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Une semaine s'écoula avant les vacances, et Albus se sentit de plus en plus mal à l'aise. Chaque jour, Scorpius tentait de l'approcher, son regard inquiet et curieux. Albus, cependant, s'efforçait de garder ses distances.

— Eh, Albus ! Tu as vu ce match de Quidditch hier ? C'était incroyable ! dit Scorpius en s'asseyant à côté d'Albus à la table du dîner.

Albus fixa son assiette, évitant le regard de son ami.

— Oui, je suppose. Je... j'étais un peu occupé avec mes devoirs, répondit Albus, hésitant.

Scorpius fronça les sourcils, mais Albus sentit le poids de son inquiétude peser sur lui. Il se leva rapidement, prétextant un besoin urgent d'aller à la bibliothèque.

— Al, attends ! Tu ne veux pas qu'on révise ensemble pour les examens ? l'appela Scorpius.

Mais Albus ne se retourna pas, accélérant le pas pour quitter la salle commune. Il savait qu'il lui faisait du mal en l'évitant, mais la peur de ce qu'il ressentait pour lui était trop forte.

Les jours passaient, et chaque fois que Scorpius s'approchait, Albus faisait tout pour l'éviter. Un matin, au petit-déjeuner, Scorpius lui lança un sourire enjoué. Albus se concentra sur son jus de citrouille, sentant son cœur s'emballer.

— Tu viens au club de duel cet après-midi ? Je pourrais avoir besoin de ton aide ! demanda Scorpius en s'adressant à Albus.

Albus lui jeta un rapide coup d'œil, puis baissa les yeux, une chaleur montant à ses joues.

— Non, je... je ne pense pas que j'aurai le temps aujourd'hui, trouva-t-il comme excuse.

La déception sur le visage de Scorpius était difficile à supporter, mais Albus ne pouvait pas se permettre de céder. Il se leva et sortit, laissant Scorpius seul à la table, l'air un peu triste.

— Albus, attends... murmura Scorpius.

Au fil de la semaine, Albus redoublait d'efforts pour éviter Scorpius. Dans le train de retour, il s'assit aussi loin que possible de lui, feignant de s'intéresser à son livre. Scorpius, de son côté, ne pouvait s'empêcher de le chercher du regard.

— Al, tu veux une chocogrenouille ? tenta Scorpius en cherchant à attirer son attention.

Albus continua à regarder par la fenêtre, le cœur lourd.

Albus (pensant) : Pourquoi est-ce que je fais ça ? Pourquoi je m'éloigne de lui ?

Il pouvait sentir le regard inquiet de Scorpius sur lui, mais il n'osait pas se retourner. Ce simple fait le faisait se sentir coupable. Le bruit des rails sur le sol semblait amplifié, chaque cliquetis lui rappelant la distance qu'il instaurait entre eux.

Alors que le train ralentissait, Albus sentit une montée d'angoisse. Il savait que le moment de descendre approchait. Quand ils arrivèrent à la gare, Albus se leva rapidement, évitant de croiser le regard de Scorpius une fois de plus.

— Al ! Pourquoi tu me fuis ? Qu'est-ce qui se passe ? le rattrapa Scorpius juste avant qu'il ne descende.

Albus, pris au dépourvu, balbutia, incapable de soutenir son regard.

— Je... bonne vacances... dit-il d'une voix tremblante.

Il se précipita hors du train, laissant Scorpius derrière lui, le visage empreint de confusion et de déception. Albus courut vers ses parents, cherchant refuge dans leurs bras. Il trouva Harry, qui l'attendait avec une mine soucieuse.

— Albus, tout va bien ? demanda Harry en le regardant d'un air inquiet.

Albus hocha la tête, même s'il savait que la vérité était loin d'être si simple. Les papillons dans son ventre s'étaient transformés en un tourbillon d'incertitude, mais il ne pouvait pas se résoudre à en parler. Ce sentiment confus l'accompagnait alors qu'il rentrait chez lui, laissant derrière lui son meilleur ami, mais surtout, ses propres émotions.                                                                                       —————

(du coté de Scorpius )

Scorpius observait Albus de l'autre côté de la table du dîner, son cœur serré. Albus semblait si distant, presque comme s'il était là sans vraiment être présent. Les rires autour de lui résonnaient, mais Scorpius avait du mal à se concentrer.

