Chapitre 2

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Le climat de méfiance pousse Marième à consulter un marabout pour obtenir des conseils et renforcer sa place dans la maison. Elle espère ainsi obtenir une influence plus grande sur Cheikh et se protéger des intentions supposées d'Aissatou. Mais cette initiative attise encore plus la jalousie.

Marième : (s'adressant au marabout) Moo tax ñaax yi dox? Ma feebal bama noppee am man lu nit di am?
(Pourquoi ces choses m'arrivent-elles ? Aide-moi pour que je trouve la force et la paix.)

Aissatou, ayant entendu des rumeurs sur la visite de Marième au marabout, ressent la trahison et commence à se méfier davantage, craignant que des forces obscures n'entrent dans la maison.

Aissatou : (en murmurant à une amie) Am na lu bees fii... kii dafay def ci mbokk.
(Quelque chose de mauvais est ici... elle essaie de détruire notre famille.)

Les querelles atteignent un point culminant lorsqu'Aissatou et Marième en viennent aux mains dans la cour de la maison. Leurs cris attirent les voisins, et les ragots commencent à circuler dans le quartier.

Cheikh, furieux de la honte que ses femmes lui apportent, décide de leur parler.

Cheikh : (avec colère) Wàll na leen Bu leen di wax jàmm ndax dama sonnal ci ay tiital yii.
(Assez ! Vous allez respecter la paix dans cette maison ; je suis fatigué de ces disputes ridicules.

Les deux femmes baissent les yeux, mais l'hostilité persiste sous leurs apparences soumises. Cheikh essaie d'apaiser la situation, mais il sait que la querelle n'est pas encore réglée.

Marième (s'adressant discrètement à Aissatou) :Waxleen sa moroom ngir dañoo taxaw ci sama yoon.
(Dis-leur bien que je suis ici pour rester.)

Aissatou (froidement) : Duma ree woon doole
(Je ne te craignais pas et je ne te crains toujours pas !)

Face aux tensions grandissantes, les grands-parents de Cheikh interviennent pour essayer d'apaiser les esprits. Ils rappellent aux deux femmes l'importance de préserver la paix dans la maison et de respecter les traditions familiales.

Grand-mère :Seen kër du ju ràññeek, du ci loxoom bu nekk dugg.
(Un foyer n'est pas un champ de bataille ; il ne doit pas être détruit par la main de ses occupants.)

Les grands-parents offrent des conseils de sagesse, mais leur voix peine à calmer les tensions. Aissatou et Marième écoutent, mais la rivalité et les rancœurs sont trop enracinées pour disparaître facilement.

Les querelles entre Aissatou et Marième commencent à ternir la réputation de Cheikh dans le quartier. Les voisins commentent les cris et les disputes qui se font entendre depuis la maison, et certains membres de la famille de Cheikh expriment leur honte.

Voisine (discutant avec une autre femme du quartier) :Cheikh ak sa waa kër daal, seeni xaalis yokku na, waaye duma woon xam ne loolu la.
(Cheikh et sa famille... ils ont de l'argent, mais je ne savais pas que c'était à ce prix.)

Cheikh se rend compte que sa réputation en tant qu'homme respecté est en jeu. Il prend Marième et Aissatou à part, et les avertit que la prochaine dispute publique aura des conséquences.

Cheikh (sévèrement) Dama lay génne fii, buleen di ware dem foofu
(Je vous ferai quitter cette maison si cela continue !)

Le Karma des Co-épouses Où les histoires vivent. Découvrez maintenant