Chapitre 5: Deux pour le prix d'une

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Orion

Elle n'a pas le temps de prononcer le moindre mot que Rudy l'assomme avec le manche du marteau. Elle s'effondre au sol alors que Rudy me regarde avec de gros yeux.

Merde.

Je range mon sifflet dans mon t-shirt et je me redresse pour faire face à Rudy.

-C'est quoi ce bordel ? Je demande avec un ton dur.

Il se gratte la tête en regardant le corps endormi de la jeune fille au sol.

-Je ne suis parti que quelques secondes chercher le marteau, il s'accroupit pour la toucher avec le bout du marteau. Je ne pensais pas que quelqu'un rentrerait par la porte pendant ce lapse de temps.

Il appuie sur son corps comme pour vérifier qu'elle soit bien endormie.

Je fronce les sourcils et je tourne la tête en direction de ma victime qui en profite pour essayer de se lever.

J'en ai pas fini avec toi.

-Attache la fille dans un coin, on s'occupera d'elle plus tard, j'ordonne.

Il acquiesce d'un mouvement de tête tout en avançant pour me donner le marteau.

-Je te laisse terminer.

Je prends le marteau en main et je me retourne face à ma cible. Jouons encore un peu.

Rudy déplace le corps de la jeune fille alors que je reprends ma petite séance.

-Où est-ce qu'on en était ? Je demande en tapotant la paume de ma main avec la partie métallique du marteau.

L'homme, à moitié réveillé, use de ses dernières forces pour se débattre. Il ne peut plus utiliser ses bras, sans doute anesthésié par mon œuvre et la douleur.

Alors, il tente par tous les moyens d'utiliser le reste de son corps pour se libérer. Son sang ne coule presque pas, ses blessures étant cautérisées par la chaleur du gaufrier.

Il n'y a que ses jambes qui sont attachées entre elles, alors s'il le souhaite, il peut se redresser et tenter de s'échapper. Pourtant,  je n'ai aucune crainte à ce sujet. Avec ses pieds ligotés et ses mains en compote, il n'irait pas bien loin.

Alors je me contente de le regarder se dandiner sur sa chaise pour essayer de faire je ne sais quoi.

Pathétique.

Je sors mon téléphone de la poche et je regarde l'heure, 23h30. Il est encore tôt pour le tuer, devrais-je attendre encore un peu ?

La fille.

Cette pensée me traverse l'esprit et je réalise que je vais aussi devoir régler ce putain de problème cette nuit.

Je n'avais vraiment pas besoin d'avoir du travail en plus. J'avais prévu de ne tuer qu'une seule personne cette nuit.

Je mets cette histoire de côté dans ma tête et je me reconcentre sur mon homme. Par chance, je ne vais pas avoir le temps de jouer encore un peu avec lui.

-Bon, je reprends la parole et il ne bouge plus, ton heure a sonné.

Ses yeux s'écarquillent quand il comprend que je suis très sérieux.

-Je vais t'expliquer ce que je vais faire.

Je commence à marcher en faisant le tour de sa chaise.

-Je vais d'abord te casser les jambes.

Je ne lui laisse pas le temps d'assimiler ce que je viens de dire que je lui donne un gros coup de marteau dans la cuisse gauche.

HellOù les histoires vivent. Découvrez maintenant