Cheikh, bien que dévasté, prend son rôle de médecin à cœur pour soigner Marième. Il la transfère dans une clinique discrète où il peut personnellement surveiller son état. La découverte du poison confirme ses soupçons : il est au cœur d'une rivalité bien plus dangereuse qu'il ne l'imaginait. Conscient que la santé de Marième et celle de son enfant dépendent de son soutien, il reste à ses côtés, cherchant des solutions pour apaiser les tensions chez lui.Inquiet pour sa famille, Cheikh se rend chez sa mère, une femme sage et respectée pour sa capacité à conseiller les jeunes couples. Dans la tradition sénégalaise, les mères jouent un rôle important dans la médiation des conflits familiaux, surtout dans les mariages polygames.
Cheikh (cherchant des conseils): Yaay, suñu kër bu nekk keneen na ko ne yitteek, mangi bëgg naa deukk bi yokk jàmm.
(Maman, notre maison est remplie de tensions, et je veux ramener la paix.)Sa mère, soucieuse de la situation de son fils, écoute attentivement. Elle le conseille de maintenir une stricte impartialité, tout en étant ferme dans ses décisions pour ne pas encourager les jalousies. Elle lui rappelle aussi qu'un bon père doit protéger tous ses enfants, sans distinctions, afin que les rivalités entre épouses ne les affectent pas.
Mère de Cheikh : Ay doom yi nga def lu gaaw, sama doom, bu leen jege nga wàcce ci dëggu.
(Les enfants sont innocents, mon fils ; veille à ce qu'ils ne soient jamais pris dans les conflits.)Peu après la discussion avec sa mère, Cheikh décide de confronter Aissatou. Il lui exprime clairement qu'il est au courant de la situation de Marième et lui fait comprendre que toute tentative de nuire à sa co-épouse sera sévèrement punie.
Cheikh : Na ku nu dëggg ci yërmandey yi, ma bàyyi ko defar boppam ndax mangi duule gi.
(Que celle qui cherche la paix la trouve par elle-même, car j'en ai assez des querelles.)Aissatou feint l'innocence, jurant qu'elle n'a rien à voir avec l'empoisonnement de Marième. Cheikh, bien que sceptique, décide de lui laisser le bénéfice du doute, mais il lui rappelle fermement qu'il surveillera de près les actions de chacune de ses épouses.
Aissatou, inquiète d'avoir été découverte, décide de jouer un rôle de femme dévouée et attentionnée, espérant détourner les soupçons de Cheikh. Elle manipule son fils pour attirer l'attention de Cheikh, en lui rappelant subtilement que le bien-être de leur enfant est essentiel. Elle fait même des cadeaux à Marième et se montre serviable, bien que ses intentions restent hypocrites.
Aissatou (feignant la gentillesse): Mañ naa nopp naa man na ko dajeek, bu ma sax defe na tamit mayo...
(Si elle a besoin de quelque chose, je suis prête à l'aider.)De son côté, Marième commence à retrouver des forces grâce aux soins de Cheikh. Malgré la souffrance qu'elle a endurée, elle décide de prendre les conseils de l'amie qui lui avait suggéré d'être plus vigilante. Elle cuisine elle-même et évite de manger tout ce qu'elle n'a pas préparé. Elle se méfie toujours d'Aissatou, mais choisit de ne pas montrer de signes de méfiance pour ne pas éveiller de soupçons.
Le fils d'Aissatou, un jeune garçon plein de vie, commence à ressentir la tension entre sa mère et Marième. Bien qu'innocent, il comprend que quelque chose ne va pas entre les deux femmes et se sent souvent tiraillé. Un jour, en jouant près de Marième, il lui pose des questions innocentes qui révèlent sa confusion face aux disputes silencieuses.
Fils d'Aissatou (innocemment à Marième): Sama yaay dañ naa wax nga buur la, man wax ma lu muy tekki...
(Ma mère dit que tu es méchante, mais je ne comprends pas ce que cela signifie...)Touchée par l'innocence de l'enfant, Marième lui sourit et décide de le rassurer. Elle comprend que, quelle que soit sa rivalité avec Aissatou, elle ne doit jamais impliquer l'enfant dans leurs conflits. Elle lui répond avec douceur.
Marième : Baay sa yaay, buñu la nax. Keneen defu nga du niit gu baax.
(Écoute ta mère, mais sache que tout le monde ici n'est ni parfait ni mauvais.)Face aux divisions grandissantes, Cheikh décide d'instaurer des règles strictes pour restaurer la paix dans sa maison. Il réunit ses épouses et leur explique qu'il veillera personnellement à ce que chaque incident soit pris au sérieux. Il leur impose de ne plus se mêler de la vie de l'autre et de ne pas impliquer leur fils dans leurs querelles.
Cheikh : Dinaa yegg ci baax gii te duma tàggale ci kenn ci yow yi, su me ñépp di jaamoon...
(Je veux la paix ici et ne tolérerai plus aucune rivalité ; vous devez vivre en paix.)Après avoir instauré ces règles, Cheikh se rend compte que faire régner la paix sera un travail constant. Chaque jour, il surveille les comportements, prêt à intervenir au moindre signe de désaccord. Il rend visite à sa mère plus fréquemment pour obtenir ses conseils et faire face aux défis de sa situation polygame.
Mère de Cheikh :Ku bàyyi na nga ware, bu ko yitt nag, nga mas nee du magg, duma dëkk bu am yitt.
(Quand on choisit un tel chemin, il faut faire preuve de sagesse ; la paix est difficile mais nécessaire.)Pour alléger les tensions, Cheikh propose une activité commune : un repas familial où chacun pourrait partager des moments agréables, sans rivalité. Marième et Aissatou, bien qu'hésitantes, acceptent. Aissatou y voit l'occasion de jouer la femme idéale devant Cheikh, tandis que Marième préfère rester en retrait, toujours prudente face aux intentions de sa co-épouse.
Ce dîner familial devient un tournant, où des alliances silencieuses se forment, et les tensions se calment temporairement. Mais dans l'ombre, chacune continue à garder ses intentions cachées.
Aissatou, après avoir compris qu'elle ne pourra pas facilement manipuler Cheikh, renforce son alliance avec Nafissatou, une femme influente dans leur cercle social. Elles discutent de stratégies subtiles pour continuer à isoler Marième. Nafissatou conseille Aissatou sur des moyens de discréditer sa rivale sans éveiller les soupçons de Cheikh.
Nafissatou :Ku def bu jàmm, nga yoon wàcc, bu may jàmm di fekk nga naa jébbal bu ne...
(Tu dois agir avec prudence ; la vengeance sera plus douce si tu l'obtiens calmement.)Malgré les apparences, Cheikh commence à se méfier d'Aissatou. Il remarque qu'elle sort souvent de la maison, prétextant des visites chez des amies, mais il soupçonne des manigances. En décidant de la surveiller, il espère comprendre ses véritables intentions et, si nécessaire, protéger Marième et leur enfant à naître de toute tentative de sabotage.
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Le Karma des Co-épouses
General FictionAissatou et Marième, confrontées aux conséquences de leurs rivalités et de leurs secrets, apprennent que seule la compréhension et la réconciliation peuvent véritablement restaurer l'harmonie au sein de leur famille, permettant ainsi à Cheikh de tro...