Drama-Kibō

Épisode 9

HAYATO

Japon, Kyoto, Université du Kansai, devant le café avec Meï Lan et Kasumi

   Je bouillonnais littéralement de l'intérieur en regardant ma cousine poser des yeux emplis d'admiration sur cette con***se qui m'avait humilié il y a peine 48 heures.

   - Meï Lan, ça fait longtemps que l'on ne s'est pas vu, ça te dirait d'aller discuter quelque part ? lui demandai-je en essayant tant bien que mal de contenir ma colère.

   - Désolée Hayato, mon entraînement va bientôt commencer et Kasumi doit encore m'expliquer quelques détails à la patinoire, me répondit-elle avec un sourire penaud.

   Mon poing se serra.

   - Ce n'est pas grave, je te recontacterai plus tard, déclarai-je faussement.

   - Nous devons y aller, à bientôt ! conclut Meï Lan en se tournant vers sa nouvelle tutrice de patinage.

   - Au revoir Hayato, déclara celle-ci en posant avec provocation une main sur l'épaule de ma cousine avant de s'éloigner.

   Je fulminais, mes poings se serrant et se desserrant convulsivement.

   Tu ne perds rien pour attendre Kasumi, mais tu vas voir, je vais transformer ta vie à l'université en un enfer !

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   Japon, Kyoto, Université du Kansai, Dortoir des garçons, le soir même

   - Non mais, pour qui est-ce qu'elle se prend sérieusement ! Elle m'humilie devant toute l'équipe et maintenant elle ose me piquer ma cousine juste devant mon nez ! criai-je en faisant les cent pas dans ma chambre, hors de moi.

   - Piquer ? C'est peut-être tout de même un petit peu excessif, non ? dit Hiroky assis sur son lit, les jambes écartées devant lui et la tête appuyée contre le mur.

   - Non ! Elle me l'a piquée, répétai-je en m'immobilisant brusquement devant lui.

   - OK OK, j'ai compris. Calme-toi, tu fais peur, m'informa-t-il en fixant mon expression avec une crainte minime.

   Crainte qui disparut presque immédiatement pour faire place à de la joie. Il se foutait complètement de ma gueule, et ce depuis que j'avais commencé mon monologue colérique il y a pratiquement un quart d'heure.

   - Ok, l'histoire avec Meï Lan est peut-être surtout due à ma colère. Mais celle-ci est tout à fait fondée ! Je n'ai absolument rien fait à Kasumi, et elle, elle m'a détruit devant mes coéquipiers, devant mes amis, putain ! Tu as une idée, toi, pourquoi me déteste-t-elle autant depuis le début ?

   - Et bien, la seule explication plausible, c'est ... comment dire ... elle déteste ta façon de te comporter avec les femmes, je dirais.

   - Ma façon de me comporter avec les femmes, comment ça ?

   - Toutes les filles te voient comme un dieu, et tu en as pris l'habitude, donc maintenant avec celles qui ne te voient pas comme tel... disons que tu donnes l'impression d'être un connard qui joue avec le cœur des filles sans te soucier de ce qui leur adviendra.

   - Hein !? Mais je ne fais pas exprès, c'est à cause de ma ma...

   Je me coupai brusquement ; l'incompréhension mêlée d'une tinte de colère m'avait beaucoup trop délié la langue.

   -  Finis ta phrase, m'ordonna Hiroky, je sais que tu me caches quelque chose, que tu TE caches de tout le monde. Comme si tu ne nous laissais apercevoir que le soleil, et jamais la lune.