'appelles Pif.

— Quoi ? Mais c'est dégueulasse ! Et toi ? T'as quel prénom ?

— On m'appelle Paf le chien. »

Pif éclata de rire, ce qui vexa derechef son interlocuteur.

« Pourquoi le chien ?

— J'en sais rien. Certes, y a pas grand-chose d'humain en moi. Mais je ressemble pas non plus à un clebs. Il paraît que l'autrice aime les chiens. Mais c'est le seul indice à ma disposition.

— C'est déjà beaucoup. Comment l'as-tu appris ?

— Je l'ignore. Seule certitude, je sais plein de trucs sur toi et sur l'univers bizarre dans lequel nous nous trouvons. Je suppose que c'est utile. Ça évite à l'autrice de fournir elle-même les explications.

— Celle-là, c'est vraiment une grosse fainéasse », conclut Pif.


Le Plus Mauvais Roman du mondeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant