Chapitre 6

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ELIOT

Je m'appelle Eliot, j'ai toujours été différent des autres garçons et pour plusieurs raisons.

À l'école, j'étais abonné au critique sur la couleur de mes cheveux , je voulais simplement être comme tout le monde, blond ou brun mais non, moi j'avais hérité d'une couleur carotte.

Une couleur de cheveux qui m'a toujours dérangé, je me sentais différent, je me sentais mis de côté.

À cause de ça, Je me suis mis à me renfermer sur moi-même, passant toutes mes journées en solitaire.
C

'est aussi ce qui m'a poussé à vouloir pratiquer un sport de combat, pour pouvoir principalement me défendre.


À l'âge de 12 ans, j'ai commencé à ressentir des choses pour les garçons, je ne comprenais pas à l'époque les sentiments qui parcouraient mon corps, j'ai pu y mettre un nom seulement quelques années plus tard.

Lorsque j'en ai parlé à mes parents des années après, je devais avoir autour de 15 ans.
Mon père n'avait rien dit à ce moment-là, ma mère quant à elle, m'avait dit une phrase que je me rappellerais toute ma vie.

L'amour n'est pas quelque chose qu'on enferme dans une case, c'est un sentiment qui doit se vivre simplement, se vivre pleinement, avec la personne qui arrive à toucher notre cœur.
P

our elle, quelle que soit la personne que j'allais aimer, fille ou garçon elle aurait de la chance de m'avoir.


C'est aussi ce jour-là, qu'ils m'ont appris une petite particularité de notre famille, ou plutôt des hommes de notre famille.
Mon père avait révélé à ma mère ce don qu'il avait lorsqu'ils étaient un peu plus jeunes, bien avant leur mariage.

Pour moi, ça me paraissait surréaliste, un soi-disant don d'empathie, qui apparaît au moment où l'on rencontrait l'âme sœur.
Comme quoi une sorte de lien allait se créer, un lien télépathique qui nous permettrait de ressentir les émotions et les pensées de l'être aimé.

Sur le moment, je n'avais pas pris au sérieux cette pseudo-révélation.

Mais maman avait l'art et la manière de nous faire croire autant à moi qu'à mon père, tout ce qu'elle voulait.

J'aimais beaucoup mes deux parents, ma mère nous poussait mon père et moi vers le haut, elle savait résoudre les conflits et nous faire rire quand on en avait besoin.

Mon père lui contrairement à ma mère était beaucoup plus discret, bien plus pudique envers ses sentiments, il me souriait de temps en temps et quand j'avais besoin de quelque chose, il était là, c'était sa manière à lui de me faire comprendre qu'il m'aimait.

J'étais en cours, je me souviens au moment de l'accident, le directeur du collège était venu me chercher en classe pour m'apprendre la nouvelle.

Mon école étant à côté de l'hôpital, j'avais pu retrouver ma mère rapidement, j'avais bien vite appris la mauvaise nouvelle la concernant.

Les médecins ne pouvaient rien y faire, il ne lui restait que quelques heures à vivre.

Je me souviens du regard de ma mère, sur ce lit d'hôpital, à peine consciente.

Solitaire ( BxB )Où les histoires vivent. Découvrez maintenant