Vivre Parmi Eux - The Death Valley

XIII

Dans sa chambre, Marly s'affala sur le lit, étouffant ses cris de frustration dans les draps. Ses joues étaient en feu, plus de colère que d'embarras. Comment avait-il osé ? Elle avait désormais une raison de plus de le mépriser. La jeune fille serra les poings, déterminée comme jamais. Elle devait réussir.

Le lendemain matin, Marly se joignit au programme comme prévu, évitant soigneusement tout contact avec Callahan. Quand les membres élites du ranch HCE arrivèrent enfin, elle se joignit à eux : une jeune fille nommée Mila et deux jeunes dresseurs, Jack et Matt. Le Directeur leur donna les directives nécessaires avant de partir à la recherche des pur-sang. Ils se dirigèrent vers l'Ouest. L'étonnement fut général lorsqu'ils aperçurent une harde de pur-sang broutant paisiblement dans une prairie au loin.

"Comment procédons-nous ?" demanda l'un des dresseurs à leur supérieur.

"Nous devons apprivoiser leur chef pour obtenir toute la troupe," répondit le directeur.

"Il ne semble pas être là," observa Mila. "Qu'en pensez-vous ?"

Les regards se tournèrent vers Marly, qui semblait préoccupée.

Oh, pardon !" sursauta-t-elle. "Il n'est pas là."

"Commencez par la jument isolée là-bas," indiqua le directeur.

Les chevaux sauvages étaient difficiles à approcher. Le moindre bruit les faisait dresser les oreilles. Jack expliqua que les chevaux sauvages étaient sensibles, habitués à guetter les dangers.

Les chevaux sauvages étaient nerveux et réactifs au moindre bruit, leurs oreilles fines captant chaque son. Jack expliqua que leur approche devait se baser sur la curiosité naturelle des animaux.

"Mais cela prend du temps. Je crains que nous n'ayons pas assez de temps," ajouta Matt, observant attentivement les chevaux.

"Je n'ai jamais dit que ce serait facile," répliqua le directeur avec calme. "Maintenant, la scène est à vous, Mlle Green."

Marly soupira profondément. Elle s'avança lentement vers les chevaux, feignant de ne pas les remarquer. Sentant sa présence, certains reculèrent, tandis que d'autres la dévisagèrent avec curiosité. À quelques mètres qui la séparaient de la harde, elle s'étala au sol et fit ouvrit un livre et commença à lire.

Quelques instants plus tard, une jument s'écarta de la harde pour la regarder de près. Elle était désormais à quelques pas de sa personne, mais elle ne leva guère la tête. Toutes deux se figèrent ainsi un moment. Alors que l'animal allait se détourner, les dresseurs lancèrent la corde à son cou.

Prise de panique, la jument hennit bruyamment, alertant le reste de la harde qui piétina le sol avec nervosité, hennissant en réponse.

"Elle est trop agressive !" hurla Jack, qui qui luttait pour retenir la corde. "Si ça continue, nous ne pourrons pas la maîtriser longtemps !"

Marly observait la scène avec un mélange d'amusement et de préoccupation. Le directeur, commençant à perdre patience, prit un fouet et frappa l'animal jusqu'à ce qu'il se calme.

Après une heure d'efforts, la jument finit par se calmer, mais le succès restait incertain. Elle refusait toujours d'avancer, de trotter ou de galoper, malgré les coups qu'elle recevait. Voyant que Marly n'intervenait pas, le directeur s'impatienta.

"Tu dois savoir comment l'apprivoiser !" lui dit-il avec insistance.

"Rendez-vous à l'évidence," répliqua-t-elle posément, "un animal sauvage ne se dompte pas du jour au lendemain."

Mila considéra son argument :

"Marly a raison, Monsieur. Je propose de laisser cette pauvre bête tranquille un moment, et de réfléchir à une nouvelle approche."