Flou et intense.

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PDV LIAM

Nous sommes tous les cinq dans le salon, les glacières à la main, prêts pour le pique-nique au parc. Mais en attendant que les filles finissent de se préparer, on s'installe pour une partie de petit bac. La lumière douce du soleil inonde la pièce, et l'ambiance est légère, ponctuée de rires.

Moi et Seb formons une équipe, Loïc et Ken sont ensemble, et Lucas, fidèle à lui-même, joue en solo. Comme toujours, il ne cache pas son côté mauvais perdant, et c'est devenu un rituel pour nous de le charrier à ce sujet.

– Ça sent l'échec de loin, Lucas, je lance avec un sourire en coin.

– Arrête, il va encore dire que c'est la faute des règles, se moque Seb en feignant de noter des mots sur la feuille.

Ken, complice comme à son habitude, ajoute en riant :

– T'inquiète pas, Lucas, tu seras peut-être le seul à perdre contre toi-même.

Loïc tente d'étouffer un rire, mais Lucas, faussement vexé, prend un air dramatique.

– Vous êtes tous contre moi, c'est ça ? C'est un complot, je le savais !

Un éclat de rires traverse la pièce, alors qu'on se plonge dans le jeu, tous pleins de bonne humeur. Les taquineries continuent de fuser pendant que les Totally Spies  se font attendre.

Quelques minutes plus tard,
les filles reviennent,
habillées, coiffées,
mon regard glisse,
mais, encore une fois,
il se fixe sur elle.
Moira.
Toujours elle.

Sa chevelure flamboyante.  
cascade autour de son visage,
taches de rousseur comme un ciel
constellé de promesses.
Ma petite voix intérieure hurle :
Qu'est-ce qu'elle est jolie.

Je retiens mon souffle,
incapable de détourner les yeux,
elle m'envoûte,
sa beauté,
simple, sincère,
me laisse presque sans voix,
comme si c'était la première fois
que je la voyais.

Quand elle entre,
le monde s'efface,
ne laissant que son éclat.
Ses cheveux,
d'une beauté presque irréelle,
captent la lumière,
chaque mèche
a sa propre lueur.

Et puis, ses taches de rousseur,
ces constellations sur ses joues,
espiègle et vulnérable.
Ses yeux,
d'un vert profond,
me traversent,
comme s'ils voyaient
au-delà des mots,
de mes pensées.

Quand elle sourit —
un sourire discret, presque timide —
une chaleur monte en moi,
que je peine à dissimuler.

Ce n'est pas son fauteuil roulant
que je vois,
non,
il disparaît devant
la grâce qui émane d'elle,
cette force tranquille
qu'elle porte en silence,
une sérénité fragile
dans chacun de ses gestes.

Elle est juste...
Moira.
Dans ces moments suspendus,
une pensée me traverse :
Elle est belle.
Terriblement belle.

Seb remarque que je suis perdu dans mes pensées. Sa main ferme mais réconfortante se pose sur mon épaule, ramenant mon esprit au présent. "Hé, on a gagné !" murmure-t-il d'un ton complice, un sourire victorieux illuminant son visage. Mon regard revient soudain à la table, où Loïc et Ken affichent un air tranquille, comme si notre victoire ne les ébranlait pas du tout. En face de nous, Lucas bougonne, les bras croisés, visiblement vexé par sa défaite. Mais je vois bien, derrière ses airs, qu'il est content à l'idée de passer du temps ensemble.

Moira éclate de rire en observant la réaction exagérée de son frère, ses yeux pétillant d'amusement. Elle se lève soudainement, agitant les bras avec enthousiasme : "Allez, direction le parc !"

Teaching LoveOù les histoires vivent. Découvrez maintenant