Tu avales alors le dernier cachet. Son goût est presque sucrée, utopique n'est ce pas ?
Tu l'avales après l'avoir savouré. C'est le goût tendre de la mort. La mort, celle qui t'observe peut être dès maintenant dans le blanc terne de tes yeux hypocrites.
Tu l'avales puis tu va dormir. Avant de te coucher, tu fais un câlin à ta mère. Et puis tu lui dit je t'aime mais vu que tes yeux pleurent, tu lui mens une dernière fois en disant que t'es yeux de grattent.
C'est le mensonge que tu dis quand elle te surprend à pleurer.
Une stupide allergie...
Allégorie de ma souffrance.
« Bonne nuit clochard, je t'aime. » c'est ce que je dirais à mon petit frère, de 10 ans.
Il répondra « bonne nuit pouilleuse » et on rira.
Tu iras voir ton autre frère, il n'a que 9 mois, et toi tu as commencé à mourir à tes 9 ans. Ce soir, tu te termines.
Tu le regardes, tu pleures un peu, en silence, comme toujours.
« Ah je t'aime tellement ... » puis tu t'excuse parce que t'es ridiculement égoïste.
Tu lui fais une dernière dizaine de bisous sur ses grosses joues moelleuses. Tu y trouves un réconfort. Mais c'est pas assez.
Tu éteins la lumière de ta chambre, tu grimpes sur ton lit. « Bonne nuit ma chérie » dis je à ma sœur... sans qu'elle sache que c'est ce soir que je meurs. J'aime. Mais c'est plus assez pour mon cœur. J'ai si mal...
Alors, je m'endors, je dis au revoir à mes amis de discord. Ils habitent partout autour de l'Europe alors ils ne peuvent rien faire.
J'ai mal...
Je ferme les yeux, et en pleine conscience je prends une dernière grande inspiration. Je fais une dernière prière, pour la dernière fois, et je ne bégaie pas.
La nuit passe, les passages de maman pour s'assurer que je dorme bien ne me réveille pas. Je dors paisiblement, pour toujours.
Au matin, mon smartphone sonne, je l'entends mais je suis endormie trop profondément.
Maman m'appelle mais je ne lui réponds pas. Alors elle se décide de venir me réveiller. Mais mon corps est déjà froid. J'entends des pleurs, j'entends des cris. Je les ai provoquée. Mais je ne peux plus agir désormais.
Mes cernes sont figées. À tout jamais. Mais mon cœur est déchirée ...
Maman appelle papa. Je n'entends que les sanglots de maman. Papa rentre vite. Mon frère et ma petite soeur pleurent. Le bébé les regardent l'air hébété. Et j'ai froid.
Au lycée, ma place est vide. Mes amis pensent que je suis malade, ou en retard comme d'habitude. Pourtant, je ne reviendrai jamais.
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Exutoire.
TerrorUn vide poche pour ma lourde tête... ou une décharge : ) bref ca va etre gore, violent tw : sh, ed, depression, tout en fait ... haha ..