Illusion

Chapitre 7

J'étais dans ma chambre quand un froid glaciale mais familier me chatouilla la peau

- Salut, dis-je en m'affalant sur le lit

- Salutation à vous jeune Kathlyne, quel plaisir d'entendre votre voix

Serait-il entrain de me draguer par hasard? Je me retournais vers lui, il souriait.

- Je suis navré de votre situation, j'aurai bien aimé apparaître là-bas leur montrer le sens de la peur mais je pense que ce-là n'aurait fait qu'empirer la situation, alors..

- Merci

- Oh mais de-rien, je n'ai rien fait

- Ça, c'est ce que vous penser, votre simple présence en cette instant éloigne la solitude qui ne m'aurait causé rien de bon

Je disais la vérité, depuis le rêve j'avais beaucoup pensé à ce fantôme et le voir me consolait d'une certaine manière.

- Alors, pourrais-je avoir un nom?

Il me regardait hésitant avant de ce décidé

- Je vous le dirais avec plaisir, mais je crains que votre langue ne vous trahisse, et que vous ne le révéliez à quelqu'un qui n'en ai pas digne

- Que voulez vous dire?

- Sabrina...

- Est ce à cause de son don?

- Non, son don comme celui des autres ne vous affecterons pas, mais elle éprouve pour vous un intérêt sournois qui risquerait...

Et il disparut laissant sa phrase en suspense, ce qui ne voulait dire qu'une chose quelqu'un venait d'entrer dans la chambre

- Je... je peux entrer ?

- Mmm...

Ce n'était autre que Cam, je l'avais laissé ainsi que le reste de la salle pour fuir dans ma chambre il y a quelque minute et il parait qu'il venait de terminer, je repris ma position initial et me vautrais sur le lit en fermant les yeux quand le matelas crissa sous son poids.

- Est-ce que ça va ?

Il était proche et en ouvrant les paupières je me rendis compte qu'il l'était encore plus que je ne le pensais, son visage était au-dessus du mien de manière que je pouvais sentir son souffle sur ma joue

- Ça va ?

Je n'avais pas répondu à sa question la première fois et je craignais l'inquiéter encore plus qu'il ne l'était, je m'empressais d'aquiser et il se détendit en s'allongeant à mes cotés, puis sans une aucune forme de procès m'attiras à lui, je me raidis sous l'effet de la surprise avant de m'abandonner à son étreinte, j'inspirais son odeur, il sentait tellement bon que j'aurais aimé le dévorer, différents sentiments me submergeaient et des larmes s'échappèrent de leur prisons pour glisser sur mes joues..

- Ne pleure pas, je t'en prie, un jour ils t'accepteront j'en suis sûr

Peut-être le pensait-il réellement, mais je n'arrivais pas à le croire et la voix dans ma tête non plus, elle criait vengeance, elle me demandait de retourner là-bas leur montrer la force, elle le répétait « Il est temps pour eux de voir, il est temps pour nous de s'unir, de ne devenir qu'un et prendre ce qui nous appartient » je fis non et essayais de le chasser, cette force inconnu qui avait pénétrer mon esprit et qui essayait de m'imposer ses idées, je ne voulait pas l'entendre et encore moins s'unir à elle, je n'étais pas comme ça, je n'aimais pas ses propositions et ne voulais pas d'elle, va-t-en, va-t-en et laisse moi

- LAISSE-MOI TRANQUILLE

Je sursautais et remarquais l'effet qu'eu mon cri sur mon ami, il ne savait quoi faire, et j'étais certaine qu'il pensait que je m'adressais à lui, lui qui m'aimait tant

- Je... je suis désolée... ce n'est pas ce que tu crois...

De nouvelles larmes s'écoulèrent, j'avais peur qu'il ne me laisse, la voix c'était tu mais je sentais toujours sa rage bouillante aux profondeurs de mon être.

Il se leva et m'attira à lui

- Vraiment ?

Je ne sus quoi répondre ni quoi penser, à ses mains autour de ma taille ou à sa tête au-dessus de la mienne.

- N'est ce pas ce que je crois ?

Ses paroles n'étaient plus qu'un murmure, un faible chuchotement, simple et sensuelle, ses lèvres étaient plus proche, nous respirions le même air alors que les quelques millimètres qui nous séparaient disparaissaient...

- Et merde... que suis-je venir faire ici... merde de merde... gâcher un premier baiser... qu'elle conne... pff...

J'étais aussi rouge qu'une tomate là n'y avait aucun doute, Cam s'était subitement éloigné foudroyant une Diana hébétée du regard, grommela un « ce n'est pas grave je sortais déjà » avant de partir

- Je suis désolée Kathy, si je savais... je ne serais...

- Ce n'est pas grave, ne te tracasse pas, au fait j'ai une question...

À la voir, elle était soulagée que j'ai changé de sujet ce qui ne dura pas, parce qu'une fois prononcée, tout en l'elfe changea, ce que j'avais demandé n'était autre qu'une explication qui concernait ce qui c'était passé à la cantine, le silence qui était subitement tombé alors que tout le monde posait des questions à mon sujet. Aucun son ne sortit de la bouche de la jeune fille, elle était devenue aussi pale que la statue d'albâtre, on pouvait croire que je relevais un sujet tabou, elle se dirigea vers la porte, sortit en murmurant un mot « eux »