CHAPITRE 43 : SURPRISE

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KAHLEL



Même soirée, Syracuse, Villa des Vestuccini, 23H05

Après que Kiara m'ait confié par téléphone que notre rencontre sur la Place du Trocadéro n'était pas le fruit du hasard, un nœud inconfortable s'était logé au niveau de mon estomac.

J'avais immédiatement mis fin aux négociations en cours avec un fournisseur d'armes lorsqu'elle m'a demandé de rentrer. Dès l'instant où cette bague de fiançailles avait fait corps avec son annulaire gauche, toutes ces requêtes devenaient des ordres.

Ces négociations allaient déboucher sur un contrat de fourniture d'armes très intéressant pour la mafia au regard du prix que j'avais réussi à négocier. Mais ce contrat n'était pas aussi important que celle qui deviendra officiellement ma femme dans quelques mois.

En rentrant précipitamment dans la villa, je rejoignis Kiara qui faisait les 100 pas en pyjama dans le séjour. Son index jouait nerveusement avec une mèche de ses cheveux qu'elle avait relevé en un chignon négligé.

Lorsque Kiara m'aperçut, elle s'immobilisa quelques instants avant de froncer les sourcils d'étonnement. Elle m'offrit un faible sourire qui fit monter légèrement ses joues.

—Tu es déjà là...

Elle crocheta ses bras autour de mon cou tandis que mon bras s'enroula autour de sa taille. Nos corps s'assemblèrent à la perfection comme si nos corps avaient été moulés pour ne faire qu'un.

—C'était ton souhait, non ? Alors je suis là.

—M..Merci.

Sa prise se renforça sur mon cou et à tout moment je pouvais rejoindre mes ancêtres. Mais si mourir étranglé par ma femme était ma destinée, j'étais prêt à l'accepter.

Elle recula d'un pas et captura ma main dans la sienne pour m'inviter à m'assoir sur le canapé gris du salon.

—Explique-moi ce qu'il se passe.

Elle se tritura le dos de sa main nerveusement en ayant le regard pensif. Des traces rouges se formèrent progressivement sur sa main au fur et à mesure que ses ongles se plantèrent sur sa main.

—Prends ma main, mon amour. Extériorise toujours tes maux sur moi, tu es bien trop précieuse pour t'infliger de telles blessures.

Elle réfugia sa main meurtrie dans la mienne et je l'emprisonnais définitivement afin qu'elle ne puisse plus se faire du mal.

De sa main libre, elle serra mon autre main comme alternative à ses griffures. Elle me lança un bref regard comme pour s'assurer qu'elle ne me blesse pas.

—Ç..Ça va ? Je ne te fais pas trop mal ?

Je lui souris parce que je ne sentais quasiment rien. La pression qu'elle exerçait sur ma main était l'équivalent d'une caresse.

—Non. Tu peux y aller plus fort, mon amour.

Sa main comprima violemment la mienne et la douleur était telle que je hurlais intérieurement. Je gardais néanmoins un visage impassible car je savais qu'elle allait s'en vouloir si elle apprenait que j'étais sur le point de faire du roller avec Michael Jackson.

Si c'était le prix à payer pour qu'elle se sente mieux, j'étais absolument prêt à tout supporter pour que son visage rayonne à nouveau de bonheur.

Elle ferma les yeux pendant que j'embrassais deux fois son front. Une première fois, pour lui signifier qu'elle n'est pas seule. Une deuxième fois, pour qu'elle prenne connaissance que nous sommes deux à supporter sa douleur.

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⏰ Dernière mise à jour : 3 days ago ⏰

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