Cœur de Glace

14. Oublies moi

En zoomant sur la photo je reconnais Axel sur cette photo. Axel embrassant cette fille.

Tant d'émotions me transpercèrent le cœur, qui se transforment vite en une immense douleur, comme un poignard planté en plein cœur. Je n'arrive pas à y croire, tant de questions se mélangèrent à mes larmes. "Pourquoi ?" "Est-il bourré ?" "C'est qui cette fille ?" "En suis je responsable ?". L'angoisse m'envahis, les larmes montèrent. 

Tous cela n'a aucun sens, il y a quelques heures il avoue à tous le Canada que je suis sa copine. Mais pourtant les preuves sont là présentent devant mes yeux. Je sanglote de plus en plus, n'arrivant pas à m'arrêter, mon mascara coula très vite sur mes joues devenues humides. Je saisit mon bras et y enfonce ma mâchoire, mais cette étrange sensation ne me fait plus le même effet qu'avant, elle ne me procure rien et ne me calme pas. 

J'ai besoin de réconfort, de quelqu'un qui sera capable de sécher mes larmes toute la nuit. Mais je ne veux pas déranger Marie et mon frère ne me répond pas. J'attrape mon manteau sans réfléchir, sortis comme une flèche de l'appartement et me dirige directement chez Arthur. Je monta dans le premier bus en direction de chez lui en priant pour qu'il y soit. 

Sur tous le chemin je continue de verser des larmes, je ne savais même pas que je possédais autant d'eau dans mon corps. Comment j'ai pu croire qu'on pouvait réellement m'aimé. Personne ne t'aime. Ses paroles si violentes sont mais pourtant bien réelles.

Flashback il y a 5 ans

J'ai fini mon entrainement je suis tellement fatiguée en ce moment avec le programme d'entrainements pour le concours qui approche à grand pas. Mais je vais au restaurant ce soir avec mon copain, Nathan, cette pensée me redonne le sourire et l'énergie qu'il me manquait. 

J'enlève mes patins ainsi que mes longues chaussettes grises qui remontent jusqu'à mon genoux, en enfilant à la place une jupe noir en cuir et un haut beige. Je mets ma veste et pose mon sac sur mes épaules et marche d'un pas engager vers la voiture de Nathan. Il se gare tout le temps à la même place quand il vient me chercher.

Un grand sourire illumine mon visage laissant mes yeux brillés de joie, jusqu'à que la tempête arrive. Je tourne par derrière pour lui faire une surprise, mais c'est moi qui l'a reçu. Sur la portière se trouvait plaqué une patineuse que je connais très bien, Samantha, en train d'embrasser langoureusement mon copain. Ils ne semblent même pas remarquer ma présence, trop absorber par leur histoire.

Les larmes me montèrent immédiatement aux yeux, un nœud se format dans mon estomac et ma gorge m'empêchant de prononcer un seul mot. Je suis comme paralysé, je sens mon cœur battre de plus en plus fort dans ma cage thoracique. Puis il finit par tourner sa tête dans ma direction, me lançant un regard narquois et tellement hautain avant d'ajouter des mots qui m'ont brisé à tout jamais.

- Laure je vais te dire quelque chose, personne ne t'aime.

Le rire de ma rivale résonne encore dans ma tête comme si je revivais l'instant. C'était mon premier copain et je mettais promis que se serait le dernier. Et en rencontrant Batman j'aurait du m'en souvenir et non d'écouter mon cœur.

Fin du flashback

Ces pensées accentuent encore plus mes pleurs et ma tristesse. J'ai l'impression d'être vide, comme si aucune émotion ne me reste dans le corps à part l'immense faille qui a transpercer mon cœur. Il ne me reste que la tristesse.

Mes doigts défilent sur mon téléphone. Nos photos fait ensemble défilent de haut en bas, je ne sais pas si cela n'aggrave pas mon chagrin mais le voir me rend nostalgique et d'autres émotions que je ne saurais exprimer. Tandis que le bus continue son chemin à travers Montréal, je lui fais un arrêt de demande et descend à l'arrêt : Arrêt Sainte-Catherine.