CHAPITRE 13 : PARC

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KIARA





Même jour, Gambetta, Paris 20ème, 19H33

Alors que je séchais mes larmes à la demande de Gabriele, Luz débarqua avec les yeux encore endormis et annonça à haute voix :

—Gabile ! Gabile ! On doit aller au parc !!

Mais de quoi parlait-elle ? Quel parc ?

Gabriele étant dos à moi, il me cachait de Luz pour qu'elle ne puisse pas me voir dans cet état aussi pitoyable.

—Oui on va y aller maintenant car je pense que ta maman a besoin de se changer les idées après cette éprouvante journée.

Mon colocataire sortit son téléphone de sa poche de pantalon et envoya, je suppose, des messages en tapotant rapidement sur son écran.

Une fois mes larmes intégralement séchées, je contournais Gabriele pour m'approcher de ma fille qui ne m'avait pas encore vu.

—MAMAAAAAN !!!, brailla ma fille en m'apercevant.

Je m'accroupis pour être à la hauteur de Luz et cette dernière me sauta au cou.

—Ça va mon cœur ? Tu t'es bien amusée aujourd'hui ? lui demandai-je.

Gabriele s'éclipsa après avoir reçu un appel.

—Oui maman, j'ai mangé de la pizza avec Gabile.

Luz s'écarta de moi et m'annonça avant de courir dans notre chambre :

—Maman, on va au parc avec Gabile. Je vais chercher mon manteau.

Je ne savais toujours pas de quel parc Gabriele et Luz parlaient. Mais je suivis ma fille jusqu'à notre chambre.

Nous nous changions et j'optais pour une tenue plus décontractée avec une jupe longue noire en satin, un pull blanc complété par mes Adidas Samba. Je pris mon sac à main pour y mettre mon téléphone et mon portefeille.

Luz voulait absolument garder sa robe donc je lui enfilais un pull par-dessus et c'était non négociable. Je lui mis un manteau en plus pour qu'elle n'attrape pas froid étant donné que son pull était assez léger.

Une fois changées, Luz et moi descendîmes les escaliers pour rejoindre Gabriele qui nous attendait devant la porte d'entrée. Il discutait avec l'un de ses hommes qui était posté à l'entrée.

Lorsque Gabriele nous aperçut, il dit quelques mots à son homme et ce dernier s'éclipsa.

Luz courut jusqu'à Gabriele et ce dernier la porta contre lui. Luz enroula naturellement ses bras autour de son cou. Ce geste spontané de Luz me fit sourire.

La tenue de Gabriele était différente de ses tenues habituelles car il était vêtu jean classique et d'un pull gris. Il avait complété sa tenue d'un long manteau noir, d'une casquette vissée sur sa chevelure brune et d'une paire d'Adidas qui était similaire aux miennes.

Quelle coïncidence.

Pendant qu'il caressait les cheveux de Luz qui était accrochée à lui comme un koala à sa branche, je remarquais le sourire discret de Gabriele qui avait remarqué qu'on avait les mêmes chaussures.

—On peut maintenant partir au parc d'attraction, annonça Gabriele.

Luz hocha vivement la tête et Gabriele ouvrit la porte d'entrée. Il s'assura que je passe en premier et ferma la porte derrière lui.

Dans la cage d'escalier, nous croisons un homme d'une vingtaine d'années qui montait les escaliers. Je me rendis compte que c'était le premier voisin que je rencontrais depuis mon installation chez Gabriele.

To The Depths Of DarknessOù les histoires vivent. Découvrez maintenant