6 - La mort

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— Faux de la mort !

Le ballon file dans les airs, contournant le mur défensif avant de plonger dans la lucarne. Ce coup franc est parfait, inspiré des tirs légendaires de Roberto Carlos. Une précision chirurgicale et une puissance qui ne laissent aucune chance au gardien.

Depuis le début de l'année, c'est moi qui prends en charge les coups francs, mais ce n’est pas ma seule responsabilité sur le terrain. Je suis le cœur de la défense, un libéro à l’ancienne, tel un Kaiser orchestrant les mouvements de l’équipe. Igor, mon partenaire en défense centrale, est une tour imprenable, et ensemble, on forme une muraille infranchissable.

Sur le terrain, tout est clair. La stratégie, les mouvements, l’objectif. Mais en classe, c’est une autre histoire. C’est le chaos.

La situation en classe est catastrophique.

Les élèves se comportent comme s’ils étaient encore au primaire, et avec les 100 000 points mensuels, c’est comme si on avait ouvert un buffet à volonté pour des enfants sans limites. Le niveau de discipline est proche de zéro. Mais chez les Meifuka, tout est différent. Nous gardons le contrôle, nous avançons avec méthode, et surtout, nous ne gaspillons rien.

C’est peut-être pour ça que Matsushita Chiaki s’est rapprochée de moi.

Chiaki est une énigme.

Elle cache ses capacités, mais je sens qu’elle a un potentiel énorme. Sa discrétion est une arme redoutable, et si elle continue comme ça, elle pourrait très bien rejoindre les Meifuka. Une alliée comme elle pourrait être un atout de taille dans cette école.

Mais mes pensées sont rapidement interrompues quand je croise un garçon aux yeux arc-en-ciel et aux cheveux bruns.

Ce garçon… il me met mal à l’aise.

Mon intuition ne me trompe jamais. Il y a quelque chose en lui qui me rappelle cet homme, quelqu’un que j’aurais préféré oublier. Chaque fibre de mon être me crie qu’il faut l’éviter, qu’un seul faux pas face à lui pourrait être fatal.

Alors, je prends une décision simple : je l’ignore.

Je fais tout pour l’éviter, mais dans ma précipitation, je bouscule quelqu’un sans le vouloir.

Kushida Kikyo.

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La discussion est brève, mais tendue.

Je m’excuse rapidement, mais je reste sur mes gardes. Avec Kushida, il faut toujours être prudent. Je ne la connais que trop bien pour savoir qu’elle cache bien des secrets derrière son sourire parfait.

Par réflexe, je vérifie qu’elle n’a rien pris de moi, et au cas où elle aurait tenté quoi que ce soit, je récupère ce qu’elle aurait pu subtiliser. Puis je lui lance calmement :

— Vous devriez vous montrer décente.

Elle sourit, mais je vois la lueur dans ses yeux. Elle n’aime pas qu’on remette en question son image, et encore moins qu’on la mette en difficulté.

Mais je n’ai pas le temps de m’attarder sur elle, car à peine je me retourne qu’un autre problème se présente.

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Akagami Akami.

Elle est là, dans le couloir, et je sens son regard perçant qui me transperce.

— Alors, tu t’amuses bien, Wilfried ?

Sa voix est douce, presque moqueuse, mais je sais que chaque mot qu’elle prononce est un piège.

— Toujours, je réponds en feignant l’indifférence.

L'Elite Brun - Y1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant