Chapitre 5

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Le Souffle de l'Horreur

Point de vue : Ryder

Nous courons vers le bâtiment adjacent, le cœur tambourinant, espérant trouver refuge à l'intérieur. La porte est grande ouverte, et nous y pénétrons en hâte. L'atmosphère est chargée d'angoisse, et chaque pas résonne dans le couloir désert, créant un contraste glaçant avec le chaos qui règne à l'extérieur.

« Qu'est-ce qui se passe ? » demande Rosé, sa voix tremblante trahissant sa peur.

Je n'ai pas de réponse. La réalité de la situation s'impose lentement, comme un poids lourd sur ma poitrine. L'inquiétude monte alors que nous réalisons que nous pourrions bien être piégées ici.

« Il faut verrouiller cette porte » dis-je en scrutant frénétiquement les lieux.

Nos mains tremblantes cherchent à sécuriser la sortie. Alors que je tire sur la poignée, un fracas de verre brisé éclate soudainement derrière nous, nous faisant sursauter.

« Qu'est-ce que c'était ? » s'exclame Dax, blêmit, écarquillant les yeux comme s'il venait de voir un fantôme.

Je n'ai pas le temps de réfléchir. Soudain, la lumière vacille, puis s'éteint complètement, nous plongeant dans l'obscurité.

« On doit se cacher ! » murmure Dax, l'effroi peint sur son visage.

Nous avançons à tâtons vers une salle de classe, mais un bruit étrange provient du bout du couloir, un frottement inquiétant. Nous nous précipitons vers une porte et la faisons glisser pour entrer.

« Rentrez vite à l'intérieur ! » hurlai-je au groupe, ma voix résonnant comme un cri de désespoir.

Le bruit se rapproche, des pas précipités. Je distingue une silhouette courant vers moi, tandis que les autres s'engouffrent dans la salle de classe. Mon cœur s'emballe, ma respiration se fait plus rapide.

Je fais un pas en avant, prêt à entrer, mais la silhouette s'approche, ses yeux affamés rivés sur moi. Dans un élan de panique, je m'élance dans la salle et referme la porte d'un geste rapide. Le choc de la chose se heurtant au battant résonne comme un coup de tonnerre dans la pièce. Je m'accroche à la poignée, tremblante, l'adrénaline montant en flèche.

Je recule, relâchant la porte avec un souffle tremblant. Devant moi, l'obscurité est presque totale, à peine éclairée par la lueur vacillante des néons au plafond. Le stress m'envahit, chaque battement de mon cœur résonnant dans mes oreilles comme un tambour de guerre.

« Qu'est-ce qui se passe ? » demande Luxie, sa voix à peine plus qu'un chuchotement.

« Je ne sais pas, mais je crains que nous ne soyons pas plus en sécurité ici » dis-je en écoutant les bruits provenant du couloir.

Un cri lointain fend l'air, suivi d'un autre, plus proche. L'angoisse grimpe en flèche alors que nous réalisons que la situation est bien plus grave que ce que nous avions imaginé. Les infectés s'approchent, et la peur de ce qui pourrait nous arriver nous paralyse.

« Reste calme » chuchote Luxie en prenant la main de Rosé, ses yeux brillants de terreur.

Nous restons silencieux, prêts à agir au moindre signe de danger. J'examine la pièce autour de moi, cherchant désespérément des objets qui pourraient servir de défense. Le tableau est couvert de notes, et des pupitres renversés témoignent d'une fuite désespérée.

« Que faisons-nous si quelqu'un entre ? » demande Rex, l'inquiétude pesant dans sa voix.

« On se défend ou on se cache » dis-je, mais ma voix trahit ma propre peur. Nous avons besoin d'un plan, et vite.

Un autre cri résonne, suivi d'un fracas assourdissant. Les portes du couloir s'ouvrent brusquement, et des silhouettes sombres passent devant notre porte. Je retiens ma respiration, mes mains moites agrippant le bord du pupitre comme une bouée de sauvetage.

« Ils ne doivent pas nous trouver » murmure Luxie, terrorisée.

Les bruits de pas s'intensifient, puis s'éloignent, laissant place à un silence pesant, brisé seulement par notre respiration haletante. Chaque seconde qui passe semble une éternité.

« Je pense qu'on doit attendre un peu plus longtemps » dis-je, espérant que le danger soit passé.

Mais alors, une voix rauque, déformée par la frénésie, résonne dans le couloir.

« Aidez-moi ! »

Je regarde le groupe autour de moi, nos regards échangés trahissant notre terreur. Je m'approche de la porte, hésitant à l'ouvrir, ma main tremblante posée sur la poignée. Un coup violent retentit, me faisant sursauter. La silhouette réapparaît, ses ongles griffant la surface de la porte. Mon cœur s'emballe, le son résonnant comme une alarme dans ma tête.

Je tourne la poignée lentement, l'adrénaline pulsant dans mes veines. Est-ce que je vais vraiment ouvrir cette porte ? À l'intérieur, une personne est en détresse, mais le danger est palpable. Je ferme les yeux une seconde, rassemblant mon courage, priant pour que cela ne soit pas une erreur fatale.

Et en une fraction de seconde, la personne en détresse est sauvagement attrapée par l'un des morts-vivants. La scène est si intense et horrible que la nausée me prend, me figé sur place. Je n'arrive pas à détacher mes yeux de ce qui se passe, et dans un dernier éclat de lucidité, je réalise que je dois agir maintenant.

Mais avant que je ne puisse agir, un bruit sinistre résonne d'une petite pièce derrière nous, un son qui semble annoncer l'approche de l'horreur.

Welcome to the DeadlandsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant