En me réveillant, la lumière du matin filtre à travers les rideaux de ma chambre. J'ouvre les yeux lentement, me sentant encore un peu engourdie par le sommeil. Je jette un coup d'œil au réveil : il est déjà tard. Anaïs doit déjà être réveillée et je m'attends à l'entendre rire ou courir dans la maison comme d'habitude. Mais un silence pesant règne autour de moi.
Je me lève rapidement, m'habillant en hâte. En descendant, je ne vois toujours pas Anaïs. Mon cœur se serre un peu. D'habitude, elle est toujours là, impatiente de commencer la journée. Je me dirige vers la cuisine et tombe nez à nez avec Deborah, qui s'affaire à préparer quelque chose sur le comptoir.
— Bonjour, dis-je en tentant de rester polie, même si l'atmosphère me semble déjà tendue.
— Hmph, salut, répond-elle sans même lever les yeux, concentrée sur son travail.
— Où est Anaïs ?
Je cherche un peu d'inquiétude dans son regard, mais je ne trouve qu'un visage froid et indifférent.
— Elle est chez ses grands-parents pour le week-end, dit-elle sans détourner son regard de ses tâches.
Un soupir de soulagement s'échappe de mes lèvres, malgré le fait que je me sens mal de ne pas la voir. Ses grands-parents l'aiment bien, beaucoup plus que Deborah ne le fait. C'est un endroit où elle peut se sentir heureuse, même si ce n'est que pour un court moment.
— Tant mieux, murmuré-je, plus pour moi-même.
Je commence à me détourner pour prendre un petit déjeuner rapide, mais Deborah interrompt mes pensées.
— J'ai annulé ton ticket de bus pour aller à la fac, dit-elle d'un ton sec.
Je me fige, ma tête se tourne lentement vers elle, surprise et méfiante.
— Quoi ? Pourquoi ?
Je sens mon cœur battre plus vite, mes mains se crispent. La mémoire de notre dernière confrontation me revient en tête, celle où sa colère avait explosé sur moi. Je fais un pas en arrière, mes instincts me criant de me méfier.
— À cause de l'embrouille d'hier, précise-t-elle, comme si ça allait de soi. Tu sais que tu n'as pas à faire honte à la maison.
Sa voix est calme, mais je peux entendre un sous-ton de menace qui me fait frissonner. Je sais très bien ce que cela signifie. Son annulation du ticket de bus n'est pas juste une punition ; c'est un moyen de me contrôler, de m'empêcher de sortir, de m'enfermer dans cette maison.
Je sens ma colère monter, mais je sais que je dois faire attention. Deborah ne réagit jamais bien face à une rébellion, et je n'ai pas envie d'être le punching-ball de sa mauvaise humeur.
— Je... j'ai besoin d'aller à la fac, répliqué-je, ma voix plus tremblante que je ne l'aurais voulu.
— Trouve un autre moyen, me dit-elle d'un ton qui ne laisse aucune place à la discussion.
Ma respiration s'accélère, mais je me force à garder mon calme. Si je lui dis à quel point son comportement est injuste, je sais que cela peut mal tourner. J'ai déjà vu à quel point elle pouvait être imprévisible.
Je secoue la tête, réalisant qu'aucune discussion ne mènera à quelque chose de bon. Je dois partir. Il est hors de question que je reste ici, surtout si je veux éviter une nouvelle confrontation avec elle.
— Je dois me préparer, dis-je en me dirigeant vers la porte.
— Tu ferais mieux de faire vite, dit-elle en lâchant un rire sarcastique, car tu sais que je ne vais pas t'attendre.
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Till the end
Teen FictionÀ l'université de Blackwood, Lilith pensait pouvoir se faire discrète et se concentrer sur ses études, loin de son passé troublé. Mais sa tranquillité vole en éclats lorsqu'elle attire l'attention de Zayn Montefalco, le mystérieux capitaine de l'équ...