Conquête du désir - [bardattal]

17 - Effleurer l'interdit

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Bonne lecture ! Encore désolée pour cette attente 🫶🏻
J'espère que ça vous plaira.

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Le lendemain matin, la lumière douce du soleil filtrait à travers les rideaux, enveloppant la chambre d'une lueur dorée et apaisante. Jordan ouvrit les yeux en premier, sentant la chaleur familière du corps de Gabriel, blotti contre lui. Un moment suspendu dans le temps, où tout semblait parfait, calme, intime. Il resta immobile, son bras toujours enroulé autour de la taille de Gabriel, savourant cette proximité rare, comme si la réalité pouvait être mise en pause quelques instants de plus.

Cependant, le poids des obligations finit par s'imposer. Jordan savait que la tranquillité de cette parenthèse ne durerait pas. Lentement, avec toute la précaution du monde, il se dégagea sans réveiller Gabriel qui murmura quelque chose dans son sommeil, inconscient du départ de Jordan. Il enfila rapidement un pull et un pantalon qui traînaient sur la chaise et attrapa son téléphone. Des notifications lumineuses clignotaient déjà sur l'écran, signe que le travail l'attendait avec impatience.

En soupirant, il quitta la chambre, jetant un dernier coup d'œil à Gabriel endormi, comme pour emporter un peu de cette sérénité avec lui. Il referma doucement la porte derrière lui et se dirigea vers le salon où son ordinateur attendait, fidèle et impitoyable. Son café à la main, il s'installa sur la table basse, cherchant à se plonger dans ses tâches.

Mais malgré ses efforts, ses pensées dérivaient. Elles retournaient inlassablement à la veille, à la chaleur des instants partagés avec Gabriel. Un sourire involontaire se dessina sur ses lèvres tandis qu'il se rappelait la manière dont Gabriel s'était niché contre lui avant de s'endormir, comme une promesse silencieuse de protection et de réconfort.

Il chassa rapidement ces souvenirs. La journée qui l'attendait était chargée et chaque minute de distraction pourrait se payer cher. Le télétravail, bien que toléré pour le moment par son patron, n'excusait aucune baisse de performance. Stéphane, en charge des réunions en son absence, et Sabrina, gérant l'attente de son patron, attendaient de ses nouvelles. Il leur envoya un message rapide pour s'assurer que tout se déroulait sans accroc avant de se plonger dans ses dossiers. La pression grandissait mais il avait appris à composer avec.

Alors qu'il tapait frénétiquement sur son clavier, un bruit de pas léger lui fit lever les yeux. Gabriel apparut dans l'embrasure de la porte, émergeant à moitié du sommeil. Il avait les cheveux en bataille, vêtu d'un t-shirt bien trop grand pour lui – sans doute celui de Jordan. Ses yeux brillaient d'une tendresse douce-amère tandis qu'il scrutait la pièce. Lorsque leurs regards se croisèrent, un sourire léger se dessina sur les lèvres de Gabriel, comme une complicité silencieuse partagée à travers la pièce.

Jordan ne put s'empêcher de sourire. Gabriel, avec son allure désordonnée et ses yeux ensommeillés, avait quelque chose d'incroyablement attendrissant. Il le trouvait adorable, si vulnérable et innocent dans ces premiers instants de la journée.