CHAPITRE 9 | Lilith

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Tw : caractère sexuel, consommation d'alcool et de drogues
Lilith

Je suis assise au fond du bus, essayant de me concentrer sur la musique qui résonne dans mes écouteurs, pour oublier la douleur à mon cou et cette sensation d'oppression qui ne me quitte pas. La lumière des réverbères défile à travers la fenêtre, et je me perds dans mes pensées, espérant que le trajet passe vite.

Soudain, quelqu'un s'assoit juste à côté de moi, même si le bus est presque vide. Je sens immédiatement son odeur âcre et quelque chose d'étrange dans sa façon de s'installer trop près. Je me tends, sentant l'angoisse monter. Je fixe la vitre, espérant qu'il ne me parlera pas, qu'il s'éloignera rapidement. Mais au lieu de ça, je sens ses mouvements suspects à côté de moi, discrets mais suffisamment perceptibles pour me faire frissonner d'effroi. Mon cœur commence à battre plus vite. Je n'ose pas tourner la tête, mais le bruit léger de frottement et le mouvement de son bras me suffisent pour comprendre ce qu'il est en train de faire.

Un sentiment de panique m'envahit. Je me sens piégée, comme clouée à mon siège. J'ai l'impression que ma respiration devient difficile, ma vision commence à se brouiller. Mon corps refuse de bouger, paralysé par le dégoût et la peur. J'ai envie de crier, de hurler pour qu'il s'arrête, pour qu'il s'éloigne, mais aucun son ne sort de ma bouche.

Les mains tremblantes, je sors mon téléphone et tape un message pour Noah.

— Noah... s'il te plaît, viens me chercher... à l'arrêt... vite.

Mes doigts glissent sur l'écran, et je parviens enfin à envoyer le message, espérant qu'elle le verra tout de suite. Je me sens terriblement vulnérable, chaque seconde qui passe est une épreuve. Les pensées se bousculent dans ma tête, mais l'idée de me lever et de m'éloigner de lui me semble impossible, comme si mes jambes refusaient de m'obéir.

Le bus s'arrête enfin, et je me lève précipitamment, le cœur battant à tout rompre. Mes jambes sont faibles, et j'avance d'un pas chancelant vers la sortie, sans oser jeter un regard derrière moi. L'air frais de la rue m'accueille enfin, mais je ne me sens pas en sécurité pour autant. Je jette des regards autour de moi, encore sous le choc, tentant de retrouver mes esprits.

Quand le bus s'arrête, je descends en titubant, encore sous le choc de ce qui vient de se passer. Mon cœur bat si fort que j'ai l'impression qu'il va sortir de ma poitrine, et mes mains tremblent encore alors que j'essaie de reprendre mon souffle, d'oublier ce moment abject.

Je cherche Noah des yeux, espérant la voir au coin de la rue pour qu'elle puisse me sortir de cet état d'angoisse. Mais au lieu d'elle, c'est une silhouette familière qui s'approche d'un pas pressé, son visage crispé par la colère : Zayn. Mon estomac se noue. Pourquoi est-ce qu'il est là ?

Il s'arrête devant moi, les yeux plissés, clairement furieux.

— T'as envoyé un message comme ça à Noah, sérieux ? commence-t-il en me fixant d'un regard noir.

Je fronce les sourcils, réalisant mon erreur. Avec la panique, j'ai dû envoyer le message à la mauvaise personne.

— Je... je pensais avoir écrit à Noah, murmuré-je, encore sous le choc.

— Non mais Lilith, tu te rends compte que t'as failli te faire agresser, là ?! Ce type-là, si je le croise, je le...

Il s'arrête, la mâchoire crispée, les poings serrés. Il a l'air à deux doigts d'exploser.

— Je vais lui arracher les couilles et les lui faire bouffer, tu m'entends ? Il va regretter d'être né, ce malade. Si j'avais été là, je l'aurais éclaté contre le siège, je l'aurais...

Till the endOù les histoires vivent. Découvrez maintenant