Chapitre 32

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HUGO


Je reste quelques instants à contempler le doux spectacle que mon amoureux m'offre lors de ce moment suspendu.
L'espace d'un moment, je nous retrouve lors de notre toute première fois, celle où j'avais découvert la nudité avec un garçon.

Je sors de mes songes lorsque ses doigts viennent s'enlacer aux miens, sa chaleur se déversant en moi.

Puis, lentement, je dirige l'une de ses mains sous mon t-shirt, l'invitant à me libérer de mes vêtements.

_ Tu le veux vraiment mon ange, tu en es vraiment certain, je ne veux pas que tu te force à quoi que ce soit. Me dit-il il, presque dans un chuchotement.

Je lui dépose un baiser sur ses lèvres puis je ferme les yeux.

_ S'il-te-plaît Eliot, continue.

Après avoir prononcé ces mots, mon petit copain, comme s'il déballait le plus fragile de tous les cadeaux, commence à me déshabiller lentement.

En quelques minutes, je me retrouve seulement vêtu de mon caleçon, dernier morceau de tissu protégeant encore les restes de ma pudeur.

_ Tu es tellement beau. Me lance Eliot tout en retirant mon boxer.

Lorsque je me retrouve nu, je sens monter en moi un malaise, une sorte de honte.
Je pensais qu'après tant de temps, j'aurais la force d'avancer, mais je suis là, à nouveau, avec ce sentiment de tristesse et de dégoût de moi-même qui refuse de disparaitre.

Eliot comprend rapidement mon angoisse, iI vient se blottir contre moi, tout en m'enveloppant de ses bras me permettant de ressentir la chaleur de son corps.

_ Respire, mon ange, je suis là et je ne te quitterai plus. Me dit-il, essayant de m'apporter un peu de réconfort.
On va essayer quelque chose, tu veux bien ?

Je hoche tristement la tête.

Eliot ramasse mon t-shirt sur le parquet de la salle de bain et me l'enfile avec délicatesse, puis il fait de même avec mon sous-vêtement.

_ Si tu ne te sens pas encore entièrement à l'aise d'être nu devant moi, reste comme ça et rejoins-moi.

Je ne réponds pas. Mes yeux suivent son mouvement alors qu'il se glisse sous la douche, avant de tendre une main vers moi.

Je fais un pas hésitant, puis je saisis sa main tendue.

Me glissant semi habillé sous la douche avec Eliot, l'eau chaude se déversant sur nous et créant une atmosphère enveloppante et apaisante.

Les gouttes forment un rideau de chaleur qui efface peu à peu la tension qui pesait sur moi.

Eliot, toujours à l'écoute, s'approche de moi, son regard empreint de douceur et de compréhension.

_ Regarde, je suis là avec toi murmure-t-il, sa voix chaude et rassurante se mêlant au bruit de l'eau.

Je ferme mes yeux un instant, je m'efforce de me concentrer sur la chaleur qui émane d'Eliot.

Nos mains se rejoignant sous l'eau, je me laisse bercer par ses douces caresses.

Chaque geste est un geste d'amour, une promesse que ma vulnérabilité n'est pas une faiblesse, mais une partie de moi.
Je sent mon cœur s'apaiser peu à peu, comme si la présence d'Eliot chassait mes doutes et mes craintes.

Après quelques instants, Eliot recule d'un pas et me regarde droit dans les yeux.

_ Prends ton temps, mais sache que je t'aime, peu importe où tu en es.

Ces mots résonnent en moi, chassant les derniers vestiges de sa honte.

Encouragé par cette déclaration, je prend une profonde inspiration. Je me rend compte que la nudité n'est pas seulement une exposition de mon corps, mais aussi une preuve de confiance.
Qu'en me dévoilant devant Eliot, je ne montre pas seulement ma peau mais aussi mes peurs et mes rêves.

Devant ce garçon je peux être moi-même, sans masque et sans artifices et je peux partager mes pensées les plus profondes sans jugement.

Finalement, nous sortons de la douche, en nous séchant mutuellement, en partageant des rires et des regards complices.

La tension qui existait quelques instants plus tôt s'est dissipée, laissant place à une intimité renouvelée.

....

Nous nous retrouvons à nouveau, Eliot et moi, sur le canapé.

_ Je te laisse dix minutes pour t'habiller, mon ange », me lance-t-il en se levant tout à coup.

_ Je pensais qu'on resterait ici. Où est-ce que tu m'emmènes ? Je lui demande.

_ Ne t'inquiète pas, on ne va pas bien loin, juste chez moi. J'ai donné quelques consignes à mon père. Avec un peu de l'aide de ta mère, ils ont préparé quelque chose de spécial pour nous.

Mon cœur s’emballe à l'idée de ce moment partagé et je me dépêche de m'habiller.
Une fois prêt, nous quittons le canapé, main dans la main et nous dirigeons ensemble vers la maison d'à côté.

Solitaire ( BxB )Où les histoires vivent. Découvrez maintenant