CHAPITRE 21 : MÉDICAMENTS

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KIARA


Même jour, Paris 12ème, boîte de nuit El Sierra, 19H47

Après une vingtaine de minutes de trajet en voiture, nous arrivions enfin sur le parking de la boîte de nuit, El Sierra.

Une boîte de nuit que je connaissais particulièrement bien car il s'agissait du lieu dans lequel je réceptionnais les faux tableaux pour les déposer dans l'entrepôt.

Mon cœur était presque comprimé par le stress et la pression de cette soirée.

Lorsque la portière de la voiture s'ouvrit, les battements de mon cœur reprirent une cadence normale lorsque j'aperçus Gabriele qui me tendait sa main pour m'aider à sortir de la voiture.

Vêtu d'un simple pull à col roulé noir qui mettait en valeur ses muscles et d'un pantalon de costume assorti, je me permis d'admirer sa silhouette athlétique quelques instants en saisissant sa main.

—Tu as un peu de bave près de la bouche, mon amour, dit-il d'un ton moqueur.

Je me mis à rire, il en profita pour poser sur mes épaules tremblantes par le froid son long manteau noir d'une main tout en me protégeant de la pluie avec son parapluie de l'autre main.

Je le remerciais et il me répondit par un clin d'œil. Il me saisit par la taille et me guida jusqu'à l'entrée de la boîte de nuit qui était à 2 pas du parking.

Sur la devanture de la boite de nuit, il y était inscrit « EL SIERRA » avec des néons de couleur violette.

Nous étions accueillis par un videur qui n'était étrangement pas le même que d'habitude. Il s'agissait d'un homme qui faisait à peu près ma taille avec mes talons aux pieds. Il devait faire 1m75 au plus.

—Bonsoir, la queue pour accéder à la boîte de nuit se trouve de l'autre côté, nous avertit le videur.

Nous jetions un coup d'œil à la file d'attente et je grimaçais en constatant la longueur de la file d'attente sous la pluie battante.

—Je ne souhaite pas que ma femme passe des heures sous la pluie, serait-ce possible de la faire rentrer exceptionnellement ? Il sortit un billet de 500€ de la poche de son pantalon. Tenez, en contrepartie.

Le videur saisit les 500€ et accepta l'offre sans hésitation.

—Mais Gabriele, tu ne vas pas faire la queue sous cette pluie, tu en as pour 2 bonnes heures !

Il se tourna vers moi et réajusta le manteau qui menaçait de tomber de mes épaules.

—Kiara, tu es désormais ma femme, sache que tu passeras toujours avant moi. Je préfère te savoir au chaud avec un bon cocktail en main que dehors en pleine nuit. Rentres vite sinon tu attraperas froid. Tu as mon portefeuille dans mon manteau, fais chauffer ma carte bancaire autant que tu le souhaites. Je te rejoins au plus vite, souffla-t-il en m'embrassant sur la tempe.

Je souriais et l'embrassais furtivement la joue, ce qui le surprit puis il esquissa un sourire satisfait avant d'aller rejoindre la queue avec le parapluie en main.

Le videur me fit entrer par un passage sûrement réservé aux VIP. Nous parcourions un long et étroit couloir avant d'arriver dans l'espace principal de la boîte de nuit.

Au centre de la boîte de nuit, une horde de gens dansaient au rythme de la musique sur « 7 rings » d'Ariana Grande avec des jeux de lumières partout sur la piste. Cette femme était ma reine sur cette terre.

Autour de cette foule, plusieurs tables étaient occupées par des femmes habillées en luxe de la tête aux pieds. Elles étaient magnifiques, j'étais persuadée qu'elles étaient des célébrités.

To The Depths Of DarknessOù les histoires vivent. Découvrez maintenant