Chapitre 8

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Les tensions au sein du foyer s'intensifient lorsque Cheikh, frustré par le comportement manipulatif d'Aissatou, décide de s'opposer à elle. Il se rend compte que ses deux épouses, chacune à sa manière, créent un environnement pesant pour leur famille. Un soir, alors qu'il rentre à la maison après une longue journée de travail, il trouve Aissatou en train de se lamenter sur la situation, accablée par des plaintes sur Marième.

Aissatou (les larmes aux yeux): Béy, Cheikh, jëm nañu ci tànk, doo gën a yaar, Marième mën na am luy fëg yépp.
(Cheikh, écoute-moi, je souffre tant, Marième essaie de tout me prendre.)

Cheikh (en colère): Aissatou, la guerre de pouvoir ne mène à rien. Marième vient juste de donner naissance. Tu dois être là pour elle, pas en guerre.

Aissatou, piquée par ces mots, devient plus agressive. Elle ne supporte pas que Cheikh prenne le parti de Marième.

Aissatou (défiant): Ndaxte sa xel du mën a jàpp, danga xam ne duni doo seet niari?"
(Ne vois-tu pas que tu ne comprends rien, tu ne sais pas ce que tu fais ?)

Leurs voix s'élèvent, et la dispute attire l'attention des grands-parents, qui se trouvent à proximité.

Entendant le tumulte, les grands-parents de Cheikh se précipitent dans la pièce. Ils ont vu de leurs propres yeux la montée des tensions entre les jeunes, et ils se sentent obligés d'intervenir.

Grand-père (d'un ton autoritaire): Làkkoo, waay, xam nañu ne jàmm yuy faat yàgg. Mën na am soxna ak njaay ci luy dott.
(Calmez-vous, mes enfants, nous savons que la paix est précieuse. Il doit y avoir un équilibre ici.)

Grand-mère (ajoutant avec douceur): Sama nekk ndax danga xam ne yiw baatul, Marième, am na wér.
(Ma chère, n'oublie pas que tu es une mère, et Marième a besoin de soutien.)

Ils commencent à discuter calmement de la situation, réalisant que la tension provient du déséquilibre émotionnel dans le foyer.

Après une discussion animée, les grands-parents suggèrent une solution temporaire pour apaiser les tensions.

Grand-père : Lii la bokk ci jàmm, Marième man na yalla ak sa yoon. Ma nuy yeneen xam naa ne làggu ba yéene.
(Nous devons trouver la paix. Marième peut aller chez ses parents pour un temps, cela pourrait aider à calmer les choses.)

Grand-mère : Bi ñu gis ne xam ne jàmm du agsi, nanga téye nañu ba bopp.
(Quand nous voyons que la paix est en danger, il est sage de se retirer un moment.)

Cheikh acquiesce à l'idée, pensant que cela pourrait offrir à Marième un répit bien mérité après son accouchement. Cependant, Aissatou, dans un coin, commence à sourire, se disant que cette décision pourrait affaiblir Marième.

Lorsque Marième est informée de la proposition de ses beaux-parents, elle réagit avec une forte indignation. Elle a toujours voulu préserver sa place dans cette maison et ne voit pas l'intérêt d'aller chez ses parents, surtout dans ce contexte de rivalité.

Marième (déterminée): Dama gën a xam ne, bu ma ndakk, duma jeffale la, gëstu gëstu."
(Je sais très bien que si je pars, je ne reviendrai jamais. Je ne partirai pas.)

Sa décision de rester est ferme. Elle craint que ce départ ne soit une façon pour Aissatou de renforcer son emprise sur Cheikh et d'affirmer son autorité sur le foyer.

Le refus de Marième ne fait qu'intensifier les tensions entre les épouses. Aissatou, voyant son plan échouer, s'approche de Cheikh.

Aissatou (feignant l'inquiétude): Béy, yaramam, Marième du mën a niari, danuy xam ne ay fatu yépp. Yal na ci li?
(Mon cher, ma santé est en jeu. Comment peux-tu permettre à Marième de rester ici alors qu'elle nous perturbe tous ?)

Cheikh, déchiré entre les deux femmes, réalise qu'il doit trouver une solution. La situation devient de plus en plus explosive, et il sait qu'il doit agir rapidement pour éviter une confrontation.

Finalement, Cheikh se tourne vers ses grands-parents, cherchant leur sagesse.

Cheikh : Bu yàgg, xam naa ne ànd ak mame na, waaye duma jéggi Marième. Kàddu gi duma gëna."
(En effet, je comprends l'importance de l'harmonie, mais je ne peux pas éloigner Marième. Cela n'en vaut pas la peine.)

Les grands-parents acquiescent, reconnaissant que le cœur de la question réside dans l'amour et le respect entre les membres de la famille. Cheikh décide qu'au lieu d'envoyer Marième, il doit trouver un moyen de rétablir la paix à la maison.

Les grands-parents prennent alors la parole, proposant une alternative constructive pour apaiser les tensions.

Grand-mère (douce mais ferme): Nuy def nañu ci li, bu nu jox sa woyof, waaye bu xool na bu nu soxla. Tamm na?
(Nous devons faire quelque chose ensemble, non pas contre l'une ou l'autre, mais pour votre bonheur commun.)

Ensemble, ils organisent une rencontre de famille, où chacun pourra exprimer ses préoccupations sans crainte de représailles. Cela permettra à Marième et Aissatou de clarifier leurs ressentiments, et à Cheikh de réaffirmer son rôle de médiateur.

Avec cette décision, la maison retrouve un semblant de calme. Marième, bien que toujours préoccupée, commence à voir une lueur d'espoir. Elle réalise que la communication est essentielle pour coexister avec Aissatou, même si cela ne sera pas facile. Cheikh, quant à lui, se sent soulagé d'avoir pris une décision qui pourrait, espère-t-il, apporter la paix dans sa maison.

Le Karma des Co-épouses Où les histoires vivent. Découvrez maintenant