un Potter à Serpentard..

•9•

Albus se tenait appuyé contre la fenêtre de sa chambre, le regard perdu dans le vide. L'air frais de l'automne s'infiltrait à travers le verre, mais il n'y prêtait guère attention. Ses pensées tourbillonnaient autour de Scorpius. Il le savait, il était amoureux. Mais comment lui dire ? Et devait-il vraiment le faire ? La peur de perdre leur amitié le paralysait. Chaque sourire de Scorpius, chaque regard échangé, ne faisait qu'accroître son tourment.

Sa chambre, un havre de tranquillité, était simple mais accueillante. Les murs étaient peints d'un vert tendre qui apaisait l'esprit, tandis que le mobilier en bois sombre ajoutait une touche de chaleur à l'ensemble. Un bureau en chêne était en désordre, couvert de parchemins, de plumes et d'encriers, témoignant de son penchant pour l'écriture et les études. Un lit à baldaquin trônait contre le mur, drapé de draps en flanelle bleue. Les rideaux étaient tirés, laissant filtrer la lumière douce de l'automne, créant des ombres dansantes sur le sol en bois.

La douce voix de Ginny le tira de ses réflexions.

— Albus, mon chéri ? demanda-t-elle en toquant à la porte.

— Oui, entre ! répondit Albus, sortant de sa torpeur.

La porte s'ouvrit et Ginny entra, son visage rayonnant d'une énergie festive. Elle avait l'habitude de décorer la maison pour Halloween, mais cette année, Albus n'avait pas envie de participer.

— Nous commençons à installer les décorations d'Halloween. Si tu veux des bonbons, il serait peut-être temps de te joindre à nous ! proposa-t-elle avec un sourire.

Albus tenta d'afficher un sourire.

— D'accord, j'arrive, répondit-il avec un faible sourire.

Juste avant qu'Albus ne quitte la chambre, Harry entra, échangeant un regard complice avec Ginny, un signe qu'il avait l'intention de parler à leur fils. Harry s'assit sur le lit d'Albus, face à lui, qui était assis sur le rebord de la fenêtre, ses jambes pendant dans le vide.

— Tout va bien, mon chéri ? demanda Harry en observant Albus.

Albus se contenta de hocher la tête, mais il pouvait sentir la tension dans l'air.

— Oui, juste un peu... fatigué, je suppose, murmura-t-il.

Harry prit un moment pour l'observer, son regard empreint de compréhension et de sollicitude. Albus évitait son regard, regardant plutôt le paysage automnal à l'extérieur. Les feuilles des arbres avaient pris des teintes d'or et de rouge, mais son esprit était ailleurs.

— Tu sais, parfois, on traverse des périodes difficiles, surtout quand on ressent des choses pour quelqu'un, dit Harry d'un ton doux.

Albus se figea, son cœur battant à tout rompre. Il balbutia, se demandant comment en parler sans révéler toute la vérité.

— Que veux-tu dire ? demanda-t-il, hésitant.

Harry regarda son fils avec tendresse.

— Je veux dire que moi aussi, j'ai été amoureux, tu sais. C'était compliqué à l'époque, surtout parce que c'était la sœur de ton oncle. Mais c'est bien d'aimer quelqu'un, même si cela semble effrayant, et puis regarde où cela m'a amené !

Albus sentit son cœur se serrer. Il avait toujours admiré l'amour entre ses parents, mais à cet instant, il se sentait perdu.

— Mais... comment ça, compliqué ? demanda-t-il, balbutiant.

Harry sourit doucement, comme s'il se remémorait des souvenirs tendres.

— Eh bien, parfois, on a peur de ce que l'on ressent, surtout quand cela concerne des amis proches. Mais il est important d'être honnête. Ça peut être un chemin difficile, mais je suis là pour t'aider, peu importe ce qui se passe, expliqua Harry en l'observant attentivement.