Un sms. C'est ce qu'il a fallu pour qu'Azra se retrouve impliquée dans un règlement de compte sanglant, opposant son frère au gang le plus impitoyable d'Oakland.
Complice et témoin malgré elle d'un détournement de drogue et d'un kidnapping, elle de...
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Le jour se lève progressivement derrière la fenêtre du motel et invite un faible halo de lumière dans la chambre.
Azra a passé la nuit dans mes bras, blottie contre mon torse. Quant à moi, j'ai profité de ces derniers instants avant notre séparation pour la contempler encore un peu. J'ai pris le temps de graver ces traits angéliques dans ma mémoire, pour ne jamais oublier la chance que j'ai eu de l'avoir à mes côtés.
Mais à présent, c'est terminé.
D'ici quelques heures, elle prendra le premier vol pour Paris et disparaîtra définitivement de ma vie.
Je n'ai opposé aucune résistance quand elle m'a dit vouloir rompre tout contact avec moi, mais ça me brise le cœur, putain ! L'imaginer dans les bras d'un autre homme me rend complètement fou ! C'est insoutenable ! Si bien que j'ai secrètement songé à annuler le vol et à la séquestrer au club-house pour l'empêcher de refaire sa vie.
Ouais, l'idée de renouer avec mon moi maléfique m'a séduit... Puis je me suis ravisé à la dernière seconde. Car ce choix égoïste impliquerait qu'elle me déteste et ce serait bien plus dur à supporter que son absence.
— Azra... Il est bientôt l'heure. Tu te réveilles ? susurré-je, le ton empreint de fatigue.
Elle papillonne des yeux au son de ma voix, émet une complainte incompréhensible entre ses lèvres, et enfouit le nez dans le creux de mon cou pour échapper à la lumière du jour. Un demi-sourire étire mes commissures. Je lui caresse le creux des reins du bout des doigts, pensif, tandis que son souffle chaud se répand lascivement sur ma peau.
Et si je m'occupais de John et décidais de quitter le club-house pour la rejoindre en France ? Est-ce que mes frères me comprendraient ? M'en voudraient-ils ? Azra m'attendrait-elle ou referait-elle sa vie ?
Je n'en sais rien, putain !
Agacé par ces questionnements dont j'ignore la réponse, je lâche un soupir las et me détache doucement de sa silhouette. Je replace le drap sur ses épaules alors qu'elle rechigne à se lever et me dirige vers la salle de bain pour prendre une rapide douche.
