Si on m'avait dit, j'aurais ri... {YOONMIN}

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C'est l'après-midi, le soleil caresse de ses rayons les vitres du couloir où sont assis Taehyung, Jungkook, les parents de Jimin, son frère et Yoongi. Mal à l'aise, ce dernier ne se mêle pas des rares conversations qui s'échappent de leur petit groupe. Il préfère rester silencieux et observer la porte qui le sépare de son cadet aux cheveux rose. Des douleurs prennent déjà plaisir à lui maltraiter les fesses, comme en souvenir à la veille. D'immenses cernes pendent sous ses yeux, tels deux grosses gouttes violacées. Pour être franc, il n'a pas fermé l'oeil de la nuit, tout comme Taehyung et Jungkook d'ailleurs. Comment auraient-ils pu ? 

Ils avaient passé l'une des pires nuits de leur vie. Le rougeâtre avait dû appeler la famille de son meilleur ami en plein milieu de la nuit et porter la lourde responsabilité de leur expliquer les terribles événements. Il avait dû supporter sans faillir les exclamations et pleurs de madame Park, le choc de son frère et la colère de monsieur Park. Jungkook, lui, s'était blotti sous un plaid et s'était aussitôt remis à pleurer. Automne ne faisait que miauler comme si elle avait compris que quelqu'un était en train de mourir. Après la chatte a été aussi d'un grand soutient quand Jungkook et Yoongi se sont perdu en caresses. Leur ami n'était pourtant pas mort, mais se tenir loin de lui, c'était tout comme. 

Après l'interminable appel de Taehyung, Yoongi s'était assis et avait demandé à révéler la vérité à ses amis. Aucune des deux stars ne s'était opposé à sa volonté, bien que le cadet n'était pas très serein. Après le chanteur, c'était à son tour de passé un appel, chose qu'il déteste habituellement faire. Il ne savait pas vraiment par où commencer, quand les cris de Hoseok avaient sifflé dans ses oreilles. Néanmoins, rapidement, il avait su capter son attention et son calme. C'est à ce moment-là, qu'il s'était lancé dans un long aveu, qui avait laissé derrière lui un Hoseok muet. Il avait tout dit, rien omis, il voulait que ses amis soient au courant de tout, alors il avait parlé de Jungkook et de leur stupide gage qui l'avait mené à le rencontrer, de Jimin et du Little Ice Scream, de la proposition qui n'avait servi qu'à récupérer son numéro, du restaurant et de la nuit qui avait suivi.

Le bordeaux, choqué avait tout de même encaissé toutes ses révélations et s'était déplacé pour le rejoindre dans son appartement. Ce fut dans une ambiance bien différente que Yoongi l'avait imaginé, que son meilleur ami rencontra Taehyung et Jungkook. Il était parti au petit matin pour travailler. Seokjin était déjà rentré chez lui après avoir reçu le message de Yoongi. 

Vers neuf heures du matin, ils s'étaient rendus à l'hopital dans l'espoir de voir se réveiller leur ami. Mais, on leur avait dit que ce dernier s'était beaucoup affaibli pendant la nuit et qu'il pourrait recevoir de la visite que dans l'après-midi, s'il retrouve des forces. Ils avaient donc patienté, avaient accueilli la famille Park et avaient patienté jusqu'à maintenant.

Yoongi aurait pu se sentir fatiguer, mais il ne l'est pas. Il n'attend qu'une chose, c'est de pouvoir entrer dans la chambre où se repose Jimin, pouvoir le voir et le toucher, s'assurer qu'il est toujours en vie. Il aimerait tant pouvoir lui prendre la main avec toute la douceur du monde comme si elle pouvait se briser à chaque instant, et lui murmurer des encouragements. Alors, il est là, sur la même chaise que la veille, et il attend qu'on les autorise enfin à entrer. Et, enfin, après de longues minutes, au bout du couloir apparait un infirmier qui se dirige vers eux.

- Vous êtes là pour Park Jimin ?

Sa mère acquiesce vivement, en essuyant de grosses larmes avec un pan de son T-shirt.

- Comment va mon fils, demande-t-elle en se retenant d'éclater à nouveau en sanglots.

- Mieux que ce matin, je pense qu'il pourra vous recevoir. Néanmoins, ne vous attendez pas à le trouver éveillé, sa blessure demande beaucoup d'énergie à son corps pour la soigner. Ah et une dernière chose, n'y allait pas tous en même temps, ça risque inconsciemment de l'épuiser, allez-y par petit groupe de trois.