Chapitre 10:

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Enzo:

  Ca fait deux, une putain de semaine qui j'ai donné mon numéro à Ashley, et elle n'a pas appelé. Je sais qu'il se trame quelque chose de pas net, je le sens mais elle ne veut pas d'aide et ça me met en rogne. J'aurais aimé avoir de l'aide moi ! La semaine dernière elle a cassé un miroir et elle n'a pas décroché un mot quand je lui ai demandé pourquoi elle avait fait ça. Ce qui est sûr c'est qu'elle ne va pas bien et ça me fou sur les nerfs de pas pouvoir l'aider.

Ce matin encore une fois je dois laver les cheveux de ma mère, vu qu'elle était trop bourrée hier soir pour ne pas vomir sur elle, pathétique. Résultat j'arrive en retard au boulot, alors que j'arrive dans le couloir je remarque Ashley au loin avec ses amis habituels. Ce qui m'interpelle c'est son foulard autour du cou, ça fait une semaine qu'elle le porte, une semaine qu'elle m'évite et une semaine que je la trouve encore plus éteinte que d'habitude.

Je n'ai pas l'habitude de faire attention aux gens qui m'entourent mais comment pourrais-je l'ignorer alors qu'elle me rappelle tellement moi quand j'étais au lycée.

Je me retrouve à nouveau à surveiller la perm, en réalité j'ai demandé à remplacer Alex, car Ashley est seule et j'ai besoin de réponse et l'envie de voir qu'elle va bien et que je me fais des films. J'ai encore un faible espoir qu'elle ne vive pas l'enfer chez elle, comme j'ai pu le vivre autrefois. Il a accepté assez rapidement étant donné qu'il peut prendre une heure de pause grâce à cet échange. Je suis assis au bureau, l'observant écrire et se concentrer sur son cahier de cours, je finis par perdre patience à cause de son ignorance constante.

Donc je me lève et m'assois à côté d'elle, je vois son corps se tendre mais elle ne décroche pas son regard de ses calculs de merdes, alors je dis:

-Il est beau ton foulard.

Elle arrête d'écrire.

-Merci. dit-elle d'une voix faible.

-Enlève-le.

-Pourquoi ? demande-t-elle d'un ton détaché et toujours en train de fixer ses foutus calculs.

Alors je me rapproche d'elle et lui chuchote:

-Je ne sais pas ce que tu tentes de dissimuler mais je te le redis Ashley si tu as un problème il faut que tu m'en parle.

Son regard vient enfin au mien, nos bouches ne sont pas loin et pendant un instant et pour la première fois depuis longtemps j'ai peur de perdre le contrôle avec elle. Mon regard descend à sa bouche juste avant qu'elle ne balance:

-Arrête de me faire chier, mêle toi de tes affaires et laisse moi tranquille.

Entre les lignes du coeurOù les histoires vivent. Découvrez maintenant