Un bruit étrange...

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Sur la route, avec mon pain au chocolat, j'observais les alentours afin de me divertir un peu l'esprit. 30 minutes c'est pas rien, et s'il n'y a rien à voir, en s'ennuie en marchant..
Je remontai la rue de l'école, passai devant les bars que fréquentaient souvent les élèves, puis pris un virage dans une rue piétonne.
Comme c'était un Jeudi, c'était jour de marché. J'habite peut-être dans un grand pays, mais la ville dans laquelle je vis, est plutôt chaleureuse et accueille bien les gens, presque tout le monde est ami ici.
Je passai devant le cinéma, marchai encore dix bonnes minutes près d'une route très fréquentée puis finalement arrivai à l'entrée de ma rue, un petit cul-de-sac où la joie et la bonne humeur règne. Ô Ironie quand tu nous tiens!

Je me mis donc en route vers la maison moyenne du fond, la mienne. Mais lorsque j'arrivai au milieu de la rue, je me rendis compte que le voisinage était en fait beaucoup plus calme que d'habitude... normalement, après 16h, il y a des enfants qui courent dans les jardins ou de la vie dans la rue d'à côté.
Presque personne ne vient et pourtant on dirait que la vie y est.. mais ce jour là, c'était presque une rue morte.
Je regardai le ciel et me rendis compte que le soleil avait disparu.
"- Mais merde..." m'exclamai-je en me mettant à courir. Si je n'avançais pas très vite, la pluie pouvait à tout moment mouiller mes affaires et faire friser mes cheveux. Je n'en avais aucune envie.

Ma marche se faisait de plus en plus rapide. J'avais peut-être l'air d'une idiote à courir comme ça, mais franchement, je n'avais pas envie d'être trempée en rentrant chez moi.
Alors que je me concentrais sur mon objectif, un couvercle de poubelle jaillit devant moi avec un bruit de ferraille insupportable, me faisant sursauter.
Après avoir repris mon calme, je le regardai rouler jusqu'à moi, l'air surpris toujours dessiné sur mon visage. Je pensais pourtant qu'il n'y avait personne dans les alentours et pourtant ce couvercle avait roulé, que dis-je, bondit jusqu'à mes pieds.
Je tournai la tête et vis une grande maison au bois vieux et à la peinture écaillée. La maison d'Elliot.
Elle était vide depuis longtemps et personne ne l'achetait..
Je m'étais dit que peut-être elle était maudite ou quelque chose comme ça mais ma mère m'avait déjà fait la remarque plusieurs fois en disant que les malédictions et autres choses fantastiques n'existaient pas. Que j'avais le droit d'imaginer des choses mais pas d'y croire. Il faut dire que ma mère est une femme plutôt carré et ne croit que ce qu'elle voit.
Dans tous les cas, la maison était toujours là et sans propriétaire depuis des lustres... alors pourquoi est-ce qu'un couvercle de poubelle venait de rouler de la maison jusqu'à moi?!
Intriguée, je m'approchai lentement de celle-ci en prenant le couvercle avec moi. Autant remettre le toit de la poubelle à sa place...
Je m'avançai vers le côté de la maison, à la recherche de la poubelle au couvercle manquant. Ce n'est quand arrivant à l'arrière sur une petit chemin que je vis la fameuse boite de fer à côté d'un garage sombre où la lumière n'arrivait pas à passer, peut-être à cause de la hauteur de la maison qui empêchait le soleil d'y faire intrusion.
Alors que mes yeux s'habituaient peu à peu à l'obscurité, je sentis du mouvement autour de moi.
"- Il y a quelqu'un?" demandai-je incertaine.
Aucune réponse, simplement des mouvements autour de moi, ce qui rendait l'endroit beaucoup plus effrayant qu'au départ.
"- Hello? Quelqu'un est là?" Tentai-je une dernière fois.
Toujours aucune réponse.
Soudain, je sentis quelque chose frôler ma jambe. Je me mis à crier en reculant.
"- Mais c'est quoi ça?!"
Effrayée, terrorisée, je jetai le couvercle derrière moi et me dirigeait vers la sortie du petit garage.
En me précipitant, je marchai sur quelque chose de mou et un cri jailli de cette chose.
Un chat.
L'animal bondit en miaulant plus fort que jamais et me réattaqua la jambe.
Je criai à mon tour, une horrible douleur apparut dans ma jambe puis, lorsque je me baissai pour voir la blessure, le chat me réattaqua au visage.
Il me griffa la joue et le bras, puis s'en alla en soufflant avant de sauter sur la barrière près du garage et de se lécher la queue, à l'endroit où je l'avais blessé.
Toujours pliée en deux par la douleur, je sentis une larme couler sur ma joue.
Je l'essuyai vite faite puis relevai la tête vers le chat.
Il était entièrement noir avec un museau rose. Il leva aussi la tête et croisa mon regard. Ses yeux d'un bleu magnifique, aussi beau que le ciel, me fusillèrent du regard. Le chat souffla une dernière fois contre moi avant de sauter de l'autre côté de la barrière et de s'enfuir.
C'était tout de même malheureux de voir que les plus beaux chats pouvaient être agressif à ce point... en même temps, c'était entièrement de ma faute. Si je n'avais pas été ici, je n'aurais jamais écrasé la queue du chat, et il ne m'aurait jamais attaqué.

Le corps endolori, je sortis vite fait de l'allée de garage et repris mon chemin vers ma demeure.
"- Courage, Stacy, plus que quelques mètres.." me murmurai-je à moi-même.
En boitant légèrement, j'entrai dans le jardins, me dirigeai vers la porte d'entrée, pris mes clés et rentrai enfin chez moi.
Je refermai la porte, retirai mes chaussures, jetai mon sac près de l'armoire, puis montai à l'étage, jusqu'à la salle de bain.

La fille aux yeux dorés [réécriture]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant