Chapitre 2

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La Descente dans l'Horreur

Point de vue : Calista

En sortant des toilettes, Mina et moi croisons Madame Caldwell, notre professeure d'histoire, en pleine discussion avec Madame Brigeon, notre professeure d'économie. Leur conversation semble un peu trop animée pour être anodine. Madame Caldwell gesticule, ses mouvements sont nerveux, et son visage, habituellement serein, est marqué par une agitation inquiétante. Madame Brigeon, de son côté, fronce les sourcils, un air de désapprobation sur le visage.

« Tu as remarqué leur attitude ? » murmure Mina, ses yeux fixés sur les professeures

« Oui, c'est bizarre » dis-je, sentant un frisson me parcourir. « Elles n'agissent pas comme d'habitude. »

Alors que la sonnerie retentit dans le couloir, une vibration d'angoisse nous envahit. Les cris des élèves résonnent dans les couloirs, mêlés au bruit de la pluie qui tambourine contre les fenêtres. Je jette un coup d'œil vers Mina, et je peux lire la même inquiétude dans ses yeux.

« On devrait retourner en cours » dis-je, incertaine de ce qui se passe.

Mais avant que nous puissions atteindre les escaliers, un cri déchirant perce l'air. C'est un cri de douleur, d'angoisse, qui semble venir des deux professeurs. Mon cœur s'emballe, et je regarde autour de moi, cherchant la source de ce son terrifiant.

« Qu'est-ce que c'était ? » demande Mina, une lueur de peur dans ses yeux

Nous nous approchons lentement, le pas hésitant. Les murmures des autres élèves s'intensifient, et je sens une tension palpable. En avançant, nous apercevons un groupe d'élèves qui s'agglutine, leurs visages blêmes, le regard rivé sur une scène troublante.

C'est alors que je vois Madame Caldwell, accroupie, les yeux fous, agrippant le bras de Madame Brigeon. Cette dernière essaie de se dégager, mais le visage de Madame Caldwell est tordu par une frénésie inhumaine.

« Lâche-moi ! » hurle Madame Brigeon, la panique dans la voix

Madame Caldwell ne répond pas. Au lieu de cela, elle se penche en avant, ses dents blanches se dévoilant comme celles d'une bête. Un frisson d'horreur me parcourt le corps. Les élèves commencent à se regrouper, attirés par les cris, la scène semblant prendre vie sous leurs yeux.

« Regardez ! » crie un garçon, pointant du doigt, son visage blême de peur

Personne ne s'éloigne encore. La terreur paralyse l'assemblée, mais je sens que quelque chose se prépare. Madame Brigeon continue de se débattre, son cri de désespoir résonnant dans le couloir. Les élèves commencent à murmurer, l'incompréhension se transformant lentement en peur.

« Qu'est-ce qu'elle fait ? » demande une fille, sa voix tremblante

« Je... je ne sais pas » murmure Mina, les yeux écarquillés

Soudain, Madame Caldwell lâche prise et attrape de nouveau le bras de Madame Brigeon avec une force insoupçonnée. Je peux voir les yeux de la professeure d'économie s'écarquiller d'horreur alors qu'elle réalise que sa collègue ne semble pas être elle-même.

« Lâche-moi, lâche-moi ! » crie Madame Brigeon, le visage blême, ses gestes deviennent de plus en plus désespérés

Un frisson de terreur me traverse. Je vois la bouche de Madame Caldwell s'ouvrir, et dans un mouvement horrible, elle mord à pleines dents dans le bras de Madame Brigeon. Le bruit de la chair déchirée résonne dans le couloir, comme un coup de tonnerre. Les cris de Madame Brigeon se mêlent à un gargouillement terrible, et l'atmosphère se charge d'une tension insupportable.

Les élèves autour de nous commencent à s'agiter, certains poussant des cris de terreur, d'autres restant figés, incapables de détacher leurs yeux de cette scène de cauchemar. Je regarde Mina, mon cœur battant la chamade, mon esprit tentant désespérément de comprendre ce qui se passe.

