BLINDLY [Sous contrat d'édition chez &H]

𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟑𝟓

Bon, c'est le première fois que j'écris en début de chapitre, mais c'est juste pour vous prévenir qu'un groupe Instagram BLINDLY existe désormais. Si vous voulez en faire partie, écrivez-moi un message sur mon Insta : polat_gokay_

Bonne lecture mes stars !

Vancouver, Canada

Aylin

Nous avons tous des moments de faiblesse. Des moments où nous n'avons plus la force d'ériger des murs pour nous protéger. Parfois notre cœur bat si fort que nous n'entendons plus notre cerveau. En réalité, c'est lors de ces moments que l'on commet des erreurs. Parce que l'espace de quelques instants, on laisse nos émotions nous contrôler.

Nous nous précipitons sans réfléchir, puis nous regrettons amèrement. Actuellement, je suis dans cette situation. Mais pourquoi l'ai-je embrassé ? Ce n'est pas comme si c'était la première fois en plus. Mais en réalité, ce qui me fait le plus honte, c'est de m'être ouverte à lui à ce point. J'ai tout déballé. J'ai explosé, telle une fillette.

Désormais, Miller connaît mes points faibles et, un jour ou l'autre, il les utilisera contre moi. Car c'est ce qu'ils font tous. Si j'étais honnête avec moi-même, j'admettrais que je suis terrifiée. J'ai peur de souffrir à nouveau. Même si je désire donner une deuxième chance à l'amour. En revanche, pas à n'importe quel prix. Encore moins à présent, je ne crois pas être prête pour ça.

Pourtant, ce baiser, j'ai beau le regretter, il m'a ravagé. J'en tremblais. Ces putains d'émotions me consumaient, j'étais à genoux. À leur merci. Et je les ressentais, au fond de mes entrailles, qui me perforaient le cœur. C'était comme si je remontais à la surface après des mois à me noyer dans les profondeurs. J'avais l'impression de pouvoir reprendre mon souffle grâce à ses lèvres.

Malgré la quiétude que m'a apportée cette soirée à ses côtés, je me dois de ne pas succomber. Mon cœur est tiraillé entre l'angoisse de souffrir d'être avec lui et celle de ne pas l'être. Mon cerveau, lui, me prévient en me remémorant la douleur affreuse que cause l'amour. Et, moi, je suis perdue, quelque part, entre les deux. Pourquoi tout est toujours aussi difficile ?

Mes pensées divaguent entre l'état de santé d'Ilyas qui a enfin l'air de se stabiliser, l'ambiance étouffante qui règne à la maison et ma pseudo-relation avec Miller. C'est fou comme le temps passe lentement quand nous comptons chaque seconde. J'espère que tout va finir par s'arranger. J'en ai besoin.

— Ay, ça va ? lance soudain Alec, me sortant ainsi du labyrinthe qu'est mon esprit.

— Oui, ne t'inquiète pas, balbutié-je, encore décontenancé. Je tiens le coup.

— Vraiment ?

— Vraiment.

— Bien, murmure-t-il, peu convaincu. Tu es prête pour ton cours de sport ?

On pratique ma spécialité en éducation physique et sportive, c'est-à-dire, le demi-fond. Cela me rassure un peu, parce que durant les trois premiers mois, c'était de la natation et comment dire que je ne me sentais pas prête à essayer.

En revanche, une autre crainte pèse toujours sur mes épaules, quelle est l'identité de cette personne qui s'amuse à me torturer avec toutes ces menaces. Comme si ça ne suffisait pas, maintenant, on s'en prend également à mes amis. Enfin, pour l'instant, uniquement à Malia. Qui sait ce que sera le prochain coup.

— Écoute, courir, c'est ce que je sais faire de mieux, donc ça devrait aller, rétorqué-je, confiante. Enfin, si Rose ne fait pas des siennes.

Mon instinct me dit que c'est elle qui est responsable de la séquestration de Malia, sinon elle n'aurait pas été aussi surprise de me voir lors de la compétition. Son but était de m'enfermer moi et c'est Malia qui en a fait les frais. Sa voix brisée résonne encore dans ma tête.