Chapitre 9: L'hôpital de Valencia

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Orion

Je m'étouffe presque en retenant ma respiration. Et s'ils m'entendent ? Mon cœur bat si fort qu'il semble sur le point d'éclater.

Mon petit corps est recroquevillé dans cette bouche d'aération par laquelle j'assiste à la scène.

Je regarde par le petit espace entre les lames de la grille et je vois ma mère qui lutte derrière notre porte d'entrée par laquelle des personnes tentent de s'introduire dans notre maison.

Celle-ci cède finalement, la faisant tomber avec elle tandis que deux hommes cagoulés entrent en furie dans la pièce.

Mes mains placées sur la bouche, j'étouffe mes sanglots.

L'un d'eux se positionne au-dessus d'elle pendant que le deuxième commence à fouiller toute la maison.

— Où est-il ? Hurle l'homme en attrapant ma mère par le col.

Son corps tremble, je ne l'avais jamais vu comme ça. Mon cœur se déchire de la voir être malmené par cette ordure.

— Je ne sais pas de quoi vous parlez, répond-elle en sanglotant.

Mes poils s'hérissent quand l'homme sort un couteau et le positionne dans le cou de ma mère.

— Si tu ne sais rien, tu ne sers à rien.

Il termine à peine sa phrase qu'il l'égorge d'un coup sec. Mes yeux s'embuent alors que son corps qui était tendu, se relâche et s'effondre.

Mes joues sont des rivières de larmes alors que j'essaye de faire le moins de bruit possible.

— Il n'y avait qu'elle, prévient le deuxième en revenant dans la pièce.

J'enfouis des hoquets qui essayent de s'échapper.

— Elle l'a sûrement confié à quelqu'un, déclare le tueur en essuyant le couteau sur sa manche.

Mes yeux s'écarquillent quand je remarque qu'il lui manque une phalange à son annuaire.

Un téléphone sonne et attire l'attention de nos assaillants. L'un d'eux le sort et regarde le nom affiché sur l'écran.

— C'est..

Je sursaute et rouvre les yeux en ressentant une pression sur mon bras.

Mes réflexes s'activent et en une fraction de seconde, je balance mon ennemie au sol en lui pointant mon arme au visage.

Je m'apprête à presser la gâchette quand je reconnais le visage terrifié d'Ivy.

Elle veut vraiment mourir.

La sueur qui perlait mon front, tombe goutte à goutte sur le sien alors que je me remets de mes émotions.

Mes yeux sont figés dans les siens tandis que je reprends mon souffle. Elle ne bouge pas, elle se retient même de respirer par peur que je presse cette foutue gâchette.

Je remarque que son visage est marqué par le coup que je lui ai donné plus tôt. Elle n'est vraiment pas résistante.

Que faisait-elle à mes côtés ? Pourquoi m'a-t-elle réveillé ? Plusieurs questions me viennent en tête quand les souvenirs de mes rêves me reviennent.

Je réalise que je n'étais jamais allé aussi loin dans mes souvenirs. J'ai enfin réussi à avoir un nouvel indice, après tant d'années je vais pouvoir enfin avancer.

Il manquait une phalange à l'un des ravisseurs, c'est un élément clé. Il n'y a pas 15 miles hommes à qui il en manque une.

Si seulement elle ne m'avait pas réveillé, j'aurais peut-être eu le nom de leur chef. Ma colère augmente, accentuant ma poigne.

HellOù les histoires vivent. Découvrez maintenant