Solitaire ( BxB )

Chapitre 35

HUGO

Le silence persiste encore un moment après le départ de Benjamin. Eliot me tient toujours la main, mais je peux sentir son incompréhension face à ce que je viens de vivre.
Je lève les yeux vers lui, tentant un sourire faible, mais rien ne sort.

_ On...on en parlera demain... tu veux bien, El? Ce soir, j'ai juste envie de profiter de la soirée.

_ Ne t'inquiète pas, mon coeur, murmure-t-il en resserrant son étreinte autour de moi.

Je me laisse envelopper par sa chaleur, trouvant dans ses bras le réconfort dont j'ai besoin.

_ Viens, rentrons. On sera mieux à l'intérieur. Me dit-il doucement à l'oreille.

La porte se referme derrière nous, cette fois pour de bon.

La soirée s'étire, et après tout ce qui s'est passé, un calme étrange s'est installé entre Eliot et moi. Nous sommes assis sur le canapé, une lumière tamisée éclaire la pièce, et le silence n'est plus pesant, mais réconfortant. Eliot serre doucement ma main, jouant machinalement avec mes doigts, et je sens toute sa bienveillance dans ce simple geste.

- Je suis vraiment heureux que tu sois là, Hugo, tu sais ça ?

Je le regarde, touché par la sincérité dans sa voix.

- Moi aussi, je suis content d'être ici, avec toi.

Il sourit et m'embrasse doucement sur le front avant de poser sa tête contre la mienne.

_ Tu veux rester dormir ce soir? me demande-t-il, avec une pointe d'espoir dans la voix.

Je fais mine de réfléchir, esquissant un sourire.

_ Ça mérite réflexion, lancé-je d'un ton taquin.

Eliot me regarde, faussement outré.

_ Je plaisante mon coeur, Je n'imaginais pas te laisser passer ta première nuit ici sans moi.

Son sourire s'élargit, mais son regard devient sérieux, inquiet.

_ Tu es sûr que ça va? Souffle-t-il, avec tendresse.

Je prends une grande respiration et le regarde, réalisant que je me sens plus apaisé que je ne l'aurais cru.

_ Étonnamment, oui... Ça va. Surtout grâce à toi.

Eliot me regarde quelques secondes de plus, comme s'il cherchait à s'assurer que je vais vraiment bien. Il fronce légèrement les sourcils, toujours inquiet.

_ Tant mieux... Si tu as besoin de quoi que ce soit, tu me dis, d'accord ? me demande-t-il, avec sa voix douce et rassurante.

Je hoche la tête en réponse, en le regardant avec un petit sourire.

_ Allez, viens, dit-il en se levant doucement du canapé, tendant sa main vers moi. On va se mettre au lit.

Je saisis sa main et me lève à mon tour. On se dirige ensemble vers la chambre. Eliot, toujours attentif, passe son bras autour de mes épaules, et je me laisse aller contre lui.

Arrivés dans la chambre, il allume une petite lampe de chevet qui diffuse une lumière douce.

_ Je vais chercher quelque chose de plus confortable à mettre, dit-il en se dirigeant vers son armoire.

J'observe mon petit ami avec attention pendant qu'il retire ses vêtements, chaque geste plus lent que le précédent, comme s'il prenait son temps, presque consciemment.

Au fur et à mesure que sa peau nue se dévoile sous la lumière douce de la pièce, je sens une chaleur monter en moi, un frisson familier qui parcourt ma colonne vertébrale.