Ce juillet où les armes tonnèrent,
Lorsque notre ville capitale était
À feu et à sang,
J'ai encore mémoire de toi,
Sang de mon sang, petite fleur de mon cœur.
Ta pensée, ton ultime pensée fut à tes œuvres:
"Frères, prenez soin de mes fruits,
Dieu soit avec eux."
Murmuras-tu sans doute, dans un dernier souffle,
Lors, ton souffle se rompit, dans la fleur de l'âge.
Ce jour donc j'ai souvenance de toi,
Absent présent en mon cœur,
A jamais vivant en nous.
J'entends, au plus profond de moi,
L'écho de ta voix ma voix
Qui me parle tendrement.
Présence au cœur de l'absence.