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Nous sommes toujours là, il est 18h et Léo attend une réponse.

Moi: je...

Léo: tu quoi?

Moi: je ne pense pas qu'il soit approprié de parler de ça.

Léo: pourquoi donc?

Moi: parce qu'on vient seulement de se connaître et qu'on a à peine pu passer du temps ensemble.

Léo: tu as des amis ? Je veux dire, il y a des garçons parmi tes potes ?

Moi: oui, évidemment. Il y en a 2.

Léo: quand tu passes du temps avec eux, c'est la même chose que comme tu l'as passé avec moi?

Moi: non c'est différent !

Léo: pourquoi?

Moi: parce que tu es un inconnu.

Léo : ah oui?

Merde! Que dis-je ?! C'est vexant ça!

Moi: non! Oui! Enfin, je veux dire qu'on vient à peine de se rencontrer et c'était dans des circonstances très désobligeantes pour moi. Je ne pense pas te voir d'une autre manière que mon bienfaiteur.

Léo: je vois.

Moi: pourquoi m'as-tu demandé ça?

Léo: c'est important?

Moi: oui, ça l'est.

Léo: pourquoi? Puisque tu me vois comme un bienfaiteur inconnu. De plus, tu n'aurais jamais abordé le sujet si je n'avais pas demandé. Alors...

Moi: réponds moi stp.

Léo : parce qu'on a passé une journée tellement merveilleuse ensemble que j'ai aimé ta compagnie et ta personnalité. Parce que j'ai cru que je m'apprêtais à vivre quelque chose de fort. Parce que... laisse tomber, je suis un imbécile.

Moi:....

En vérité, je ne sais pas quoi dire. J'ai aussi adoré sa personnalité mais est-ce qu'il est sérieux ? Ne veut-il pas seulement me mettre dans son lit après un bon moment passé ensemble ? C'est vrai qu'il s'est occupé de moi à trois reprises mais, j'hésite. Et je ne veux pas avoir l'air d'une fille facile.
Le silence devenait pesant et l'atmosphère entre nous lugubre. Mais il finit par rompre le silence.

Léo: bon! On rentre? Je te raccompagne.

Moi: euh... d'accord.

Et il se tourne pour aller vers la voiture. Je le suis d'un pas réticent. Je suis mal à l'aise. Ai-je mal réagi? Lui ai-je dit des méchancetés ? L'ai-je blessé ? Mon cœur est triste.
Sur le trajet, c'est silence de mort. Je veux bien ouvrir ma bouche mais je me sens coupable de cette atmosphère. Pourtant je ne devrais pas. Je n'étais pas obligé de répondre positivement à ses avances! Je brise le silence.

Moi: ne devrions-nous pas rentrer à 20h?

Léo: excuse moi. Je ne me sens pas très bien, il vaudrait mieux que j'y aille après t'avoir déposé.

Moi: c'est à cause de notre discussion ?

Léo: non, c'est juste que j'y ai mis trop d'espoir alors... ce n'est pas de ta faute, ne t'inquiète pas. Mais j'ai besoin d'aller chez moi et de rester seul.

Je ne dis plus rien, je l'ai blessé. Super! Tu es vraiment stupide, ma petite Yilin!
On arrive chez Alya et je descends.

Moi: tu ne descends pas?

Leo: non je vais redémarrer directement.

Moi: je peux te trouver un médicament si tu veux !

Il me regarde un moment sans rien dire, puis allume le moteur de sa voiture.

Croissant de luneOù les histoires vivent. Découvrez maintenant