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J'étais arrivée à l'hôpital vers 20h, et je me précipitai dans les bras de Leila. On a eu des différents, mais bon, elle est quand même mon amie d'enfance.

Lune avait les larmes aux yeux depuis le début du trajet. Elle ne connaissait pas Noah, et elle avait du mal à apprécier Leila bien qu'elle ne lui ait jamais vraiment parlé, mais elle se souciait surtout de ce qu'il pourrait arriver à Danaël.

Leila s'avança, tremblante, vers Lune.

"- Salut, souffla la punk.

- Tu veux quoi ?, rétorqua Leila, sur la défensive.

- Rien ! J'ai juste accompagné Key, se défendit mon amie.

- Mmh. Elle est là maintenant, tu peux partir. C'est MA meilleure amie, continua la tunisienne en fusillant Lune du regard.

- Leila, stop, rétorquai-je. Je suis venue seulement parce que tu as besoin de soutien. Et ne parles pas comme ça à Lune.

- Tu es sérieuse ? Vas-t'en si c'est comme ça. Je n'ai pas besoin de soutien. Retourne voir ton petit Danaël l'assassin, avec ta pote la dépressive. Regarde-la ! Elle est habillée toute en noir. Et ses cheveux, ew. On dirait un chewing-gum. Tu passes combien de temps avec le lisseur, petit astre ? Et c'est quoi ces fringues ? Tu t'habilles dans une déchèterie, c'est ça ? C'est dégueulasse. Tu ne ferais pas partie d'un gang par hasard ?

Je ne le sentais pas. Lune restait calme, se prenant les insultes de Leila dans la face, sans parler.

Je sentais que cette petite visite à l'hôpital allait mal se terminer.

- On y va, Key. Je sens que je ne vais pas me retenir plus longtemps, me dit Lune tout en regardant Leila dans les yeux.

- Il vaut mieux."

Je la pris par le bras et nous nous dirigeâmes vers la maison de Danaël. Je pense qu'il doit y être.

*

Après dix minutes au volant, Lune et moi descendîmes de la voiture.

Lune sonna, et Dereck vint ouvrir.

"- La police a appelé. Danaël doit être au poste demain matin, expliqua ce dernier.

- Bordel, soufflai-je, agacée. Il est où ce gosse ?

- Il vomit.

- Putain, c'est quoi son problème ?!, cria Lune.

C'était la première fois que je la voyais dans cet état. Ses yeux étaient sombres, elle regardait dans le vide. Elle ne souriait plus. Alors c'était ça, quand elle était énervée ?

Dereck essaya de la calmer, et elle lui donna un coup dans les parties intimes. Celui-ci ne ronchonna pas. Lune se mit à rire et à pleurer en même temps. Je ne comprenais rien. Quand je lui touchai l'épaule, elle se retourna vers moi et enleva ma main violemment.
Elle se mit à crier, comme une folle. Et puis, elle pleurait comme si un drame venait de se passer.

Elle me faisait peur.

Danaël, entendant les cris de Lune, descendit les escaliers. Il se pointa devant Lune, et la câlina.

"- Lâche moi ! Lâche moi !, cria la punk.

- Non. Tu vas te calmer, ordonna Danaël.

- Dégage !, cria Lune de plus belle en le poussant."

Danaël tomba.

*

Après une heure à peu près, Lune s'était calmée. Elle demanda pardon une centaine de fois.

Petite CléOù les histoires vivent. Découvrez maintenant