Recueil d'histoires

Dylan O'Brien

Tu descends du taxi, tes valises à la main, en observant la maison familière de Dylan. Tu n'es pas venue ici depuis un moment, mais tout semble intact, comme figé dans le temps. La porte d'entrée s'ouvre avant même que tu n'aies frappé, et tu le vois. Dylan. Avec son sourire en coin, celui qu'il t'a toujours réservé, et ce regard pétillant qui te réchauffe immédiatement.

— T'as pris ton temps ! lance-t-il en riant, avant de te serrer dans ses bras.

— Et toi, t'as pas changé, tu sais ? Toujours impatient, rétorques-tu en riant.

Vous riez tous les deux, retrouvant cette complicité qui n'a jamais faibli, même avec la distance. Tu entres dans sa maison, accueillie par une ambiance chaleureuse et familière. Vos souvenirs d'adolescents refont surface avec chaque photo accrochée au mur, chaque objet posé sur une étagère. Dylan, lui, te suit du regard, un mélange d'appréhension et de tendresse dans les yeux.

La soirée passe rapidement. Vous rattrapez le temps perdu, assis sur le canapé, vos rires résonnant dans la pièce. Pourtant, Dylan est distrait. Tu le remarques, mais tu n'insistes pas. Peut-être est-il fatigué ? Ou préoccupé par un tournage ?

Le lendemain matin, il te propose de faire un tour en ville. Vous passez devant vos endroits préférés, ces cafés où vous passiez des heures à discuter, ces cinémas où vous alliez voir des films même s'ils étaient nuls. À chaque pas, les souvenirs affluent, te rappelant à quel point Dylan a toujours été là pour toi.

Ce n'est qu'à la tombée de la nuit, sur la plage, que tu le sens différent. Il est nerveux, maladroit, ce qui ne lui ressemble pas. Assis côte à côte sur le sable, face aux vagues, il finit par rompre le silence.

— Tu te rappelles, quand on avait 16 ans et qu'on s'était promis de tout se dire ? commence-t-il en jouant avec un caillou.

Tu hoches la tête, curieuse de voir où il veut en venir.

— Je t'ai menti, ce jour-là, avoue-t-il en levant les yeux vers toi. Enfin, j'ai... j'ai pas tout dit.

Tu fronces les sourcils, intriguée.

— Dylan, qu'est-ce que tu veux dire ?

Il inspire profondément, son regard plongé dans le tien.

— Je t'ai toujours vue comme plus qu'une amie. Depuis qu'on a 12 ans, depuis qu'on a grandi ensemble. T'es celle à qui je pense en premier quand il m'arrive quelque chose. Celle qui me fait rire quand tout va mal. Je sais que j'aurais dû te le dire il y a des années, mais j'avais trop peur. Peur de te perdre. Mais je peux plus continuer comme ça...

Tu restes sans voix. Ton cœur bat à toute vitesse. Tu vois l'honnêteté dans ses yeux, sa vulnérabilité. Dylan, ton meilleur ami, celui qui t'a toujours soutenue, vient de te révéler ce qu'il ressent depuis si longtemps.

— Dylan... murmures-tu, le cœur débordant d'émotions.

Il baisse la tête, visiblement prêt à encaisser un rejet, mais tu poses ta main sur la sienne. Il relève les yeux, surpris, et tu te mets à sourire doucement.

— Tu crois que c'est un hasard si je suis venue passer tout ce temps chez toi ? Moi aussi, j'ai quelque chose à te dire...

Il cligne des yeux, un mélange d'espoir et d'incrédulité dans son regard.

— Moi aussi, je t'aime, depuis longtemps. J'ai juste jamais su si c'était réciproque.

Un sourire éclaire son visage, et il rit doucement, à la fois soulagé et incrédule. Il passe une main dans ses cheveux, comme pour s'assurer qu'il ne rêve pas.

— On a perdu tellement de temps, murmure-t-il.

— Peut-être, mais maintenant, on a tout le reste, réponds-tu en te rapprochant.

Et alors que les vagues viennent caresser le rivage, Dylan pose délicatement sa main sur ta joue avant de t'embrasser, scellant enfin ce que vous aviez trop longtemps gardé pour vous.