— Eh, Albus ! Tu as vu ce match de Quidditch hier ? C'était incroyable ! lança-t-il, essayant de percer le mur d'inquiétude qui semblait envelopper son ami.

Mais Albus, plongé dans son assiette, évita son regard. Scorpius sentit un frisson d'anxiété parcourir son échine. Il savait que quelque chose n'allait pas.

— Oui, je suppose. Je... j'étais un peu occupé avec mes devoirs, répondit Albus, la voix hésitante.

La réponse d'Albus le frustra. Scorpius fronça les sourcils, inquiet. Il tenta de le toucher, de comprendre, mais avant qu'il ne puisse réagir, Albus se leva et s'éclipsa, prétextant une urgence.

— Al, attends ! Tu ne veux pas qu'on révise ensemble pour les examens ? l'appela-t-il, mais déjà, Albus avait disparu.

Chaque jour qui passait, Scorpius se sentait de plus en plus isolé. Albus était son meilleur ami, son confident, et cette distance le rongeait. Il avait remarqué le changement dans leur dynamique : Albus semblait vouloir l'éviter. Que se passait-il ? Avait-il fait quelque chose de mal ?

Les matinées étaient devenues une épreuve. Lors du petit-déjeuner, Scorpius avait souri à Albus, mais ce dernier avait détourné les yeux, se concentrant sur son jus de citrouille, comme si c'était la chose la plus fascinante du monde.

— Tu viens au club de duel cet après-midi ? Je pourrais avoir besoin de ton aide ! demanda Scorpius, espérant raviver leur complicité.

Albus leva rapidement les yeux vers lui, mais il avait vite baissé le regard, une rougeur trahissant son embarras.

— Non, je... je ne pense pas que j'aurai le temps aujourd'hui, répondit-il, fuyant.

La déception dans le cœur de Scorpius était palpable. Il avait l'impression que chaque tentative de rapprochement était un coup d'épée dans l'eau. Pourquoi Albus le fuyait-il ? Qu'avait-il fait pour mériter cela ?

Les jours s'écoulaient, et il se sentait de plus en plus accablé. Dans le train de retour, il observa Albus de loin, espérant un simple regard. Quand il lui proposa une chocogrenouille, son cœur se mit à battre plus fort, mais Albus évita une fois de plus son regard, son attention rivée à la fenêtre.

— Pourquoi est-ce que qu'il s'éloigne ?  pensa Scorpius, frustré et confus.

Il pouvait presque sentir la tristesse d'Albus émaner de lui. Chaque cliquetis du train ne faisait qu'aggraver le poids dans son cœur. Quand le train ralentit, la montée d'angoisse dans sa poitrine se transforma en désespoir. Albus ne se retourna pas lorsqu'il se leva, et Scorpius ne pouvait plus supporter cette distance.

— Al ! Pourquoi tu me fuis ? Qu'est-ce qui se passe ? demanda-t-il en le rattrapant juste avant qu'il ne descende.

Albus, pris au dépourvu, balbutia, incapable de soutenir son regard.

— Je... bonne vacances..., murmura-t-il.

Et avant que Scorpius puisse réagir, Albus s'enfuit, laissant un vide immense derrière lui. Scorpius se sentit complètement perdu, le cœur lourd de confusion. Qu'avait-il fait pour mériter ce traitement ? 

Dans les bras de ses parents à la gare, Albus semblait soulagé, mais Scorpius ne pouvait s'empêcher de se sentir rejeté et désemparé. En regardant Albus disparaître dans la foule, une seule pensée s'imposa à lui : il devait comprendre ce qui se passait entre eux, même si cela signifiait affronter ses propres sentiments. 

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un Potter à Serpentard..Où les histoires vivent. Découvrez maintenant