Révèle-toi

Chapitre 11

On me jeta dans une sorte de chambre avec un lit , un wc, un évier et une petite table avec une chaise. Cela ressemblait à une prison. La seule lumière qu'il y avait était une toute petite lampe sur la table. J'avais envie de pleurer. Comment en étais je arrivée là?! Et si je n'avais rien fait ce jour là à mes parents, l'aurais-je seulement découvert après? ! Et puis merde, qu'est ce qui va encore m'arriver?

◆ ◆ ◆

Cela faisait déjà un bon moment que je m'étais roulée en boule sous la couverture de mon lit , et je m'étais même décidée à me laisser aller à pleurer.Mais je ne voulais pas que l'on me voit trop faible alors voilà pourquoi j'étais cachée sous ce vieux chiffon. (Oui ce n'étais pas vraiment une couverture agréable il faut dire...) Je ne leur laisserai pas le cadeau de pouvoir me voir pleurer ,oh que non! Imaginez que ce soit encore ce vieux fou qui m'observe! J'en ai des frissons dans le dos rien qu'à y penser... Mais il faut avouer que malgré ma pitoyable précaution on pouvait voir les tressautements de mes pleurs mais j'espérais qu'ils étaient occupés à autre chose qu'à regarder une pauvre fille enroulée sous sa couverture pleurer comme une madeleine H24! J'entendis la serrure de la porte s'ouvrir...

Qu'est ce qu'il va encore se passer ?! Il est hors de question que je regarde ! Non n'y pensez même pas!Imaginez que se soit le vieux cinglé ! A présent ,je ne pleurais plus , non, je tremblais, ...Nuance!

Plus de bruit...bizarre...bon la personne est peut être partie en fin de compte. Pfiou .

J'ai parlé trop vite, mais ce n'est pas la voix du vieux que j'entends , mais une voix douce et apaisante...

■Anna? Anna , c'est moi Tristan!
j'émis un son de mécontentement avant de répondre :
■ Je ne veux pas te voir , va t'en ...
Heureusement que j'étais sous la couverture parce qu'il aurait pu voir alors ma surprise et surtout...oui surtout mes yeux rouge!
■Je suis désolé, tu sais? J'ai tout entendu ...de ce que ce fou t'a dis ...
C'est moi ou il est stressé mdr???bon je reprends mon sérieux là il y a rien de drôle!

■Ah et ? Ce n'est pas ton supérieur?

■ Non , c'est le scientifique de l'armée en quelques sorte. Il est protégé ,...je ne sais pas trop à quoi il sert en fait... dit-il la main derrière la tête d'un air gêné.
Mais maintenant je le sais! dit il avec colère.Normalement c'est le commandant qui dirige ici .Mais certains soldats comme moi sont amené dans cette section pour l'aider dans ses recherches...

Alors là je ne savait pas trop quoi penser ...
N'allons pas trop vite , j'aimerais d'abord en savoir un peu plus avant de sauter dans ses bras ...

■Est-ce qu'on t'y a obligé ? Je veux dire ...à me parler?
J'essayais vainement de deviner ce qu'il pensait en ce moment.
Tu savais depuis le début qui j'étais n'est-ce pas? Je respirais un coup avant de demandé la dernière question qui me taraudait depuis un bon moment déjà...
Est-ce que j'étais juste une mission , pour toi?

Il réfléchit longuement avant de me répondre , je pouvais voir son teint virer légèrement au rouge.Il faut avouer que cela m'amusait plutôt de le voir stresser devant moi! Je sortis de sous ma couverture, m'assis sur le lit et le regardai droit dans les yeux.

■Non, Anna tu n'es pas qu'une mission pour moi...à vrai dire au début je ne savais pas qui tu étais, je savais juste ceci : intercepter la cible, la mettre en confiance , la protéger , ne pas lui faire de mal et le moment venu lui poser une seule question.

■ Oui , je me rappelle ...c'était si je contrôlait mes pouvoirs ou non.
■Oui...
■ C'est exactement ce que m'a dit le scientifique.
■Je sais.
Tout à coup je le regardai avec de l'ironie dans les yeux .
■Au fait pourquoi avoir écouter à la porte?
Là je le fixai de mes grands yeux verts dans ses yeux bleus océans. Je voulais savoir.
■J'avais peur pour toi Anna...
Là évidemment...je ne savais plus quoi dire...J'ai dû avoir l'air paniquée parce qu'il ajouta aussitôt:
■ Je n'aurais pas dû?
■ Si, euh...non enfin, c'est juste que ça me touche. Et en le regardant bien droit dans les yeux j'ajoutai:Énormément.

Et pour une fois on était tout les deux rouges.