A mon père I

257 8 8
                                    

Ce juillet où les armes tonnèrent,

Lorsque notre ville capitale était

À feu et à sang,

J'ai encore mémoire de toi,

Sang de mon sang, petite fleur de mon cœur.

Ta pensée, ton ultime pensée fut à tes œuvres:

"Frères, prenez soin de mes fruits,

Dieu soit avec eux."

Murmuras-tu sans doute, dans un dernier souffle,

Lors, ton souffle se rompit, dans la fleur de l'âge.

Ce jour donc j'ai souvenance de toi,

Absent présent en mon cœur,

A jamais vivant en nous.

J'entends, au plus profond de moi,

L'écho de ta voix ma voix

Qui me parle tendrement.

Présence au cœur de l'absence.

Chants à ceux qui furentOù les histoires vivent. Découvrez maintenant