CHAPITRE 15 | Lilith

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   Je me réveille doucement, mes yeux s'ouvrent lentement, cherchant à comprendre où je suis. La lumière douce du matin filtre à travers les rideaux, me frappant légèrement, mais c'est le silence qui m'interpelle le plus. Mes membres sont lourds et mon esprit est encore embrouillé par la brume de la nuit précédente. Je me redresse légèrement dans le lit, sentant la sensation d'un matelas inconnu sous moi.

Puis, en levant la tête, je réalise que je suis toujours dans la même pièce, celle du couloir central de l'hôtel. Mais je n'étais pas seule.

Zayn est là, allongé à côté de moi, son dos tourné. Il semble aussi profondément endormi. Je reste là, immobile, essayant de comprendre ce qui s'est passé pendant la soirée. Où suis-je exactement ? Pourquoi suis-je dans ce lit avec lui ? Mais l'alcool et la fatigue m'empêchent de me souvenir clairement des détails.

Je tente de sortir du lit sans faire de bruit, mais au moment où je me lève, Zayn se retourne brusquement.

— Tu vas où ? Sa voix est rugueuse, encore ensommeillée.

Je sursaute, me sentant complètement déstabilisée par cette question. Je ne veux pas lui parler, je n'ai aucune envie de discuter. Mais il se redresse dans le lit, ses yeux sombres me fixant de manière intense.

— On dirait que t'as vraiment pris goût à tout ça, hein ? Il grogne, son ton toujours aussi froid, mais avec une pointe d'irritation.

Je fronce les sourcils, ne voulant pas lui donner l'occasion de me provoquer. Il doit bien savoir ce qu'il fait, et je n'ai pas l'intention de lui répondre. Mais son attitude, son regard méprisant, me mettent en colère. Je fais quelques pas vers la porte, mon cœur battant de frustration et de colère.

— T'es toujours aussi chiant, tu le sais ça ? Je lui lance, tout en me dirigeant vers la porte.

Zayn, de son côté, ne me laisse pas partir en paix. Il se lève brusquement du lit et me suit à quelques pas de distance, me retenant par le bras.

— Oh, je sais. Mais tu te crois mieux que tout le monde, c'est ça ? Parce que t'as eu la chance de passer un peu de temps avec des gens bien, hein ? Il ricane, mais c'est un rire amer, empli de mépris.

Je me tourne brusquement, énervée. Il est vraiment insupportable. Son regard froid et son ton hautain me font bouillir intérieurement. Ce mec est tout ce que je déteste. Il ne peut même pas me laisser tranquille.

— T'es qu'un sale gosse de riche qui se croit supérieur à tout le monde ! Je crache, les mots venant plus facilement que je ne l'aurais cru.

L'air se fait lourd entre nous. Zayn fait un pas vers moi, et son regard devient encore plus glacial.

— C'est marrant, tu dis ça alors que tu passes ton temps à pleurer sur ta petite vie de merde. Et ta belle-mère, t'en parles ? Il ricane de manière vicieuse. Elle doit bien aimer te voir ramper.

À cet instant, quelque chose en moi se brise. Je vois rouge. Il ne sait rien de ma vie, de ce que j'ai traversé, et encore moins de ce que je ressens pour Deborah. C'est une provocation de trop. Sans réfléchir davantage, je tourne sur mes talons et lui assène un coup de poing dans l'épaule, fort, très fort, un coup de pure rage. Il se recule légèrement, choqué par ma réaction.

— Ne parle pas de ma famille, Montefalco. Ma voix tremble de colère. Tu n'as aucune idée de ce dont tu parles.

Le silence s'installe un instant, lourd, tendu, avant qu'il ne hausse les épaules, comme si ma réaction ne comptait pas. Mais je vois dans ses yeux que quelque chose a changé. Il ne m'a pas vue venir, et il ne sait pas comment réagir. Mais je ne m'en soucie pas.

Till the endOù les histoires vivent. Découvrez maintenant