Survivre dans l'arène

L'arène souterainne

Point de vue d'Iris :

Lorsque je pénètre dans l'arène, je me retrouve dans une immense cour intérieure. De la superficie d'un stade, cette arène est construite à même la roche et est incroyablement mise en valeur. En effet, l'éclairage est absolument impressionnant : De nombreux lampadaires sont installés sur les murs et un immense trou dans le plafond révèle un ciel bleu dépourvu de nuage, laissant passer les rayons du soleil. La température ambiante est cependant abordable car la chaleur extérieure et régulée par la fraîcheur de la montagne. Heureusement que le roi de Caless a pensé à ce détail, les dirigeants des autres royaumes n'auraient jamais supporté cette canicule ! Ce lieu était incroyable, assurément.

Je marche d'un pas qui se veut assurer entres les différents champions déjà présents. Je cherche Hiong du regard. J'espère sincèrement qu'il est parvenu à franchir ces champs d'herbes coupantes. Mais malheureusement, je ne le trouve pas.

Pendant que je vagabondais parmi les candidats, d'autres champions sont arrivé. Ils sont nombreux et l'arène doit compter plus d'une centaine d'hommes à présent. Peut-être d'avantage...

_Dis-moi miss, tu comptes garder éternellement cette mine renfrognée ou c'est juste ta tête naturelle ? fit une voix familière dans mon dos.

Je pivote et sens mon cœur battre plus vite.

_Hiong ! Tu m'as fait une peur bleue ! Depuis quand me guettes-tu pour être parvenu à me surprendre ? je demande, à la fois ravie de retrouver le jeune homme et offusquée par son petit tour.

_Réussir à t'approcher n'est pas vraiment un exploit, Iris. Désolée de te décevoir, lance-t-il avec une moue amusée.

_Ce n'est pas à la portée de tout le monde, m'entêtai-je.

_Peut-être... Mais je suis le roi des filatures. Si tu m'avais remarqué, j'aurais été un piètre espion mafieux ! dit-il en passant en passant une main dans ses cheveux noirs. Et sinon, comment as-tu fais pour traverser la dune coupante ?

_J'ai utilisé des bâtons comme échasses, répondis-je simplement. Et toi ?

_Regarde mes pieds, dit-il pour toute réponse.

Je baisse les yeux et observe ses étranges chaussures. Je suis certaine qu'il ne les avait pas la veille. Elles étaient beiges, montantes, et entourés d'un étrange métal.

_Un alliage recouvre la toile de mes chaussures. Je les ai acheté à une caravane de nomades.

Je le regarde, surpris :

_Mais comment as-tu su que tu en aurais besoin ?

_Je ne le savais pas. En fait dès que l'épreuve à commencer, j'ai tout de suite suivit un groupe de calessiens. Bien entendu, ils savaient tout de suite où chercher l'arène. Mais tandis qu'ils voyageaient vers la chaîne de montagnes, je les ai vu faire une halte auprès d'un commerce et acheter ces bottines.

_Et forcément tu les as imités.

_Bien entendu, je ne suis pas stupide. Ces trois-là connaissent mieux que quiconque ce désert et ses obstacles... Je leur ai fait confiance sur ce point, et j'ai eu raison !

J'éclate de rire devant sa mine sûr de lui. Ce garçon ne manque pas de confiance en lui.

Mais je reprends vite mon sérieux lorsque j'aperçois deux silhouettes des plus déplaisantes. Mince... J'aurai tellement voulu qu'ils échouent ! pensai-je en maugréant. Mes deux « coéquipiers », Brewen le gros et Marcus le géant, tous deux champion du royaume de Rogène, sont visiblement parvenus jusqu'ici sans trop de problèmes.