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Ce soir la je rentrais du travail assez tard car j'avais passé la soirée chez mes parents j'étais entrain de monter les escaliers quand je tombe nez à nez avec mon voisin .

Il a déboule de nul part comme à son habitude

Moi- euh bonjour

Saïd-Ali- ça va

Moi- ok alors bonne soirée

Je me dirige vers ma porte mais je vois qu'il me suit alors je me retourne vers lui dans l'incompréhension

Saïd-Ali- t'es médecin non

Moi- comment tu sais ?

Saï-Ali- je sais beaucoup de choses , mais c'est pas le sujet ouvre la porte

Moi- qu'est ce que tu me veux ?

Saïd-Ali- rien j'ai juste besoin de ton aide

Moi- pourquoi faire

Saïd-Ali- je te montrerais une fois à l'intérieur

Je le regarde hésitante

Saïd- Ali- j'ai dis que je te ferais rien j'ai qu'une parole

J'ai fini par céder et nous sommes entrés à peine la porte se ferme il entre rapidement et s'assoit sur mon canapé.

Moi- tu veux que je t'aide pourquoi ?

Il ne dit rien et ouvre sa veste

Lui- pour ça

Moi- attends mais tu dois aller à l'hôpital la moi je peux rien faire pour toi

Lui- t'es médecin ?

Moi- oui mais....

Lui- alors j'ai confiance en toi

Moi- je peux pas faire ça

Lui- Imani je peux pas me rendre à l'hôpital aide moi

Je prends une profonde inspiration, les mains tremblantes. Saïd-Ali me regarde en silence, comme s'il analysait chacun de mes gestes, chacun de mes doutes.

Moi – Bon, d'accord...
Laisse-moi juste regarder ta blessure.

Il hoche légèrement la tête, toujours silencieux, les yeux sombres et impénétrables. Je m'installe à côté de lui et me concentre sur sa blessure pour chasser l'inquiétude qui me serre la gorge. Je nettoie la plaie, et Saïd-Ali ne bronche pas, pas un mot, pas une grimace. Son calme me trouble.

Moi – Ça va piquer.

Il ne répond toujours rien, les yeux fixés quelque part derrière moi.

Je continue à travailler, mon esprit tourmenté par des questions auxquelles il ne semble pas vouloir répondre. Son silence est pesant, presque intimidant,

Quand j'ai terminé, il se redresse lentement, inspecte brièvement le pansement que je viens de poser, puis me regarde. Toujours aucun mot. Juste un hochement de tête, bref et solennel, comme pour dire merci.

Je le regarde, essayant de percer ses intentions, d'obtenir un semblant de réponse dans son regard. Mais il reste impassible.

Il détourne les yeux, jette un regard vers la porte, puis se lève. Sa silhouette semble se fondre dans la pénombre de l'appartement, silencieuse, presque irréelle. Sans un mot, sans une explication, il se dirige vers la porte, l'ouvre doucement, et disparaît dans le couloir.

Je reste là, dans le silence de mon salon quelques instant avant de ranger tout ce que j'ai utilisé et de prendre une douche et d'aller dormir.


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