« Ça ne peut pas être vrai... » souffle Mina, l'horreur sur son visage

Madame Brigeon se débat, mais Madame Caldwell, dans un accès de frénésie, continue d'attaquer. Les cris résonnent, se mêlant au bruit du sang qui s'écoule sur le sol.

Les élèves commencent à s'éloigner lentement, une peur viscérale prenant possession d'eux. Je réalise qu'ils ne peuvent pas croire ce qu'ils voient, mais la réalité est trop horrible pour être ignorée.

Madame Caldwell, dans un état de transe, mord de plus en plus violemment, et les cris de Madame Brigeon se muent en des gémissements désespérés. Les élèves se regroupent, le regard partagé entre l'horreur et la curiosité morbide, comme s'ils assistaient à un spectacle de désolation.

« FUYEZ ! » crie un élève, sa voix résonnant dans le couloir.

À ce moment, un groupe d'élèves commence à crier, une vague de panique se propage à travers le couloir. Ils réalisent qu'il ne s'agit pas simplement d'une bagarre ou d'un incident isolé. Les visages se ferment, et les cris de terreur prennent le pas sur l'indifférence.

« On doit faire quelque chose ! » crie une fille, le visage en larmes.

Mais la peur les paralyse. Ils restent là, figés, incapables de bouger. Mon cœur se serre alors que je réalise que le chaos est en train de s'emparer de l'école. Les cris de Madame Brigeon se mêlent à ceux des élèves, et je sens mon ventre se nouer.

Et alors, dans un mouvement fulgurant, Madame Caldwell parvient à arracher un morceau de chair du bras de Madame Brigeon. L'horreur pure s'impose, et les élèves se mettent enfin à courir, à se bousculer dans le couloir, cherchant désespérément une issue.

« On doit sortir d'ici ! » crie Mina, tirant sur mon bras

Les élèves commencent à se frayer un chemin à travers la foule, mais je suis toujours paralysée par l'horreur. Je sens une nausée me monter à la gorge alors que je regarde Madame Brigeon, dont le corps se tord sous l'attaque de sa collègue. Le sang coule sur le sol, formant une flaque rouge qui semble se répandre comme une traînée de désespoir.

« Par ici ! » crie un élève, et enfin, une partie de la foule commence à se diriger vers la sortie.

En me retournant nous courons dans la direction que désigne le garçon, mais je réalise que la porte est verrouillée. Je me retourne, cherchant une autre issue, mais la scène qui se déroule à mes pieds est bien trop horrifique pour que je puisse l'ignorer. Madame Caldwell, dans un accès de rage, se détourne de Madame Brigeon, dont le corps est maintenant inerte, et fixe les élèves avec un regard fou.

Une fille hurle en désespoir, et cela agit comme un catalyseur. Les élèves se mettent enfin à fuir, mais la confusion règne. Je sens mon cœur battre à tout rompre, et j'attrape la main de Mina, la tirant derrière moi alors que nous cherchons désespérément une issue.

Nous atteignons une porte de secours, mais elle est bloquée par un groupe d'élèves paniqués qui hurlent, leur peur se mêlant à la nôtre. Les cris résonnent dans le couloir, et je me rends compte que tout espoir de calme a disparu.

« Nous ne sommes pas en sécurité ici ! » crie Mina, son visage blême

Je sais qu'elle a raison. Je regarde autour de moi, cherchant une issue, mais la scène de chaos devient de plus en plus dérangeante. Je peux voir des élèves qui pleurent, d'autres qui s'agrippent les bras, la terreur se lisant sur leurs visages.

« Il faut que l'on sorte, et vite ! » dis-je, ma voix tremblante

Finalement, un groupe d'élèves parvient à ouvrir la porte de secours. Nous nous précipitons à l'extérieur, le couloir devenant un véritable labyrinthe de cris et de confusion. Je sens que la panique s'est emparée de nous, mais je sais que nous ne sommes pas encore en sécurité.

Alors que nous nous élançons dans le couloir, je regarde en arrière, cherchant à comprendre ce qui se passe. Les élèves sont toujours là, mais maintenant, le désespoir se mêle à la terreur. Nous devons nous échapper, mais je sens que quelque chose de bien plus sombre nous attend au tournant.

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