Chapitre 5

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Ras le bol ! Combien de temps ces courbatures vont-elles durer?!. Ça fait exactement 2 jours que mes tests avec mes "sois disant" amis ce sont passés, et 2 jours que je leur fais la gueule. Ils n'ont fait que ce payer ma tête et ça j'ai pas trop appréciée, surtout qu'en rentrant chez moi ma mère m'a passée un savon pour que mon frère la rejoigne. Vraiment merci Liam et Shawn!.

Je soupire sur mon lit, allongée en étoile et sentant aussi qu'il c'est passée quelque chose ou qu'il se passe quelque chose en moi. Ma gorge est sèche, plus sèche que la dernière fois. Je bois à longueur de journée mais j'ai toujours soif et maintenant, je n'arrive plus du tout à avaler un seul aliment. Mais qu'est-ce qu'il m'arrive exactement ?!.

-Alicia, je vais faire un tour en ville, tu viens avec moi ? demanda Jonathan appuyé dans l'encadrement de ma porte.

Je me tourne lascivement vers lui et regarde comment il est fringué. Il a juste un débardeur blanc et un jogging noir. Je rêve où il va aller faire du sport en ville ? Où du moins il me propose de faire du jogging jusqu'en ville ?. Un soupire sort d'entre mes lèvres et mes yeux se posent sur les rideaux que j'ai tirée ce matin parce que le soleil me gêne plus que d'habitude.

-Non merci..Marmonnée-je en restant presque sans bouger comme une statue de cire.

-Quoi ? Ça va faire des jours que t'es pas sorties et puis ça fait longtemps qu'on a pas fait ça, habille toi, je t'attends en bas Dit-il un sourire satisfait sans me laisser le temps d'en placer une.

Enfer et damnation..Ne puis-je pas être en paix dans cette maison?. Je râle en me levant mais au fond de moi je suis contente de passer du temps avec lui. Puisqu'il a retrouvé Séléna, on ne se voyait pas souvent lui et moi -bien qu'il m'ai dit qu'il ne sortait pas avec, il est du genre à ne jamais savoir quand et comment se déclarer- au moins, j'aurai qu'à porter mes lunettes de soleil et ça ira. Ainsi, après une douche bien méritée, j'enfile un legging gris, une brassière de sport grise et noire, et un haut large sans manche laissant une large ouverture sur les côtés, de couleur rouge mauve avec un logo à l'américaine dessus. Ceci fait, je me fait une queue de cheval devant le miroir, me met un peu de maquillage, regarde mon tatouage pour soupirer d'exaspération car il est toujours là puis je chausse mes baskets noire. Bon je suis prête. Je vide une bouteille de lait pour calmer cette soif qui ne s'en va pas et vu que ma mère est déjà a la boutique même un samedi, je ferme la maison à clé pour retrouver mon frère à faire ses échauffements.

Franchement je ne comprends pas. Pourquoi ne le fait t-il pas à son université ? Si toutes les filles pouvaient le voir faire son sport quotidien et surtout ses échauffements, elles en perdraient la tête. Jonathan..que tu es cruel envers toutes ses femmes qui te veulent!. Je lève mes yeux au ciel pour le rejoindre dans son échauffement durant quelques minutes. Ce qui est génial, c'est que le temps est nuageux comme par miracle et sa fait un bien fou à mes rétines. Alors après l'avoir rejoins, quand j'ai l'impression que mes courbatures ont des courbatures, je m'arrête là pour me masser quelque secondes puis le regarde finir avant qu'il ne se concentre de nouveau sur moi.

-Prête ? Allons y ! Sourit-il de bonne humeur.

-Ok..M'exclamée-je sans conviction.

Notre jogging commence alors. La maison est comme celle qu'on avait dans l'ancienne, elle est isolée et pile poil en forêt. Un truc qui a arrêté de me faire flipper à l'âge de 10 ans quand j'allais encore dormir avec mon frère les soirs où je faisais des cauchemars ou j'avais peur. Bon au final je m'y suis faite et ça ne me cause plus aucun problème. Ma mère dit même que c'est bon pour nous, il y a de l'air pur à profusion, pas de pollution sonore, pas de voiture polluante et pas de voisin irritant. Un coin parfait pour elle. Bref, la ville n'est pas si prêt de chez nous et l'arrêt de bus non plus. Ce pourquoi Jonathan m'amène au lycée, de toute façon il avait intérêt, son établissement est à deux pâté de maison du mien, tant la ville est pas si grande que ça.

-Alice' tu m'écoutes ? Entendis-je d'un coup pour voir que mon frère me parle.

-Euh..tu disais quoi ? Dis-je un froncement de sourcil désolé.

