un Potter à Serpentard..

•5•

James marchait joyeusement vers la volière, son esprit léger et occupé par ses pensées sur Clémentine. La lumière du soleil filtrait à travers les feuilles des arbres, créant un jeu d'ombres dans le parc. Tout semblait parfait jusqu'à ce qu'un hibou familier attire son attention. C'était l'hibou de sa mère, agité, impatient de lui remettre sa lettre.

En s'approchant, James sentit une curiosité piquante l'envahir. Il prit la lettre, l'ouvrant avec une hâte mêlée d'appréhension. Les mots de sa mère l'accueillirent, une tendresse palpable émanant de chaque phrase.

« Mon chéri, j'espère que tu vas bien et que ton frère aussi... »

James lut avec attention, son cœur se serrant à chaque nouvelle ligne. La mention de Lily, en train de maîtriser l'art des échecs, fit naître un sourire sur son visage. Mais ce sourire s'effaça rapidement en lisant les préoccupations de sa mère au sujet de son père.

« ...Il semble absent, il ne parle presque plus, ne mange presque rien et ses nuits sont agitées. Mais il refuse de m'en dire plus... »

Une vague de culpabilité déferla sur lui. Son père allait si mal... Et tout cela était de sa faute, à cause de cette stupide blague qu'il avait faite. Le poids de sa responsabilité le frappa de plein fouet.

Dans trois jours, les vacances d'octobre commenceraient. Ils allaient passer une semaine chez eux, puis une autre à Poudlard. Peut-être que cela ferait du bien à son père. James, en proie à des pensées tourmentées, sortit son encrier et commença à écrire une réponse.

« Maman, je suis vraiment désolé... Tout est de ma faute... »

Alors qu'il décrivait la conversation avec son père, la culpabilité s'épaississait, l'étouffant presque. Il savait que son père avait du mal avec son statut, et il ne voulait pas lui rappeler des souvenirs qu'il préférait oublier.

« Je suis sincèrement désolé. J'espère que tu pourras l'aider à aller mieux. Je vais lui envoyer une lettre. »

En signant, il souffla de désespoir. Comment avait-il pu être aussi insouciant ? Une main douce se posa sur son épaule, le tirant de ses pensées.

— Ça va ? demanda Clémentine, ses yeux pleins de sollicitude.

James lui prit la main, se tournant vers elle. Son visage exprimait une inquiétude mêlée à de la tristesse.

— Mon père ne va pas bien, et je m'en sens responsable... Mais à part ça, ça va...

Clémentine fronça les sourcils, visiblement touchée par ses paroles.

— Oh, je suis vraiment désolée pour ton père... Comment ça, tu en es le responsable ?

James se mit à lui raconter tout, ses mots maladroits, sa blague mal placée. Il ressentait le besoin de se confier à elle, de partager son fardeau.

— Écoute, ce n'est pas ta faute, dit-elle doucement. Certes, tes mots ont pu être blessants, mais tu n'as pas voulu lui rappeler ses vieux démons. C'était maladroit, mais ça ne définit pas qui tu es. Tu n'as pas à porter ce poids.

James hocha la tête, mais l'angoisse ne le quittait pas.

— Non, bien sûr... De toute façon, les vacances arrivent. J'aurai l'occasion de lui parler.

— Bonne idée. Je dois te laisser, j'ai entraînement avec mon équipe, ajouta-t-elle, son ton se faisant plus léger.

Clémentine faisait partie de l'équipe de Quidditch de Poufsouffle, et il était évident qu'elle était impatiente de s'entraîner. Elle l'embrassa sur la joue avant de se lever, un sourire encourageant aux lèvres.