À mon réveil, j'étais comme un vieil escalier qui grince de partout.
Quelqu'un m'avait récurée à fond. J'avais la peau lisse comme du satin. Mes cils étaient soyeux, mes cheveux idem, sans le moindre nœud ; ils brillaient sous la lumière artificielle, une rivière de chocolat dont les vaguelettes lapaient le rivage pâle de ma peau et tombaient en cascade sur mes épaules. J'avais mal aux articulations, mes yeux me brûlaient d'épuisement. Mon corps était nu sous un drap lourd. Je ne m'étais jamais sentie aussi pure. J'étais trop fatiguée pour m'en inquiéter. Mes yeux somnolents dressaient l'inventaire de la pièce où je me trouvais, mais il n'y avait pas grand-chose. J'étais allongée sur un lit. Il y avait quatre murs. Une porte. Une petite table de chevet. Un verre d'eau dessus. Des lumières fluo qui bourdonnaient au-dessus de moi. Tout était blanc. J'essayais de m'emparer du verre quand la porte s'ouvrit dévoilant un homme grand avec des lunettes en plastique. Une montre noire. Un pull tout simple. Un pantalon bien repassé. Ses cheveux blond-roux qui lui retombaient sur les yeux. Et je ne le connaissais pas, je remontais le drap le plus haut possible, mais il ne semblait pas s'y intéresser.
- Qui... qui êtes vous ?
Il ne me répondit pas au lieu de ça il posa une question
- Comment vous sentez vous Miss Kathlyne ?
- Où est Cam ?
Il s'arrêta. Leva le nez. Il ne devait pas avoir plus de trente ans. Le nez de travers. Une barbe d'un jour.
- Puis-je au moins m'assurer sur votre état de santé avant ? Puis j'accepterais avec plaisir de répondre à toutes vos questions
Je clignais des yeux.
Comment je me sens. Je n'en sais rien.
Si j'ai rêvé. Je ne crois pas.
Si je sais où je suis. Non.
Si je pense être en sécurité. Je n'en sais rien.
Si je me rappelle ce qui s'est passé. Oui.
Mon âge. Dix-sept ans.
- Il parait que vous êtes bien plus en bonne état que je ne le pensais, bon que voudriez vous savoir ?
- À commencer par un détail qui m'agace depuis un moment, arrêtez de me vouvoyer ça me met mal à l'aise
- Oh je m'excuse mais je ne pourrais accepter votre requête vous êtes d'un rang supérieur et vous tutoyer serais un manque de respect en vers vous, j'en suis navré...
Il avait l'air très sérieux sur un point si insignifiant et n'avait surement pas l'intention de changé de point de vue, chose que je ne comprenais pas, « vous êtes d'un rang supérieur » que voulait-il dire par là ?
- Par contre vous pouvez me poser toutes autres questions qui vous tourmenteraient
- Où est Cam ?
- Seriez-vous entrain de parler de...
Sa phrase fut interrompue par l'arrivée de l'intéressé
- Monsieur Sanford, ravie de vous revoir
- Tu peux y aller Jenkins
- Oui monsieur
Une fois resté seuls, je ne savais plus quoi dire, j'essayais une touche d'humour...
- Monsieur... hein...
Qui ne parut pas l'atteindre
- C'est le règlement ici, ceux du rang inferieur n'ont pas le droits d'exclure les formalités avec nous autre des rangs supérieurs.
- Rang supérieur et c'est sensé être quoi ça au juste ?
- Ne vous inquiétez pas de ces petit détail insignifiant, dans tout les cas vous ne...
- Quoi toi aussi ??!
- Que voulez vous dire par là Miss Kathlyne ?
- Arrête sa me met mal à l'aise !!!
Il rit gaiement tels que jamais je ne l'avais vu faire auparavant, ce qui m'emplie de joie
- Haha... Je t'ai bien eu hein... c'était juste une blague ^^
Il me regarda l'air innocent
- Tu m'as bien eu avec ton Jenkins, ce n'était vraiment pas beau à entendre... Miss Kathlyne...
J'essayais de refaire l'accent de l'homme sans remarqué le changement soudain des trais de mon ami qui étaient devenus tendus
- Malheureusement Jenkins ne faisait pas partie de ma blague, il est lié au règlement de la communauté comme tous ceux ici et nous ne pouvons rien y faire...
- Quoi ?! Mais...
- Il n'y a pas de mais, c'est le règlement toi comme tout le monde devez le respecter...
Il se rapprocha de moi et posa sa main sur mon épaule désolé
- Tu finiras par t'y habituer...
- Je ne pense pas... non...
Puis il m'embrassa le font, me demanda de prendre une douche et m'habiller tout en insistant sur ne pas sortir de la chambre sous aucun prétexte avant son retour et apparemment on m'avait acheté de nouveaux vêtements et que la chambre était équipé de tout ce dont j'aurais pu avoir besoin même si cela ne paressais pas vraiment possible
Restée seule je commençais par prendre une douche bien que j'en avais pas besoin pour me rendre propre vu l'état de propreté dont je me suis retrouvé, l'eau était chaude et apaisante, elle glissait sur chaque partie de mon corps pour en effacer chaque particule de tristesse qui s'y cachait, le savon mousseux calmais mes douleurs intérieurs, alors que le shampoing lui, m'aidaient à clarifier mes idées...
Mon bon bain terminé je m'enroulais dans une serviette, et séchais mes cheveux d'une autre, tout était organisé, mis à la place qui lui était destiné, je retournais vers la chambre et me mis à la recherche de vêtement, mais aucun placard en vue, où pouvait-il être ?
Après quelque seconde de recherche je le trouvais et contrairement à toute mes attentes ce n'étais pas un petit placard, mais belle et bien un immense dressing débordant de robes, de chaussures, de tee-shirts, de pantalons, de tenues de toutes sortes, dans des couleurs si vives qu'elles me faisaient mal aux yeux, dans des tissus dont je connaissais à peine l'existence, du genre que j'avais presque peur de toucher. Les tailles elles,étaient parfaites, trop parfaites. C'était un rêve, le rêve de chaque fille réalisé devant moi...
Pourtant, pendant un instant je ne savais plus ce qui ce passait, le monde commençait tourner autour de moi, le dressing se rapetissait, les vêtements disparessaient, je restais seule dans mon peignoir envahi par un étrange sentiment d' anxiété, je voulais fuir mais la porte avait disparut, je voulais courir mais mes jambes refusaient d'obtempérer, glacée par une force invisible sans aucun moyen de riposte, que pouvais je faire? Rien d'autre qu'attendre, attendre la suite des événements et être prête a les confronter quel qu'ils soient...
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Illusion
FantasyKathlyne Glaser a 17 ans, après la mort de ses parents les services sociaux l'envoient à EverNight, un pensionnat qui contrairement à tout autre milieu, n'est pas normal et en quelque temps elle découvre qu'elle ne l'est pas moins: elle voit les fan...