-Que tu es bizarre depuis ton arrivée ici..J'espère que tu ne fais pas de conneries ou que tu ne prends pas de trucs qui pourraient te mettre dans le même état qu'à l'hôpital..Expliqua t-il courant à ma hauteur.

-Si tu veux parler de truc illicite, de fumette ou d'alcool, j'ai pas le temps pour ça. Et puis je ne vois pas quel lien ça aurai avec ma perte de sang..T'es vraiment pas fait pour faire médecine Rigolé-je. Heureusement que t'as choisis droit dès le départ, sinon il y aurai d-..

-Je rigole pas avec ça, Alicia..M'exposa t-il en avançant le rythme.

Je m'arrête d'un coup, en voyant qu'il est inquiet. Qu'est-ce que je dois faire, je lui en parle ou pas?. Puisqu'il s'éloigne de plus en plus, je décide de le rattraper malgré mes courbatures et quand j'arrive enfin à son niveau je pose ma main sur son bras pour qu'il s'arrête et que je reprenne mon souffle 2 seconde ou même pourquoi pas 2 ans. Ma gorge se sert tellement j'ai soif et je sent la nausée montée en moi d'un coup. Sans y pensée, je place ma main sur ma bouche puis vais sur le bas côté pour vomir tout ce que j'ai ingurgitée, à savoir de l'eau et du lait. Pour un programme minceur , c'est parfait.

-Alicia ! Ça va !!! S'écria t-il en courant me rejoindre pour me tenir ma queue de cheval tout en me tapotant légèrement le dos.

-O..oui Murmurée-je en me redressant pour essuyer le coin de ma bouche du revers de ma main.

Tout à coup, puisque le petit dieu du ciel c'est dit qu'aujourd'hui il me la mettrait bien profond -pardonnez ma vulgarité, bien que je ne sois pas désolée moi-même- je sens ma peau chauffer puis me redressant lentement, je me fais aveugler par le soleil qui semble revenir avec les nuages qui ne font que ce dissiper sans me laisser le temps de réaliser que je suis dans la merde jusqu'au cou.

-Nat'..ramène moi à la maison..Soufflé-je alors que mes yeux se fermèrent tout seul pour que mes forces se volatilises en moins d'une seconde sans que je ne puisse rien faire contre ça.

-Alicia ! Hurla mon frère avant de me rattraper dans ses bras lorsque je perds connaissance.

Je ne sais pas pourquoi, mais à ce moment-là, comme au moment où je m'étais évanouie et que j'avais sentie des bras m'envelopper, l'image de ses yeux ainsi que de son visage me paru bien plu nette. L'image de celui de ce soir-là. Celui que j'avais réussi à oublier pour le sentir maintenant bien plus ancré dans ma peau et dans mon sang comme s'il souhaitait lui-même me donner la réponse que je cherche depuis tout ce temps.

Dans le rêve que je fais entre le moment où Jonathan me ramène à la maison et celui où je reste inconsciente jusqu'à mon réveille, quelque chose d'étrange se passe. Cette fois-ci je suis de retour dans cette même forêt, debout au milieu d'une étrange brume qui se fait plus dense comme pour me retenir prisonnière. Il y a des craquements de branches derrière moi, des coups de vent rapide devant et cette voix grave dans ma tête, une voix masculine qui chuchote exactement comme la dernière fois. Immobile au milieu de cette forêt sombre, je le cherche, j'ai beau tournée sur moi-même mais ses yeux restent imperceptible jusqu'à ce que mon dos touche un buste dur et imposant. Est-ce vraiment un rêve ? C'est tellement réel, je sens un parfum d'homme émaner de lui, son souffle courir contre ma peau et ses doigts qui s'entremêlent aux miens comme si je ne devrais pas le craindre.

-Alicia..ou es-tu ? Murmura l'inconnu dans le creux de mon oreille d'une voix impérieuse, calme et légèrement autoritaire.

A cet instant j'ai du mal à répondre et souhaite moi-même lui poser des questions, mais ses lèvres contre ma nuque me perturbe, me faisant sentir que mon sang boue dans mes veines ainsi qu'une excitation étrange qui me fragilise tout entière comme si je souhaitais qu'il..qu'il me morde. Mon dieu..j'ai tellement envie qu'il le fasse et je passe même ma main derrière sa nuque pour l'encourager sans pouvoir contrôler ses pulsions insensés mais présent. Ce n'est qu'un rêve non? Oui!Je dois m'en souvenir..même si ça à l'air réel, ce n'est qu'un rêve. Au moment où je me le répète dans ma tête, je sent ses lèvres s'attarder sur une de mes veines palpitante d'envie puis s'ensuit pendant quelque secondes une douleur lancinante mais plaisante, dans ma nuque avant que je ne sois réveillée par la voix de mon frère.

-Alicia, tu m'entends ?! Entendis-je à cette instant là pour me réveiller en un sursaut peu modérer.




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