Blood Conviction

chapitre 12

Minuit. Il est plus de minuit et je n'ai toujours pas fermée l'œil depuis le départ précipité de Jonathan et Séléna..Dans la maison règne un calme presque religieux mêlé à la symphonie nocturne qui frappe contre ma fenêtre avec le croassements des grenouilles et le frottement des sauterelles.

"Fermez là!" avais-je voulue hurler tant mes oreilles souffraient de ce concert qui avant m'était doux et indispensable la nuit. Cela fait des heures et plus le temps s'écoule, plus j'ai l'impression de perdre l'esprit et d'entendre à travers cette cacophonie, une voix masculine qui me semble familière. Je ne l'a perçoit pas clairement mais j'ai l'impression qu' elle m'appelle..et j'ai l'impression que mon équilibre mental en a besoin avant qu'il ne soit trop tard.

-Qui êtes vous..? Arrivée-je à articuler alors que les paumes de mes mains s' aventuraient à boucher mes oreilles comme si ça m'aiderai à mieux entendre.

-Par pitié arrêtez ça s'il vous plaît..!! Dis-je en fermant les yeux avec le sentiment que ma tête en même tant que mon cœur allaient vaciller.

-laisse moi t'aider, mon amour.. Entendis-je subitement.

Mes yeux s'ouvrirent en un mouvement de sursaut pour ne voir que mon ombre faire office de témoin. Mon cœur bat comme s'il venait de manquer une pulsation minute et tout de suite des souvenirs m'empêchant de prendre cela pour un rêve me freine. C'est lui, ça ne peut être que lui.

D'un coup un mélange de colère et de désespoir me prends à la gorge. Mais je suis trop faible..trop faible pour lutter seule contre ce mal qui m'a été transmis par lui.

-A-Aidez moi..Soufflée-je mes gencives ainsi que ma faim m'ayant fait entendre les battements humain de ma mère sur le canapé.

A peine ma phrase finie, mes lèvres entre ouvertes et mes sourcils froncés, je sent comme une présence imaginaire derrière moi, ce qui me fait bondir hors de mon lit pour que, ne contrôlant pas ma force, je me cogne contre le mur violemment même si je n' ai presque rien sentie.

-Ferme les yeux..Murmure d'un coup une voix comme si cette dernière m'avait été Soufflée à l'oreille.

J'ai peur, je ne le cache pas..j'en tremble mais cette voix grave et puissante presque impérieuse provoque en moi une sensation de réconfort que je n'arrive pas à contrôler alors que je devrais le haïr pour ce qu'il m'a fait. Je ferme alors les yeux n'en pouvant plus de cette situation et assise toujours contre le mur j'essaye de calmer mon agitation avant d'avoir une seconde fois envie de goûter à la carotide de ma mère.

- Dors..Me chuchote t-il alors que désormais, cette voix résonne non seulement dans tout mon être mais aussi à deux centimètres de mes lèvres.

Je veux alors ouvrir les yeux en croyant sentir un souffle chaud courir sur ma lèvre inférieure, sur ma nuque, sur ma peau, mais c'est comme s'il avait figé chaque muscles de mon corps et je ne peux que me soumettre à son ordre qui semble doux mais irrévocable.

-Dors.. Répète cette voix qui calme mes maux tandis qu'une chaleur enveloppe mon corps étrangement.

Je n'ai plus mal..Je ne sent plus rien..ces sons stridents, cette faim, ce manque, je..J'ai l'impression qu'on me porte, non.., il me porte. Est-ce que c'est un rêve? Est-ce que son parfum l'est aussi?.. Mon dieu faite que c'en soit un..Je vous en pris..car j'ai peur de finir par ne plus me défaire de cet étrange fantasme qu'est cet inconnu.

-Je veillerai sur toi aussi longtemps que dur une éternité..

A cette phrase, mon corps rencontre la douceur de drap satiné ainsi que les caresses passagère et fantomatique sur ma joue et mes cheveux. C'est étrange..plus je tombe dans le sommeil et plus je crois qu'au moment où mes yeux se seront rouverts sur le monde de Morphée à celui où je serai revenue à cette presque normalité qu'est devenu ma vie, cet présence que je sent encore tout contre moi, s'en ira comme elle est tout simplement apparue.

**

-Qui êtes-vous?..Marmonnée-je encore endormie alors que mon corps engourdi semble de moins en moins affecté par l'effet qu'avais si bien su calmer la moindre cellule de mon corps.
Lors qu'ainsi mes paupières commencent à battre petit à petit pour enfin me laisser immergée, c'est tout d'abord un léger étourdissement avant que je ne retrouve une vision net de ce qui m'entoure qui m'accable. Je suis bien dans ma chambre..seule, la pièce est plongée dans le noir mais une sensation bizarre persiste. Le goût cuivré de sang qui s'accroche à mon palais et à mes lèvres. Tout de suite je porte mes doigts à ces dernières en me redressant comme ressent un effet..comment l'expliquer..comme un effet de baisers. Un baisers qui m' avait été donné par cet inconnu avec un léger mélange de sang.

Trop pâteuse ou endormie, la seule chose qui me vient à l'esprit est de savoir si ce goût chaud et fondant dans le fond de ma gorge, allant à brimer ma faim, appartient à l'auteur de ce cauchemar. D'un coup l'image de ma mère ensanglantée sur le fauteuil culbute mes pensées trop brumeuse pour me pousser à bondir du lit en traversant les couloirs dans le seul objectif de retrouver le salon le cœur battant.

-Maman?! M'écriée-je dans l'escalier puis en me précipitant dans le salon n'ayant pas de réponse.

J'arrive enfin à la pièce et me stoppe comme pétrifiée par ce que je vois..