Chapitre 1

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Entre Rires et Terreur

Point de vue : Calista

J'étais en cours, luttant contre un profond sommeil. Mon cours d'économie s'étirait interminablement, et Mme Brigeon, avec sa voix monotone, aurait pu endormir n'importe qui. Le bruit de la pluie battante contre la fenêtre n'aidait guère à maintenir mes paupières ouvertes.

« Expliquez-moi comment les fluctuations du marché boursier peuvent influencer l'économie réelle » demanda-t-elle, la tête légèrement inclinée.

Tous les élèves détournèrent le regard, évitant son inspection, à l'exception d'une seule.

« Je sais, madame ! » s'exclama Éloïse, levant la main avec assurance.

« Je t'écoute, Éloïse » répondit Mme Brigeon, un léger sourire sur les lèvres.

Éloïse se redressa, son regard déterminé. « Eh bien, les fluctuations du marché boursier peuvent avoir un impact considérable sur l'économie réelle. Par exemple, lorsque les actions montent, cela crée une richesse perçue chez les consommateurs qui se sentent alors plus confiants pour dépenser. Cela peut stimuler la consommation et encourager les entreprises à investir, ce qui, à son tour, favorise la croissance économique. En revanche, un marché en déclin peut susciter l'inquiétude, amener les consommateurs à réduire leurs dépenses et ralentir l'investissement, ce qui pourrait plonger l'économie dans une récession. »

Le reste de la classe écouta, stupéfait, pendant que je me battais pour rester éveillé. Franchement, il ne faudrait pas compter sur moi pour expliquer quoique ce soit.

« Gngngn, qu'est ce qu'elle m'énerve à se donner des genres miss je suis parfaite. » me murmura ma meilleure amie assise à quelques centimètres de moi.

Je tourna ma tête vers elle, plongée dans mes bras tout en souriant à sa réflexion.

« Non mais je te jure, elle veut toujours prouver celle là ! » répondis-je tout en l'imitant dans sa réponse. « Eh bien les fluctuations du marché boursier gngngn.. »

« Une réflexion à faire peut-être Mademoiselle Handson ? » me demanda la professeur croisant les bras.

« Non j'expliquais à Mina ce qu'Éloïse était en train de dire. »

Sonnerie des cours.

« N'oubliez pas votre DM à rendre pour jeudi ! »

« Madame » dit Éloïse en s'approchant d'elle avec assurance. « J'ai déjà fini le DM pendant la pause. »

La professeur se tourna vers elle satisfaite un grand sourire accroché aux lèvres.

« Impressionnant Éloïse ! Tout m'a l'air parfait. Pas étonnant que tu sois la meilleure élève de la classe » répondit-elle.

Nous observions la scène à quelques mètres échangeant un regard avant de lever les yeux au ciel et de rire bêtement.

En sortant de la salle nous nous précipitâmes vers les toilettes pour nous recoiffer rapidement.

« Madame regardez comme je suis parfaite j'ai déjà fini le travail en un temps record... » imita Mina en se dandinant dans les couloirs étonnamment vides.

« Oh mais c'est normal ma petite Éloïse. Tu n'as pas d'amis donc c'est évident que tu as pu travailler sur le DM pendant la pause » rétorquai-je en imitant la même démarche que mon amie.

« J'espère avoir un 20/20 comme d'habitude hihihihihi ! » cria-t-elle avec son rire aigu.

« Pitié n'imite pas son rire ! Il est déjà assez agaçant comme ça ! » rigolai-je.

« Hihihihihi » continua-t-elle en me fixant.

Je lui donnai un pichenette sur le front et elle recula en riant alors que nous partions toutes les deux dans un fou rire.

« Vous vous croyez drôles ? » lança une voix derrière nous surgissant des toilettes.

En nous retournant nous aperçûmes Éloïse visiblement en colère s'approchant pour se laver les mains.

« Ah Éloïse... » dit Mina.

« Ce n'est pas ma faute si je suis aussi intelligente que vous deux réunies » rétorqua-t-elle avant de quitter les toilettes la tête haute fière de sa réponse.













































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Point de vue : Externe










































FLASH INFO - URGENCE SANITAIRE

« Bonsoir, mesdames et messieurs. Nous interrompons votre programme pour une nouvelle urgente concernant la santé publique.

Un virus dangereux, désormais connu sous le nom de Virus Aegis, a été identifié dans notre métropole. Ce virus proviendrait d'expériences scientifiques illégales menées par une entreprise pharmaceutique clandestine.

Les premiers rapports indiquent que des personnes infectées présentent des comportements extrêmement agressifs, ainsi que des signes de décomposition rapide. Ces symptômes peuvent se manifester soudainement, et les autorités craignent une propagation rapide dans toute la ville.

Nous vous conseillons de rester vigilants et de suivre les consignes suivantes :

1. Évitez tout contact avec des individus qui présentent des comportements étranges ou violents.

2. Restez chez vous, verrouillez vos portes et limitez vos déplacements.

3. Signalez immédiatement tout comportement suspect aux forces de l'ordre.

4. Ne vous approchez pas des zones où des incidents ont été signalés.

Les autorités sanitaires mettent en place des mesures d'urgence pour contenir cette épidémie. Restez à l'écoute des informations à travers nos bulletins réguliers pour des mises à jour sur cette situation critique.

Votre sécurité est notre priorité. Soyez prudents et prenez soin de vous et de vos proches. Nous reviendrons avec plus d'informations dès que possible.

Merci de votre attention. »

« Mais qu'est-ce que c'est que ce délire ? » demanda Monsieur Handson, tendant une bière à son voisin Scott.

« Un virus ? C'est pas nouveau ça. Le dernier qu'on a subi, c'était à cause des petits Chinois » dit-il en riant comme une baleine.

« Allons, ne dis pas ça, Rick ! » répondit sa femme, les sourcils froncés.

« Roh, on a plus le droit de dire la vérité ? » rétorqua-t-il, l'air défiant.

« Rick, Émilie a raison, ce n'est pas une façon de parler » intervint finalement Madame Handson, d'un ton ferme.

« N'empêche, je m'inquiète pour nos enfants. Ils sont tous au lycée, et on n'est pas là pour les rassurer » informa l'un des autres parents réunis dans le salon des Handson.

« C'est vrai que c'est une belle merde, les pauvres gamins vont avoir peur » admit Rick, le regard assombri.

« Ma petite Éloïse va encore faire une crise d'angoisse, je le sens mal » ajouta un autre parent, inquiet.

« Allez les amis, ne vous inquiétez pas. Nos jeunes sont forts, peut-être même plus que nous » tenta de les rassurer Monsieur Handson, mais son sourire était moins convaincant.

Welcome to the DeadlandsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant