Chapitre 3

156 18 2
                                    

J'étais prête pour rencontrer de nouveaux amis ou du moins l'espérais-je, et en me souvenant  le visage de Diana je me demandais bien pourquoi quelqu'un comme elle pourrait s'intéresser à un être aussi nullard que moi. La porte s'ouvrit laissant apparaître la jolie blonde qui souriait.

- Je savais bien que t'étais pas du genre à... bon je pense que tu as compris se que je veux dire, puis s'adressât à la porte. Hey les amis, qu'est ce que vous attendez pour entrer!! 

- Bah.. D.. elle n'est pas...

- Entrez je vous dit..

Et sans attendre quatre visages apparurent devant la porte aussi beau les un que les autres, mais plus je les regardais plus quelque chose d'étrange frappait ma conscience, quelque chose qui ne tournait pas rond, leur oreilles, c'était ça, elles avaient une forme assez spéciale pour être normale: longues, allongées et pointues. Comme remarquant ma confusion, ma colocataire s'avançât vers les invité en pointant un doigts accusateur vers eux. 

- Vous attendez quoi pour vous présenter hein.. à vous voir on dirait des muets..

Sur ce l'un des invités s'approchât de moi et me tendit la main que j'acceptais avec joie.

- Saluuut Kathy, je suis Cam Gaertel ravie de te connaitre.

Il termina sa phrase par un magnifique sourire qui pouvait attirer un bonne foule de fille, et au quel je ne pouvais mentir en disant que j'y était insensible, je sentis mon visage s'empourprer, quand les trois autres se précipitèrent vers moi et se présentèrent avec moins d'enthousiasme - beaucoup moins si je puisse dire - il y'avait même une fille , Faye, qui m'avait clairement signifié  être indésirable. 

Les présentations terminées, nous restâmes ainsi  à nous regarder silencieusement alors que l'air autour de nous devenait de plus en plus chargé, que quelqu'un dise quelque chose, c'était la seule pensée dans ma tête, les dieux s'ils existent faites que quelqu'un parle, que quelqu'un ouvre la bouche et chasse ce fichu stresse entre nous, je n'en pouvait plus alors je me levais.

- Kathlyne pourquoi ne pas faire un p'tit tour, tu n'as toujours pas découvert les environs

J'aquisais poliment et sans attendre Faye, Cassie et Daniel quittèrent la pièce.

- Aaah..aa.. Il parait que je suis  à vous mademoiselle..

- Alors t'as qu' à lui faire le tour dans ce cas, vous deux, tellement mignon, elle nous regarda tour à tour avec des yeux tout ronds avant de nous adresser un clin d'oeil plein de sens en sortant nous laissant ainsi seul, craigant qu'il ne soit obliger à rester avec moi je me sentis obliger de le liberer.

- Tu sais t' es pas obligé de m' accompagner si tu n'en a pas envie... je veux dire je peux toujours rester ici..et..

Il me contempla quelque instant puis souris.

- Je pense savoir pourquoi tu dis ça, il posa une main hésitante sur mon épaule et une douce chaleur m'envahit. Ne t'en fait pas pour eux, ils.. comment dire... ils n'apprécient pas trop les humains même si...

Il continuait de parler mais je n'entendait plus rien, j'étais loin très loin, "humain" disait-il, "humain", était-ce une blague? Un mensonge? Ou est-ce juste mon imagination qui me jouait des tours? Non, il l'avait dit, ce mot, les paroles de ma mère me revinrent "Cet endroit est..."  étrange voilà ce qu'elle voulait dire, anormal mais était-ce possible? Je regardais le garçon devant moi, les oreilles.. Non, non ce n'est pas possible...

- Non....Non... NOOOOONNNN.....Ce n'est pas possible... que me voulez vous...Non....Non, non,non...Laissez moi je veux partir d' ici... Je veux maman...Mamaaaan où est tu??

J'étais hystérique, je criais, tournais la tête dans tout les sens à la recherche de quelque chose qui m'échappais, mais rien la seul chose que je parvenais à voir était ses yeux, elles ressemblaient tellement à ceux de Diana, clairs, purs et presque magiques.. Non que dis-je? Je les analysais de plus prés et y dessellais de la peine, de la tristesse et un brin de .... Regret??!!

- Je, je suis désolé.. je croyais que tu savais et... tu es la seule ici....alors...je...je..

Quelqu'un apparut, la femme, celle qui m'avait conduite vers ma chambre le premier jour.

- Cam, laisse nous seule..

- Mais Sab.. elle.. je

- Vas-y, je m'en occupe, ne t'inquiète pas.

Il hésitât quelque instant puis parti, sur ce la jeune femme s'approchât de moi pour me toucher chose que je ne lui permis pas.

- Ne t'inquiète pas mon enfant

- So..So..Sortez moi d'ici je veux partir laisser moi partir

- Viens au bureau on pourra mieux discuter là-bas... 

- Non laissez moi.. Ne m' approchais pas... Sale mmm... Sale MONSTRE...

- Bon arrête sa suffit maintenant.. viens avant que les vamp's n'arrivent

Quoi? Peur, hystérie et confusion s 'entremêlaient en moi quand deux mains me soulevèrent pour m'emmener au bureau, qu'allais-je devenir maintenant? Un casse-croûte pour une bande de vampires affamés, les mains se mirent à me bercer, une méthode pour m'amadouer? Pour me... Aaa même y penser était assez difficile, je me mis donc à les repousser ce qui n'était pas vraiment efficace vu qu'elles étaient toujours là.

- Arrête Kathy, je ne te ferais pas de mal, s'il te plait calme toi..

Sa voix n'était qu'un murmure à peine audible, douce et désolée, envoyant un message bien claire : Des excuses que j'aurais surement accepter si un détail ne s'était imposé, il n'était pas humain et ne le deviendra jamais.

- Calme toi Kathy, n'ai pas peur il n'a pas de quoi l'être...

"Calme toi" quelle requête, "il n'y a pas de quoi l'être" , je n'en pouvais plus de toute cette folie, je rie, rie, rie, rie, un rire fort et strident, un rire qui criait détresse  à ceux qui l'entendait , un rire que je ne m'aurais jamais cru capable de produire.

- Nom de dieux, arrête, Sabrina fait quelque chose son cerveaux va bientôt lâcher

Elle effectua un pas vers moi et je me mis à crier

- Ne t'avise pas de t'approcher va-t-en, que pense tu, éloigne toi de moi

La jeune femme fixa Cam un moment l'air pensif avant de déclarer.

- Nous n'avons plus le choix demande leur de le faire..

- Mais...

- Vas-y tant qu'il est encore possible..

Que se passe t-il cette fois-ci? Était-ce si difficile de me laisser partir? Mon porteur me posa sur le canapé, m'embrassât le front, me chuchota que je n'avait rien à craindre, que rien n'allait m'arriver, qu'il y veillerait lui même, me fixa quelque seconde de plus puis sortit et ce n'est qu'à ce moment que j'en pris conscience, ma peur c'était envolé, disparut et j'étais calme, prête à les entendre et à les croire, je voulais le leur annoncer quand une force invisible pris possession de mon cerveau m'imposant un sommeil au quel je m'abandonnais sans résistance, puis se furent trois mots "Je suis désolé "


IllusionOù les histoires vivent. Découvrez maintenant