Exutoire.

Mort

Mort, allégorie de ma vie...
Morte... Je l'ai été, je lui suis toujours un peu.
Dans ma tête, les idées se mélangent : ça donne toujours un rendu sympathique. Mais dérangeant.
Un terrible mélange de rêves de petites filles, d'horreur, d'utopie et de sa parallèle dystopie.
Un mélange de couleur improbable et chaotique.
Je veux des paillettes, je veux saigner. Je veux une robe de princesse ensanglantée, parce que c'est la seule que je sais enfiler : et puis, peut être qu'elle me va comme un gant ?

On notera que même en écrivant je ne suis pas assez distraite pour penser à mon poids : une balance ornée de ruban rose.

Je crois que j'aime romantise l'horreur et le sordide.
L'amer-sucrée... 
Je trouve ça beau...

Un sentiment affreux joliement décoré.
Mes idéaux tachés de sang.
Mes craintes ornées de jade.
Je vois le monstre qui me poursuit les matins d'école avec un joli ruban rose dans les cheveux. 
Le monde devient amérment sucré.

Ah ... Je hais grandir, et je songe souventà abandonner...
Je n'avais aucune idée de mon avenir, si ce n'était de devenir chirurgienne, pour expier mes torts en sauvant des vies...
Maintenant, c'est différent, il y a un plus...

Il est patient, gentil, honnète... Il m'aide trop pour que ce soit vrai : pourtant, je doute qu'il soit le fruit de l'une de mes hallucinations.
Je l'aime. J'ai le droit de lui dire je t'aime. 
Il ne me force pas à faire des choses que je ne veux pas.

Il ne m'a jamais blessé.

Il pose les mots avec douceur...

J'aime. 

Je perdais la vie à chaque coup dur, mais lui, il m'a redonné vie. 
Mon coeur s'allège, il m'aide à porter la charge.
Je l'aime. Je l'aime...